Ça faisait longtemps les ami.es ! J'essaie de revenir sur ce cher forum mais je ne garantis rien, je suis désolée.

Boygirl est un récit choral qui tourne principalement autour d'une jeune fille qui se serait suicidée. Un ancien camarade de classe, sa petite amie, et sa mère, vont s'unir pour tenter de percer les mystères qui l'entouraient et qui l'ont peut-être tuée.

Je n'ai aucune idée de l'intensité de la violence au sein de cette histoire, je mettrai les [TW] au début de chaque chapitre pour que tout se passe bien.

La partie d'Isidore, la première, est clairement pour les adolescents donc ça plaira peut-être moins, mais rassurez-vous elle est plus courte que les autres.

[TW mort] [TW mention de suicide]

Je suis curieuse de voir ce que l'histoire va donner. Ca va j'ai l'impression que tu vas axer les choses sur le mystère, et que du coup tu ne tomberas pas dans le pathos, qui est parfois très agaçant et très cliché dans ce genre d'histoire. Bonne chance dans l'écriture !
Edit ; tu as édité ton message pour ajouter le texte ou c'est encore mon ordi qui a fait des siennes et me l'affiche que maintenant ?!
Du coup je vais lire et je commenterai ensuite.

Ouiiii, le retour de Maze ! Prends ton temps, va à ton rythme, je suis vraiment ravie de pouvoir de lire à nouveau ! (belle allitération involontaire !)

Je ne trouve pas que ce chapitre soit "clairement pour les adolescents", il un beau lyrisme poétique au début (j'ai pensé à Gaudet), et sur la fin, une ambiance un peu rétro et charmante (j'ai pensé à l'enterrement de la mère de Meursault dans l'Etranger, et aux nouvelles "américaines" de Vian).

Et puis j'ai adoré. L'incipit est magistral : "Nous nous sommes rendus à l’enterrement par politesse", c'est au moins aussi génial que "Aujourd'hui Maman est morte" ou "La première fois qu'Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide" !

Et tout le reste : de la classe, du cynisme, de la mélancolie ; c'est beau. Ce n'est pas de la confiture à jeter aux ados !

Petit détail insignifiant : généralement, lors de l'enterrement, le marbre n'est pas encore mis en place. Il y a un petit carré de terre, mais le temps de la commande et de la réalisation, ça prend un peu plus d'une semaine pour mettre en place la pierre tombale.

Wow, merci pour vos réponses si rapides !

Gimini : Haha, je suis désolée mais je vais carrément plonger dans le pathos normalement. À vrai dire si je poste ici c’est justement parce que l’intrigue principale est extrêmement bancale et que j’ai besoin d’aide ! (et normalement je n'ai pas édité mon message, mais je ne suis pas sûre !)

Meredith : C'est vraiment très gentil merci beaucoup (Camus est l’un de mes écrivains préférés en plus) ! Je crois que quand l'intrigue se déroulera au lycée, le côté « adolescent » sera plus visible. Et merci pour cette dernière précision, je prends note !

D'accord, parce que chez moi le texte s'affiche que quand l'envie lui prend de le faire !
Du coup je le commenterai samedi (là je suis malade et je veux pas commenter pour dire des âneries).

Bonsoir ! Désolée pour ce délai, je serai plus régulière à l'avenir. Voici donc le début du chapitre 2 ! Je ne sais pas si c'est une bonne longueur pour un extrait, ou s'il pourrait être plus long.

Je pense que toute la classe de ce début de roman est dans cette phrase :

Maze a écrit:

Il va falloir s’habituer à l’absence d’une personne haïe.

C'est tellement iconoclaste ! On commence par la traditionnelle scène de l'enterrement, sauf qu'au lieu d'évoquer la difficulté de faire le deuil d'une personne inestimable, on parle d'une personne dont, pour laquelle, du moins pour l'instant, les personnages semblent n'éprouver qu'un médiocre intérêt. Et étrangement... ça ne semble pas moins difficile.

J'attends la suite avec une grande impatience. Je me demande aussi quel est le rôle de Valentin, pour l'instant il est toujours évoqué de manière discrète, mais très très très pesante, on sent qu'il y a quelque chose de décisif et malsain dans la relation qu'il a entretenue avec Boygirl et qu'il entretient avec l'ensemble du microcosme des personnages.

Bref, c'est du lourd, j'aime !

Merci beaucoup ! (pour m'avoir fait relire la définition d'iconoclaste aussi)
Justement, j'essaie en ce moment d'approfondir le personnage de Valentin, donc je prendrai tous les conseils.
Voici la suite du chapitre 2 :

Je réfléchis à un autre code que tu es en train de briser : normalement, dans les histoires de harcèlement, on a souvent un cheminement super long et la fin de l'histoire correspond au suicide du personnage principal poussé à bout par ses camarades (le seul exemple qui me vient est "Petite Emilie" de Keen V, on ne me jugera pas ). Eh bien là, il s'agit de savoir comment les personnages qui restent à la fin de l'histoire réagissent. Et ce n'est pas beau à voir, mais c'est très intéressant, et étrangement plausible. L'habituelle chute du suicide, qui laisse en suspend la question tragique : "Comment vit-on avec la mort d'un camarade sur la conscience ?", devient ici le point de départ d'un non moins cruel rappel : l'histoire ne s'arrête pas là.

Je trouve donc cette phrase magnifique :
« Je me suis senti coupable. C’est un peu à cause de nous qu’elle est morte. »
Je trouve le "souffle" de cette phrase extrêmement juste, on entend réellement les respirations s'arrêter, l'attente, les questions. Et rien, la réaction n'est pas celle que l'on attend. C'est brillant et cruel à la fois.

Aussi :
« Sérieusement, t’es (.) ? »
Là, j'ai l'impression que quelqu'un a mute le volume dans le cerveau du personnage et que le lecteur entend le sang cogner aux tempes d'Isidore l'espace de ce mot que l'absence renforce. On sent rien que dans cette phrase toute la détresse autour de cet "outing", c'est très efficace.

Bravo à toi, ce que tu écris est génial.

Je vais te remercier à chaque fois, ça sera un peu redondant mais toujours sincère ! Donc merci pour ces remarques, qui m'aident à rester dans la bonne direction. (et "Petite Émilie est une bonne chanson ^^)

Je suis contente que tu parles de ce "(.)", j'avais peur que faire ce choix de ne pas écrire les insultes brise le rythme d'une manière négative. Ça me rassure un peu que ça te plaise !

Et je ne m'en suis rendue compte que maintenant, et je l'ai corrigé dans le premier chapitre, mais Boygirl partage manifestement sa tombe avec son frère mort plusieurs mois auparavant. Je suis désolée de cet oubli !

Un chapitre intéressant, on en apprend enfin plus sur Boygirl

Je suis très admirative, en relisant, par la manière dont les personnages peuvent devenir sous ta plume de simples silhouettes que l'on devine sans les voir (je pense à la mère en noir dans le premier chapitre), c'est presque de la peinture, c'est super !

Et j'aime bien la tournure que prend l'histoire, je ne sais pas trop encore ce qui va se passer, mais il y a constamment un horizon menaçant qu'on sent sans le comprendre. Bref, vivement la suite !

Merci beaucoup ! Je ne te fais pas plus attendre, voici la suite :

Je trouve le début de ce chapitre un peu plus "adolescent", comme tu disais au début de la partie, ensuite ça devient plus mature avec "la lumière laide". Ce n'est pas forcément négatif, je constate

J'aime bien le fait que Boygirl fasse de la boxe aussi, je ne sais pas pourquoi ~

Encore ! Encore !

Oui, c’est le problème de cette partie où les préoccupations adolescentes (réputation au lycée, premier amour…) d’Isidore sont le centre de l’intrigue. Si tu as des conseils je suis preneuse !

ça va être un élément assez important en plus, donc c'est très bien ~

Je vais te donner un conseil en commençant par une remarque sur cette nouvelle partie : je la trouve plus réussie que le passage précédent, et je crois que j'arrive à trouver pourquoi.

Pour donner à Isidore une personnalité en dehors de son statut d'adolescent et accentuer la maturité du style, je pense que tu peux, comme tu l'as très bien fait ici, multiplier les images qui viennent à l'esprit d'Isidore et restent énigmatiques pour le lecteur.

Je pense par exemple à :

"Elle avait le regard impénétrable des baleines ; son cadavre a celui des abysses, dans son cercueil ou le bassin."

L'analogie entre Boygirl et une baleine est curieuse, et pourtant elle nous est présentée comme très naturelle dans la pensée d'Isidore. C'est ce genre de pensée qui en fait un personnage consistant, avec une sensibilité très particulière, sans pour autant le transformer en personnage d'adulte trop mature et donc moins crédible.

Voici d'autres exemples de ces images :

"orbites pourries contre lunettes de piscine"

"Ç’a planté dans ma poitrine quelque chose de mort"

"Ce repas me donne l’impression de me noyer."

"Heureusement le cimetière m’ouvre ses bras d’acier et je me blottis dans cette étreinte froide et cadavérique."

Dans tous les cas, ce sont des images qui n'ont pas vraiment de sens autre que poétique, et ça donne de la personnalité à ton écriture. Evidemment il ne faut pas créer des images juste pour en créer et que ça devienne artificiel, mais je pense qu'en reprenant ce point fort de cette partie tu pourras éviter ce que tu qualifies de "problème" !

J'en profite pour ajouter que ce sont de jolies images, puisqu'avant d'être une preuve de la sensibilité d'Isidore, elles sont une preuve de ton talent et de ta capacité à exprimer ce genre de choses. Vivement la suite, j'adore ~

Oh là là merci beaucoup je suis très émue !!! C'est une très bonne idée et c'est très clair, je vais essayer de réécrire ça en y pensant.

Un très beau passage, je retrouve les éléments positifs dont je parlais dans mon précédent commentaire, et c'est très beau !

Mention spéciale :

Maze a écrit:

Je veux partir et passer du temps devant sa tombe pour qu’elle me dise pourquoi elle a fait ça, pourquoi elle m’a laissé prendre sa place, pourquoi elle m’inflige ça. C’est plus facile pour toi, tu es morte, tu es morte ! ai-je envie de hurler. C’était plus facile pour toi, tu étais Boygirl !

C'est amusant de renverser le rôle de la victime (Boygirl) en faisant comme si c'était de sa faute si Isidore est ensuite harcelé. C'est une mauvaise foi très sincère et très compréhensible, magnifique.

Super, et merci encore. C'est très gentil de répondre aussi rapidement !

Je n'ai pas encore commenté, mais j'aime beaucoup ton histoire.
Je continuerai de lire dans l'ombre ! Et j'attends impatiemment la suite.

Très intéressant, j'ai trouvé ce début de chapitre plein de belles images, et surtout la situation commence à se dégrader !

Je remarque que les associations d'idées d'Isidore passent aussi par les sonorités :

Maze a écrit:

la première ecchymose les premières roses

C'est parfait, de la musique avant toute chose !

Merci beaucoup Daivou, c'est très gentil à toi de lire !

Merci ! (et jolie rime !)

[TW violences physiques]

C'est vrai que ce roman ne donne pas du tout envie d'aller à la piscine...

C'est très anxiogène, et je trouve que la crudité de l'écriture est très impressionnante, vraiment : on s'y croirait. Brr.

Je crois avoir gardé de très mauvais souvenirs des cours de natation au lycée en effet :')

Merci beaucoup !

[TW violence physique] [TW violence verbale]

J'ai hâte d'en savoir plus sur "lui", vivement la suite

Et jolie allusion aux réseaux sociaux, c'est pertinent !

Haha, mystère !

Merci, j'avais peur justement de ne pas l'écrire justement, c'est gentil !

Pardon du retard, j'ai eu plus de mal pour cette partie.

[TW violence physique]