Il fait noir, il fait froid et j'ai peur. Je crie ! Je hurle ! Je pleure ! Mais personne ne m'entend... J'ai peur.
Un lumière au fond du couloir ! Je sens alors en moi l'espoir renaître ! Mais l'espoir est de courte durée, lorsque je vois que ce n'est rien d'autre que la porte entr'ouverte de la cave, laissant apparaître le visage pâle et sale de mon père. Ce visage, je ne le connais que trop. Ce visage que je vois avant de me faire violer ou frapper. Ce visage... Je le hais ! Je voudrais le brûler ! Je voudrais lui arracher les yeux ! Je voudrais lui couper la langue ! Je voudrais percer ses tympans ! Je voudrais lui casser le nez ! Je voudrais... Je voudrais...
Je voudrais juste qu'il me laisse en paix... Je voudrais ne plus avoir peur...
Je m'endors une nouvelle fois, dans ce noir complet, dans ce froid glacial, dans cet univers morbide, dans cette peur incontrôlable me rendant pratiquement folle. C'est alors que je me laisse aller dans le pays des rêves. Le pays de toutes les merveilles, où chaque chose est possible.
<< Bonjour ! >> dit une voix que je ne connais pas.
Je me retourne. Personne... Je soupire longuement et continue ma route. Les couleurs sont belles. Je n'en avait jamais vu de pareilles. Du rose, du bleu, du rouge, du mauve, du jaune, du vert... Une mosaïque colorée ! C'est magnifique. Une douce mélodie résonne à mes oreilles. Je me laisse bercer par les sons et les odeurs sucrées de ce monde fabuleux.
Mes yeux se ferment et voila que je me réveille dans cette pièce si triste. Non ! Ce n'est pas possible ! Pourquoi ? ! Pourquoi faut-il toujours que mes rêves les plus splendides soient de si courte durée ? ! Je crie à la mort ! Je hurle au scandale ! Je pleure à m'aveugler ! Je veux partir de ce monde ignoble dans lequel je suis née. Je veux rejoindre à jamais le pays imaginaire, celui que je me suis créé pendant des années de sommeil. Je veux partir à jamais.
J'ai le choix... Couteau, corde, arme à feu... Tant de possibilités... Que choisir ? Je prends le flingue, le pose contre ma tempe et tire ! ... Mais je suis toujours là. Il n'y avait pas de balle. La porte de la cave s'ouvre. Mon père s'avance, me voyant avec l'arme, il crie et me frappe. Il m'arrache l'arme des mains. Mes yeux se ferment lentement et je retourne dans ce monde parfait.
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