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Choix du vote : | Texte 1 - Hypersexualité fantasmagorique d'un satyre et de ses nymphes | | 29% | [ 2 ] | Texte 2 - Agonie d'une abeille | | 71% | [ 5 ] |
| Total des votes : 7 | | Sondage clos |
| DSpiricateGreen Father Messages : 316 Date d'inscription : 26/07/2014 Age : 27 | Sujet: Relance de la catégorie duels n°2 Sam 9 Mai - 11:28 | |
| ~ DEMANDE DE DUEL ~ | | Équipe défiant : Meredith Epiolari
Équipe défiée : Alfy
Thème : Fourberie féminine
Restrictions : - Présence obligatoire de 3 animaux. - Je veux un mort. - Le texte se finit par une morale, une maxime ou une conclusion philosophique.
Temps imparti à l'envoi des textes : jusqu'au Dimanche 24/05/2015
Vous m'enverrez vos textes (avec ou sans titre) par MP obligatoirement. Dès que les deux textes me sont parvenus, j'ouvre les votes. En cas d'empêchement ou d'abandon, signalez-le sur ce sujet ou par MP.
Sur ce, le duel est ouvert. Bonne chance chers candidats
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VOTES OUVERTS- Texte 1 - Hypersexualité fantasmagorique d'un satyre et de ses nymphes:
S’enfuient les filaments, frayeurs du soir, hors de mes artères, et ma peau scintille, de phosphores et fantasmes. Une certaine lassitude exhale l’air ; les lumières, lourdes, glissent le long de mes membres. Air aux accents d’éther. Ma main, fugace, s’hérisse de mille sulfures ; mes lèvres de velours, par pétales s’émiettent, terre de colère où rougeoient les coquelicots. Sa bouche embrase la mienne – délicate attention – et mes doigts enrobent sa cuisse. Publicité lingerie, poitrine XXL sur papier glacé ; écrase le mégot entre ses seins. Les volutes de cigarette se fondent dans ses formes voluptueuses. Le phantasme Vogue, sous-vêtements à vendre et refonte frontale Photoshop offerte ; les souvenirs voguent, Nastassja Kinski, grandit en même temps que moi, se dénude au fil des couvertures. A l’époque déjà, étaient toutes retapées, machines à écrire pour embellir les arabesques de leurs fesses. Mégot écrasé entre ses cuisses. Des gouttes perlent à la fenêtre, où est mon parapluie ? Je claque [son p’tit cul] la porte et le macadam claque sous les talons de mes orgasmes fantasmagoriques. Ne me lâchent jamais, toujours se collent contre moi, formes difformes, songes et idylles. Mes yeux goûtent leurs peaux, mes lèvres boivent leurs gémissements, je formule mes pertes, me perds dans mes formules. L’alcool m’engloutira, ad vitam aeternam, répétait cette latine aux longues jambes dont les cours ont travaillé ma langue, dont ma langue a travaillé le...
« J’ai encore fait un mauvais rêve, les souvenirs d’un triste futur. Nous nous étions quitté et il y avait un serpent dans ma baignoire. Elle – c’était une femme – me fixait de ses grands yeux jaunes, elle me parlait de ses enfants, restés au pays, en Turquie, et de son mari, Bilal, mort, emporté par la grippe un soir d’hiver. Le serpent possédait un hôtel, quelque part sur une dune, et les touristes s’y faisaient bien rares, m’a-t-elle dit. Elle m’a ensuite mangé. Elle avait faim, je crois. Elle n’avait d’ailleurs ni mari ni enfants et venait d’Inde. ».
Ses bas-résilles, de mes phalanges saisis, roulent entre mes paumes et ses cuisses, doucement, délicatement, tendrement. Le nylon se fissure et se déchire ; elle saisit ma tête et l’arrache de ma nuque. « Je ne t’aime plus. ». Le désamour, naquit d’un éclair, d’un ébat ; c’en est fini. Ses dents claquent, ses crocs incises ses lèvres puis, dans une brève moue, elle se relève et se rhabille. « Hier je t’aimais surement, mais, je ne sais pas, ce n’est plus comme avant, tu as peut-être dit ou fait quelque chose, ou peut-être que tout cela a brûlé, je ne sais pas, c’est ainsi, je n’y peux rien. ». Le cœur se désunit du corps, querelles corporelles. Toutes mes histoires ont fini ainsi, dans un éclat de vérité, dans un sursaut de raison où leur cœur m’efface. Un instant, ma poitrine se brise, elles enfilent leurs pantalons et disparaissent dans un claquement de porte. Des goutes perlent à la fenêtre, où est mon parapluie ?
« Le récit cesse de se perdre dans des considérations poétiques, il est temps de saisir ton pinceau, toi le narrateur, cesse d’embellir la scène et dépeins-moi comme un dégueulasse. Je ne sais si la femme est une amoureuse sentimentale, ou une fourbe vaginale. M’aimaient-elles vraiment ? Durant ces brèves nuits d’été, toutes de caresses et de sueur, ce n’était peut-être qu’un masque… Allez, narrateur de misère, que ton crayon crisse sur la feuille, soit audacieux, soit vrai. Tu es lâche ! Tu es lâche ! ».
Le singe attrape son parapluie et descend l’artère principale pour noyer ses veines dans l’ivresse. Il n’est donc que cela, une vulgaire machine à baiser ? Pourtant, combien de vies a-t-il vécu ? Je le revois sur le pont d’un bateau, la lettre déchirante d’une jeune fille grecque, l’encre diluée dans la brise et les larmes, une vague alors, son cœur d’une lame brisé ; il est assis place Clichy, elle jouait dans ce petit théâtre, comédienne débutante au visage des Balkans, saillant et doux à la fois, elle ne viendra pas ce soir ; née sur les terres d’Afrique, une silhouette de déesse qui n’apparaitra cependant pas sous le porche de son appartement trois pièces ; déambulations automnales dans les ruelles de Dublin, ils dévalent l’avenue en direction d’un restaurant niché dans l’ombre d’un pub, leurs mains se séparent un instant et, lorsqu’il se retourne, elle disparait au détour d’un carrefour. Elles s’appelaient Clio et Calliope, étaient professeurs et historiennes, blondes ou brunes, qu’importe désormais, puisqu’il ne reste qu’un singe, son parapluie grand ouvert, s’engouffrant dans les Abbesses, où Paris n’est que l’ombre de sa bouteille. Il n’a pas plu depuis trois jours, pourquoi as-tu pris ce parapluie ? Je ne sais pas, j’ai la tête fêlée en ce moment, toute fissurée, et l’eau s’infiltre à l’intérieur. Elles n’ont pas arrêté de frapper, me marteler, broyer, piler, désosser. Quand je m’y attends le moins, quand je me sens en sécurité, par derrière, dans un silence mortuaire, elles m’abattent. Peut-être que je suis simplement trop fragile, que je m’attache trop vite.
« Une fois je suis allé en Serbie, voir la belle famille d’Ondine. Ils avaient une ferme, un vieux lopin de terre où broutaient trois vaches, deux moutons et un cheval. Muscles froissés, pelage d’un brun bâtard, œil gauche biaisé, crin effrangé. Il était incroyablement beau. Ils ont alors découvert qu’il était cardiaque. Ils l’ont abattu. Une balle dans la tête. Le patriarche n’avait pas lésiné sur le calibre, et sa tête s’était à moitié arrachée sous la détonation. Personne ne souhaitait le manger, alors on l’a donné aux cochons. Un jour aussi, je crois, l’on m’abattra, un problème de cœur. ».
Je ne suis personne, et c’est pour cette raison qu’un autre me raconte, mêle à mon histoire les bribes d’autres contes. L’homme aime être désiré, mais il aime par-dessus désirer celle qui le désire. De même fut créé la femme. Mais la femme est plus fourbe, car l’homme est à Son image, la femme à l’image de Dieu. Et en cela, l’homme pour la femme n’est personne, si ce n’est l’amour du désir de soi-même ; tandis que l’homme aime la femme pour une muse, une déesse, à l’image de Dieu. Je ne crois pas en dieu, je dis surement ces choses car je suis un homme, que j'aime les femmes, je ne sais pas, il est trop tard pour savoir lorsqu’on est personne.
- Texte 2 - Agonie d'une abeille:
Le navire semblait pleurer lorsqu'il emmena Symétha loin des hommes. Le vent maudit portait à nos oreilles le chant de ses compagnes, là-bas, sur l'Île, et je compris que c'étaient Elles. Elles avaient bien entendu les seins blancs et les lèvres rouges, le regard vert et profond comme celui des chattes. Leurs temples délaissés appelaient l'offrande, mais elles ne s'en souciaient guère, se riant des dieux qui les avaient faites femmes. Ces monstres – que j'aurais aimé appeler anges – étaient toutes croqueuses de pommes, serpents, têtes tranchées, danseuses, cheveux coupés, traîtresses, putains et vierges éternelles. Adieu, mon plus cher rêve, car tu es perdue. J'ai peine à concevoir que tu te livres à de telles aberrations. Je t'ai aimée Symétha. Elle n'écoutait plus. Elle roulait déjà sur les haies des jardins, frottait d'autres intestins aux siens, se baignait nue dans les rivières, faisait l'amour dans les cimetières. Jamais elle ne fut plus belle que dans cet instant de fourberie féminine. Puis, à mesure que l'ardeur des premières passions s'intensifiait et lui brûlait les entrailles, elle s'aperçut qu'elle serait toujours prisonnière et que cette liberté qu'elle avait cru dérober aux dieux n'était qu'un leurre. Le vide coulait dans ses veines comme autant de poison. Par pur sadisme, je laissai mon souvenir s'insinuer en elle pour qu'elle revienne à moi. Alors elle se souvint. Elle se souvint que j'étais capable de la délivrer, qu'il suffisait d'un mot, d'un acte pour qu'elle touche le bonheur. Résignée, elle demanda au navire de lui faire quitter l'Île au plus vite car elle avait compris qu'elle ne serait jamais heureuse en ces lieux où le vide dévore les femmes. Je l'accueillis comme une enfant perdue, trop soulagé pour être en colère. Elle ne dit pas un mot. Elle retira ses voiles lentement pour me rendre fou. Sa peau brillait, dénuée de fard. Elle était nue enfin, et sans artifices. Je songeai que cette fois-ci il n'y aurait plus d'escobarderie. Je m'approchai, elle se laissa faire. Doucement, je commençai à ouvrir les portes de sa prison et la conduisit sur le chemin du bonheur. Elle ne desserra pas les lèvres, et je fus bientôt incapable de penser à autre chose qu'à ma propre délivrance. C'est alors qu'elle hurla et me repoussa avant même que je ne puisse briser les chaînes qui me liaient à elle. Je crains un instant de lui avoir fait mal, mais je compris que je faisais erreur : ce cri était l'appel de l'Île auquel elle ne pouvait plus se soustraire. Elle ne serait jamais heureuse, ni ici ni là-bas, mais il lui fallait rentrer chez elle pour au moins connaître la beauté. Ainsi le navire pleura-t-il de nouveau en emmenant Symétha. Les femmes sont ainsi : elles vous arrachent le dard et vous laissent agoniser en bonne abeille mutilée. Puisqu'il te faut un mort, Symétha, il faut bien que je meure. Un jour tu mourras toi aussi, tu mourras là-bas. Ce que Lesbos prend, jamais Lesbos ne le rend.
Les votes sont ouverts jusqu'au Mercredi 3 juin 2015. Passé cette date, le vainqueur sera désigné
Dernière édition par DSpiricate le Mer 20 Mai - 20:49, édité 3 fois |
| | Alfy Messages : 96 Date d'inscription : 02/11/2014 Age : 27 Localisation : Làààààà ! | Sujet: Re: Relance de la catégorie duels n°2 Jeu 14 Mai - 21:51 | |
| S'approche doucement pour demander l'avis du grand arbitre et murmure : Si le mort est un animal ça compte ou pas ? (je précise que l'animal n'est pas personnifié) |
| | DSpiricateGreen Father Messages : 316 Date d'inscription : 26/07/2014 Age : 27 | Sujet: Re: Relance de la catégorie duels n°2 Ven 15 Mai - 19:32 | |
| S'il passe ou est déjà passé du statut de vivant à non vivant, ça passe ^^ |
| | DSpiricateGreen Father Messages : 316 Date d'inscription : 26/07/2014 Age : 27 | Sujet: Re: Relance de la catégorie duels n°2 Mar 19 Mai - 6:16 | |
| Les votes sont ouverts jusqu'au 3 juin pour ce duel ! |
| | Daivou Messages : 329 Date d'inscription : 20/01/2015 Age : 26 Localisation : Dans une petite boite avec pour destinataire "Zéphyr Embrasé" | Sujet: Re: Relance de la catégorie duels n°2 Mar 19 Mai - 17:30 | |
| Spirit je ne voudrai pas te vexer mais... ce n'est pas plutôt le 3 juin? : x |
| | LullabyConnasse Messages : 508 Date d'inscription : 28/07/2014 Age : 31 | Sujet: Re: Relance de la catégorie duels n°2 Mar 19 Mai - 20:48 | |
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| | Daivou Messages : 329 Date d'inscription : 20/01/2015 Age : 26 Localisation : Dans une petite boite avec pour destinataire "Zéphyr Embrasé" | Sujet: Re: Relance de la catégorie duels n°2 Mar 19 Mai - 20:59 | |
| Merci de ton soutien ma chère Lulla |
| | DSpiricateGreen Father Messages : 316 Date d'inscription : 26/07/2014 Age : 27 | Sujet: Re: Relance de la catégorie duels n°2 Mer 20 Mai - 20:48 | |
| HAHAAAAAAAAAAAA BIEN JOUÉÉÉÉÉÉ C'ÉTAIT POUR VOIR SI VOUS ÊTES ATTENTIFS !!!!!!!!!!!!
*se pend puis s'enterre puis se défenestre* |
| | Meredith EpiolariReine de l'Impro Messages : 1431 Date d'inscription : 29/07/2014 Age : 26 Localisation : Between the peanuts and the cage | Sujet: Re: Relance de la catégorie duels n°2 Jeu 21 Mai - 16:29 | |
| De toute façon, que ce soit le 3 juin ou le 3 mai, les zéphyriens seront toujours aussi peu à voter |
| | Alfy Messages : 96 Date d'inscription : 02/11/2014 Age : 27 Localisation : Làààààà ! | Sujet: Re: Relance de la catégorie duels n°2 Jeu 28 Mai - 20:53 | |
| Oyez Oyez votez votez merci, fuis... |
| | Messages : 340 Date d'inscription : 18/08/2014 Age : 25 Localisation : La tête sous l'oreiller
| Sujet: Re: Relance de la catégorie duels n°2 Jeu 28 Mai - 22:06 | |
| Ow c'est beau *-* Dur de voter ~ (Mais le "fourberie féminine" dans le 2eme texte m'a gênée, sûrement parce que j'ai eu l'impression de lire la consigne :') ) |
| | DSpiricateGreen Father Messages : 316 Date d'inscription : 26/07/2014 Age : 27 | Sujet: Re: Relance de la catégorie duels n°2 Mer 3 Juin - 21:36 | |
| LES VOTES SONT CLOS, ANNONCE DES RÉSULTATS :
*roulement de tambour*
Et le gagnant est...
MEREDITH EPIOLARI, avec son texte "Agonie d'une abeille", et 5 votes contre 2 pour Alfy et son texte "Hypersexualité fantasmagorique d'un satyre et de ses nymphes".
FÉLICITATIONS À ELLE et bien joué aux deux concurrents pour leur participation de qualité !
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| | Meredith EpiolariReine de l'Impro Messages : 1431 Date d'inscription : 29/07/2014 Age : 26 Localisation : Between the peanuts and the cage | Sujet: Re: Relance de la catégorie duels n°2 Jeu 4 Juin - 17:59 | |
| Maintenant que ce duel est terminé, Kawy, je me récrie, je proteste, je vitupère, je me révolte, je conteste, "fourberie féminine" c'est plus qu'une consigne, c'est un concept, un roman, une idéologie, une religion ! Enfin bon, bravo Alfy, ton texte était vraiment super beau et tu mérites ta revanche |
| | Alfy Messages : 96 Date d'inscription : 02/11/2014 Age : 27 Localisation : Làààààà ! | Sujet: Re: Relance de la catégorie duels n°2 Jeu 4 Juin - 18:09 | |
| Merci mais je m'incline dignement. Et puis Kawy t'as trahi, c'est déjà une victoire ahah. |
| | | Sujet: Re: Relance de la catégorie duels n°2 | |
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| | | Relance de la catégorie duels n°2 | |
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