DSpiricateGreen Father Messages : 316 Date d'inscription : 26/07/2014 Age : 27 | Sujet: Demande de duel alfiesque 1 Mar 26 Mai - 21:35 | |
| ~ DEMANDE DE DUEL ~ | | Équipe défiant : Alfy
Équipe défiée : Les provocatrices (Dys', Kawy, Meredith)
Thème : Bombes sans explosions
Restrictions : - Forme poétique obligatoire - Au moins 4 onomatopées requises - Le texte aura une fin tragique
Temps imparti à l'envoi des textes : jusqu'au Dimanche 14/06/2015
Vous m'enverrez vos textes (avec ou sans titre) par MP obligatoirement. Dès que les deux textes me sont parvenus, j'ouvre les votes. En cas d'empêchement ou d'abandon, signalez-le sur ce sujet ou par MP.
Sur ce, le duel est ouvert. Bonne chance chers candidats
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- Texte 1:
De rouge pastelle le béton
Shhhhhh. Un son, sourd, perce le soir ; des cris, lourds, déchirent l’orage. Le ciel, si gris, s’échoue sur nos peaux sablées tandis que, lourde d’amertume, jazze l’odeur de la bombe. Aisance de la danse, au rythme de la nuit, pastelle le béton. Ses bras filent sur les façades, l’on reconnait le rat d’opéra, si gracieux, si tragique. Entre les briques rouges coulent les vapeurs de plomb, entre les plis chair coulent les éclats de peinture. Fut danseuse dans un autre temps, tagueuse dans cette vie-là.
De rouge pastelle l’air
Le mur se toile de parures rougeoyantes et prennent forme les lignes de la bombe. Un portrait de femme, jeune, les joues rougies par l’amour. Le cœur qui bat. Bat trop vite. Un cri. Les sirènes, stridentes, bruissent sur le sable ; le récif, pourpre, éclate son cœur. Les lumières, écarlates, se brisent ; l’obscurité, incarnate, s’illumine. La fuite se précipite, le trottoir se dérobe. Non !
De rouge pastelle ses genoux
Aïe. Le macadam écorche ses coudes. La bombe roule jusque dans le caniveau et quelques pétales rougeâtres flottent dans l’eau croupie. Son corpsdouloureux, chevilléclatée, visagebrisécarlate, et sa poitrinécraséensanglantée. Se compresse sous le poids de sa propre existence, une étoile, brillesifort, les mots manquentant. Belletfragile ! Les sirènes se rapprochent, elle trébuchànouveau. Crac, l’oséclaté. Trop tard. Poignets menottés, poignets entaillés, du rouge sur ses genoux, jean troué saigné éraflé perforé transpercé. Jeunessenvolée.
- texte 2 - Bombes sans explosion:
Bombes sans explosion, feu sans étincelle, noyade à sec, dans l'atmosphère Des oh, ah, rien, tout, tu dérailles le métro part, les guitares résonnent Bouts de feraille, et mécanique, chanson placebo d'un amour tragique S'écrasent contre les murs, tes bas résilles, la résine de tes souvenirs et cendres
C'est un Boum, un soubresaut de cœur, avorté, une assurance que tu sois bien tombé que t'aimerais capter, les électrodes qui parsèment ton corps, les rires véloces Fuient, te fuient, se frayent chemin dans la froidure des fêlures de tes fenêtres Passante-rêveuse, humeur méchante, rire par trop acerbe. Mais ; qui te reconditionne Papillons sans aile, peintures sans couleur, couteaux sans lame, sourire sans arme Bombes sans explosion, et pourtant, ça a foutu le feu, ça a flambé tes vœux, Des pourquoi, eh, sans doute, se perdent ; s'effilochent sur tes crochets leurs beaux yeux D'aveugles, perdition en partition, tu mènes l'orchestre de leurs tourments, des miens
Sirène, si reine, de nos lambeaux et chairs. Je t'aurais aimée si j'avais eu l'amour linéaire
Bombes sans explosion, gâteau sans cerise, cocher sans moustache, Submersion hébraïque, la lune que tu vises tache ton encre sympathique Ton poème amputé de son adonique, le monde a la bohème sardonique Que tu sois bombe ou colombe, l'anathème incague ta tombe Aime ! C'est trop de luxe déjà, le feu sans artifices de la vérité Trop de luxe un visage aux sillons de mal-être entre les éphélides L'enfant à retardement arrache des larmes aux éphémérides C'est une souffrance de mère, un départ, un matricide L'infortune a elle aussi ses sicaires, c'est si rare, infanticide
Ni oui, ni non, juste peut-être, peut-être un mot, cœur à explosion
Le joueur à la roulette a perdu, maudite damnation, entre vice et passion L'homme de Sodome recule, bascule, capitule. Foutre à la toxicité de béryllium Bombes sans explosion, oaristys déçues, labyrinthes sans issue, poète déchu. Eau trop aride, ta gorge desséchée implore, ton Dieu a oublié ses antis-sèches Allez, pleure pas, il fait trop soif ; va pas te noyer dans l'encre de tes vanités On t'y attend, plumes acérées ; ton jour viendra, ne te restera plus qu'à chanter
Bombes sans explosions, rêves sans avenir, oiseau sans ailes
Tu croyais vivre ? Le bonheur t'attend, méprise tout et danse dans les bras de Satan Oublie pas, mort avec panache d'un mot en trop, d'un train raté dans les draps de satin Oublie pas, les bombes sans explosions, le feu sans étincelle, ta noyade à sec dans un verre de cognac tu croyais que c'était fini, hé! regarde, tout recommence
Montagne russe sans enfants, larmes sans paupières ... Bombe qui explose.
Les votes sont ouverts jusqu'au Jeudi 18 juin 2015. Passé cette date, le vainqueur sera désigné
Dernière édition par DSpiricate le Jeu 4 Juin - 19:04, édité 1 fois |
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