Il s'agit d'un poème avec un secret. (Et oui j'ai trois comptes sur un site de fanfictions bien connus grâce à... vous savez quoi)L'obscure Moisson
Je m'approche, le cœur battant
La place est noire de monde et j'ai le souvenir
Du corps d'un ami d'enfance que l'on a tous bien connu
Emporté trop tôt par cette funeste tradition
La chair frémit, les sens sont aux aguets
C'est la peur qui domine entre les cordons qui nous séparent
J'attends qu'une main apaisante se pose sur ma poitrine
Je tente de me calmer dans ce geste vain
Palpitante, tendue à l'extrême, j'appréhende
La venue d'une hôtesse mille fois trop maquillée
Ses doigts qui s'immiscent
Dans la sphère de verre, créant un malaise
Jusqu'au creux de mon être
C'est l'instant où elle déplie le papier
Ce moment où les sentiments s'exaltent
C'est mon nom qu'elle prononce
Son ventre pressé contre mon dos
Le Pacificateur m'accompagne jusqu'à la scène
J'ai la respiration trop courte
L'oxygène me manque quand je gravis les marches
Jusqu'à en avoir la tête qui tourne
Je tremble de tout mon être face aux visages fermés
C'est une étrange douleur qui me tord les entrailles
Quand elle lit le nom de celui qui m'accompagnera
Une chaleur se répand au creux de mes cuisses
L'odeur d'urine m'agresse les narines
Je soupire, les yeux hagards
C'est un camarade de classe que l'on envoie avec moi
Voici que la fin s'en vient
À partir de cette seconde je n'ai plus de destin.