Quand je déploie mes ailes
Je peux baisser la tête et admirer les aigles
Ou lever les yeux vers le ciel
Quand la noirceur s'élève
Je peux fermer les yeux, réciter cette fable
Puis me laisser prendre dans l'étreinte de mes rêves
Je tirerai mon plus bel éclat à des heures funèbres
Et tu sécheras tes larmes
Car les étoiles ne peuvent pas briller sans ténèbres
Quand la Lune m'assiste
Les feuillets sont trempés de sueur
Encrés de mon sang par une plume raciste
Quand je m'écroule sous le poids des cicatrices
Je peux la ressentir, cette flamme
Qui revient sans cesse se loger dans mon iris
Parfois je suis méchant, triste, aveugle ou fier
Parfois la solitude me plombe, parfois je te hais
Parfois je souris, parfois je t'aime, d'autrefois je suis face contre terre
Quand la fatigue me pèse, je pense aux confins de l'univers
Toutes ces nuances, toutes ces saveurs, tous ces rêves
Parfois je songe,
À quel point l'Eden semblait insipide pour Eve
Ça faisait trop longtemps que je n'avais pas composé.