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Paresseux, pa-paresseux, pas paresseux, pape paresseux ~ | Texte 1 | | 13% | [ 1 ] | Texte 2 | | 13% | [ 1 ] | Texte 3 | | 25% | [ 2 ] | Texte 4 | | 0% | [ 0 ] | Texte 5 | | 0% | [ 0 ] | Texte 6 | | 49% | [ 4 ] |
| Total des votes : 8 | | Sondage clos |
| IskupitelSire de Picardie, Souverain des Isles de Coupe et de Pitel Messages : 496 Date d'inscription : 26/07/2014 Age : 26 Localisation : Ouest de la France | Sujet: Votes JO d'hiver 2029 Dim 3 Juil - 13:21 | |
| Iskupitel, présentateur bon vivant.Sincères salutations à tous ! Nous sommes de retour sur ce plateau pour la suite de notre émission spéciale : Les Jeux Olympiques d'Hiver 2029 !
Aujourd'hui est un grand jour, car nous avions demandé des candidats... Et nous avons eu des candidats !* Acclamation de la foule, un pape passe. *Et nous avons même 6 candidats ! Espérons qu'il reste suffisamment de personnes sur le forum pour voter ~
Voici donc, pêle-mêle, les 6 textes. Petite précision toutefois : dans sa grande mansuétude, la production a décidé de conserver un texte dans la compétition alors qu'il n'y avait que 8 accents circonflexes. Mais comme nous sommes là pour nous amuser, et qu'avoir plein de candidats, c'est cool, ce texte sera également disponible au vote !
Texte 1 : - Apocalypse:
Il pleut il pleut des paresseux, les paresseux tombent comme des cordes ! Ou comme des câbles – oui, de gros câbles électriques bien lourds et tout gris, accrochés à leurs pylônes de béton, qui ressemblent à de majestueux arbres enracinés dans le sol dur et chaotique de Paris.
Ah oui ! il pleut des paresseux ! Ces câbles qui fouettent fluidement et violemment les bâtiments, les passants passifs et morts d'apathie et les voitures rouillées par la tempête du siècle, restent agrippés à leurs poteaux sans même une seule envie de s'en décrocher.
Les paresseux sont-ils les câbles ou les passants ? Aucun des deux ne semble réagir au spectacle hallucinant qui se joue sous leur regard vide et amorphe. La pluie se déchaîne et inonde tout le monde ; l'orage éclate et les éclairs frappent par milliers le bitume qui se fracture de partout ; le vent souffle en tornades infernales et incessantes, emportant tout un morceau de la vie des Hommes...
Mais personne ne réagit.
Où est donc passée la passion des Hommes ? Celle qui les motivait à survivre dans les territoires les plus hostiles, celle qui les guidait vers l'apogée de leur civilisation, vers leur paradis terrestre, en les poussant à se surpasser dans tous les domaines, cette passion même qui fit construire le Colosse de Rhodes, qui vint conquérir le monde et, désormais, l'univers ; cette passion qui fit presque hisser l'Homme au rang de Dieu !
On dirait que l'humanité a cessé de vivre au moment où elle a commencé à suivre. Il est tellement plus agréable et accessible de se laisser aller en vivant la vie des autres, que plus rien ne compte en nous-mêmes. La personnalité se meurt tandis que le partage explose ; nous ne sommes plus des êtres humains, mais une masse humaine dont le cerveau semble inexistant. Notre hyperconnectivité dans ce qu'on appelle « réseaux sociaux » ou « de partage » nous absorbe avec tant d'informations que nous ne pouvons plus réfléchir et être critiques sur ce que l'on voit. Nous avalons et recrachons le plus possible dans cette toile internationale, croyant exister au travers, sacrifiant notre vie privée pour notre Dieu sacré : la popularité.
Paradoxalement, nous cherchons à tout prix la gloire sans même la mériter.
La tempête ne faiblit pas. Au contraire, elle empire de jour en jour. Je crois que bientôt, les vitres de mon appartement se briseront à leur tour. Les câbles de la paresse fouettent déjà mes murs et menacent de les démolir. Dehors, personne ne bronche. Il pourrait s'y écrouler un tsunami que personne ne lèverait les yeux.
Le monde va mal et tout le monde s'en rend compte. Pourtant personne ne semble s'en inquiéter ni vouloir prendre les choses en main. Serait-ce parce que chacun ne s'intéresse qu'à soi ? Bien au contraire plus personne ne se préoccupe de son petit ventre. Tout ce que l'on entreprend, tout ce que l'on possède, ne nous profite plus personnellement. Vivant à travers le regard des autres, nous ne savons alors plus ce qui est bon pour nous. Nous avons besoin d'être aimés, sans savoir aimer en retour.
À part détester, nous n'aimons plus rien.
Nous n'aimons plus notre vie, nos proches, nos lointains, les animaux ou la nature. Nous méprisons la moindre chose pour se sentir un rien supérieur, un rien important au regard d'une humanité qui elle-même nous méprise. Et ce mépris nous rend apathique par défaut. À force de ne plus rien aimer, nous ne ressentons guère l'utilité d'agir. L'amour nous poussait jadis à construire des colosses et à gravir l'Everest. Cet amour était puissant, indestructible dans le cœur des Hommes passionnés.
Mais aujourd'hui, il pleut des paresseux qui ont l'allure des câbles qui les fouettent !
Tout s'effondre, toujours plus, sous nos yeux. Et cette misère nous atteint en plein cœur, balayant au passage notre force d'agir. Les câbles font pleuvoir des paresseux, qui font à leur tour pleuvoir les câbles.
Et le monde se meurt sous nos yeux.
Tandis que chez moi, les câbles ont brisé les murs. Et ma volonté s'érode peu à peu.
Si j'allais faire un tour sur Facebook ?
Texte 2 : - Câbles !:
En de lointaines contrées dûment câblées, de braves bêtes poilues évoluent dans les arbres. La verdure là-bas est l'hôte des paresseux qui fêtent dans les cîmes la gaîté de leur vie -avec toute la lenteur attendue évidemment-. Ils se mûent dans leur royaume mais parfois, oh, drame ! Ô effroi : voilà que l'un choit. Les câbles insuffisants ne peuvent le retenir et le pâle animal s'en va à l'hôpital -les médecins sont dans ce pays plus efficaces que les électriciens-. Parfois le paresseux sort indemne de cette chute, cependant, je dis : Câbles, quand les paresseux tombent, vous êtes bien trop lâches.
Texte 3 : - Et merde !:
Je m'baladais sur l'avenue, téléphone en main, quatre-vingt quatre pour cent de batterie, quand je suis tombé sur l'article suivant : - Spoiler:
Intrigué, je cliquai sur le lien qui promettait d'être d'une rigueur scientifique très instructive. J'ai alors pris conscience d'une réalité inimaginable que je vais tenter de vous expliquer brièvement. Tout d'abord il faut que vous sachiez de quelle manière les paresseux défèquent. Étant comme chacun sait toujours accrochés à leur branche, orifice anal vers le haut, les paresseux doivent nécessairement se mouvoir pour rejeter leurs excréments. Seulement, leur lenteur habituelle rend cette action périlleuse, car leur attention ne peut être focalisée que sur une seule partie de leur corps à la fois, sous peine de surchauffe de leur cerveau. Concentrés sur leur anus, les paresseux oublient qu'ils doivent maintenir la pression de leurs doigts sur la branche pour rester en équilibre. C'est pourquoi, à tout moment, les paresseux risquent leur vie lorsqu'ils doivent faire leurs besoins, car ils pourraient tomber dans leurs propres déjections et se noyer dedans. Aussi, un représentant de l'espèce un peu plus sage que les autres eut l'idée d'utiliser des câbles pour attacher le corps de ses congénères afin qu'ils puissent totalement relâcher leur attention lors de l'acte susdit sans pour autant risquer de se rompre le cou. Cette invention remporta un franc succès, et bientôt, presque tous les paresseux étaient équipés de câbles. Certains, d'entre eux, y voyant un filon à exploiter, rachetèrent le brevet de l'innovation et décidèrent de la développer à des fins commerciales. La gamme commença à s'étendre, proposant bientôt un modèle d'entrée de gamme en matière végétale, et d'autres plus sophistiqués allant du câble premier prix certifié label bio commerce équitable au câble avec lumière clignotante option GPS et téléphone portable, en passant par le câble goût framboise. Pour acquérir les précieux produits, les paresseux devaient fournir de l'énergie à la communauté. Ils proposaient leurs services aux vendeurs pendant une durée convenue à l'avance et gagnaient en échange le câble de leur rêve. Les commerciaux menaient une vie de coqs en pâtes : en une journée, un travailleur pouvait changer quatre fois de chaîne sur le poste de télévision, ce qui leur permettait de zapper régulièrement sans investir dans une télécommande et bien-sûr sans avoir à se déplacer. Je vois ici que vous êtes sceptiques et doutez de la possibilité d'installer un téléviseur dans les arbres. Permettez-moi de vous rappeler que s'ils avaient réussi à installer des câbles, les paresseux étaient assez intelligents pour installer le câble. Fin de la digression. Les câbles devenaient un motif de ségrégation sociale. A l'école, les petits paresseux qui ne pouvaient pas acheter de câble Star Wars étaient brimés de leurs camarades et les adultes dont l'énergie n'étaient pas suffisante pour acquérir même le câble d'entrée de gamme devenaient des marginaux qui risquaient ridiculement leur vie pour faire leurs besoins. Pendant ce temps, les paresseux d'affaires véreux exploitaient la force de travail de leurs confrères et instauraient un système d'esclavage moderne que ceux-ci ne remarquaient pas tant ils étaient occupés à baver sur les modèles de luxe. Les femelles paresseux ne voulaient plus se reproduire avec les mâles qui ne possédaient pas de câble vibromasseur (les performances sexuelles des paresseux ne sont pas spectaculaires, ils sont plutôt mous). Ceux-ci faisaient partie d'une élite très limitée, c'est pourquoi le taux de natalité diminua de manière radicale trois mois seulement après la commercialisation du câble X. L'espèce des paresseux elle-même se trouva menacée. Les suicides se multiplièrent, étonnant les touristes qui voyaient les paresseux tomber littéralement des arbres et se fracasser le crâne sans raison apparente. Tout ça pour de la merde, franchement.
Texte 4 : - Texte 4:
La sueur coulait le long de mes bras et de mon visage, sans que je ne puisse la stopper. Épuisé par l’effort, je décidai de faire une pause. Encore une autre. Mais je devais continuer, pour ma survie. Au-dessus de moi, le ciel était déchaîné, le noir profond des nuages déchiré par de nombreux éclairs et du tonnerre à vous faire trembler de tout votre corps. J’étais apeuré, sans échappatoire. La pluie était si forte que je ne parvenais plus à m’agripper sans glisser du câble sur lequel je me trouvais. Tout mouvement brusque pouvait signer mon arrêt de mort, c’est ainsi que j’avançais avec prudence, malgré la peur qui me poussait à me hâter loin de cet enfer. Fichu câble ! Il me déchirait la paume de mes mains, si rêche et dur que je saignais rien qu’en l’effleurant. Tout mon corps était souffrance, mais la peur, oui la peur, était un moteur qui me poussait de l’avant. Je ne voulais pas mourir. Pas maintenant. Pas si vite. Pas si jeune… J’entendais des bruits horribles derrière moi, comme des œuvres de l’enfer qui s’étaient invitées sur terre. On aurait dit du métal qu’on découpait, son strident, déchirant mes tympans. Je sentais le câble sous moi qui s’agitait, comme s’il était animé d’une vie propre. Etait-ce le vent ? A moins que ce ne soit ce bruit… J’avais si peur… Il y a eu un bruit sourd, horrible, monstrueux et je me sentis comme voler au milieu des éclairs et de la pluie. Je ne sentais plus rien, je ne comprenais plus rien. Puis je vis le sol se rapprocher de moi, à une vitesse affolante. Que pouvais-je faire ? J’étais affolé. Terrifié. Je vis ma mort arriver, lentement, comme le fut toute ma vie. Toute ma vie de paresseux. Même cette fois ci, tout fut rapide. Un comble, pour un paresseux.
Texte 5 : - Deus:
Accroché sur un câble, voilà un animal bien aimable, Paresseux, à la tête amicale et aux couleurs originales. Mais que fait-il sur ce câble ? Histoire banale, Lui-même revenu de chez son comptable Bénit les âmes charitables de ses amis Bientôt dépassera le pylône de ses griffes aguerries Il se retrouvera chez lui dans deux jours au plus tôt Bien malencontreusement son emprise se relâche Pourtant si près de sa chère forêt Il tomba aussitôt du câble abîmé Cependant, ce paresseux ne se prendra aucun dégât La révélation ne se montrera qu'a la fin de sa tâche Aussitôt se contrebalança grâce à son propre poids Dans une fausse hâte, invoqua un gigantesque coussin Quel aubaine d'être un Dieu si honnête Termina sa chute d'un mouvement plutôt bien Sku déteste les insultes et préfère dire « Flûte ! »
Texte 6 : - Câbles ; Quand tombent les paresseux:
Lumière. Perle sur sa peau diaphane, en gouttes, d’eau, de pluie, de diamants.
Chaleur. Suinte des murs, des souffles, courts, noyés dans le froufrou de sa robe.
Carmen, tu happes la foule de ton apprêt, dans tes appâts ; tu es toxique, belladone de tes messieurs. Valse sur tes hanches le drapé soyeux, où s’ancrent et s’échouent des œillades blêmes et des frêles murmures qui voudraient trouver refuge au creux de tes reins. Ils s’adonnent à leur vice, à leur trouble, à leur insipidité. Et enjôleuse, tu les câlines, leur flatte l’égo, dans cet illusoire épanchement, dans ce rêve-brume de désœuvrement et de nonchalance.
La salle rougeoie de la lueur des candélabres, et le burlesque orchestre des tintements de verres et rires gras s’entremêle au bruit des vagues de ton âme aux cris que tu aimerais taire. Reine de cœur, tu les as dans ton emprise fatale, tes fausses toiles, tes bras de gypse et d’albâtre. La paresse les caresse de son souffle brumeux mais âcre, dessine sur leur front leurs dernières inspirations. Des liasses se perdent dans les plis soyeux de ta pâleur laiteuse, volupté et son glas les emporteront d’un soir.
Tu souris, tes blanches dents sur la ligne saignante de ta lèvre et les aguiche dans tes mouvements souples ; brûle et envoûte les dans tes courbes infinies jusqu’à la dernière stance.
Rideau. Tombent les fleurs, les lettres d’amour d’un instant, et ton emprise se resserre, l’étau et les câbles de métaux s’insinuent dans leur chair indolente.
Ils sont tiens, les paresseux, et tombent, tombent, tombent leur tête, ô reine de cœur quand se recoupent les câbles…
Voilà les 6 textes présentés, bonne lecture à tous ! Votez selon votre conviction ~ Vous avez jusqu'au 11 juillet au soir pour voter !Hum, Monsieur Iskupitel, et concernant la récompense ? s'interroge un plébéien quelconque. J'ai dit que c'était une surprise, c'en est toujours une, réponse le 12 ~ Sur ce, des , des , des et même quelques , prenez soin de vous ~
Oh et, ça me paraît évident : ceux qui ont présenté un texte ne peuvent pas voter, tout comme moi je ne le peux, hein, que j'aille pas voir des entourloupes
P.S. : N'hésite pas à donner votre avis sur un ou plusieurs textes en composant le 72 800 ou par écrit à la suite de ce message ~ |
| | Meredith EpiolariReine de l'Impro Messages : 1431 Date d'inscription : 29/07/2014 Age : 26 Localisation : Between the peanuts and the cage | Sujet: Re: Votes JO d'hiver 2029 Dim 3 Juil - 15:12 | |
| Hello, hello ~ Je me suis permise de corriger quelques fautes que j'ai relevées (rapidement, il en reste), comme ça l'orthographe n'influencera pas les votants. Voici mon commentaire pour les textes en compétition : Texte 1 :J'aime beaucoup le traitement du sujet en général, qui consiste à contourner la difficulté posée par Isku de nous imposer son animal et de l'associer à un mot qui semble n'avoir aucun rapport. En faisant du sujet une métaphore (les paresseux sont ceux qui n'ont pas l'énergie de vivre avec passion et les câbles donnent une tonalité urbaine), l'auteur choisit un angle intéressant. Les sonorités sont très belles, on remarque que l'auteur a volontairement ou non créé des couples de mots aux sonorités proches comme inonde/monde, éclate/éclairs, vivre/suivre, etc. Le tout sonne merveilleusement bien, c'est de la poésie pure. Noter aussi le très beau jeu de mots : « nos proches, nos lointains ». Concernant le fond, je suis restée plus hermétique. Je n'aime pas trop les critiques de la société en général, je les trouve faciles et peu constructives (C'est génial de dire que le monde va mal, mais tout le monde le sait, et toi, tu fais quoi pour changer les choses à part t'indigner ?). Ici cependant, l'aspect poétique et métaphorique du texte empêche de classer cette critique dans la catégorie « vu et revu » et la chute, qui est très intéressante (jolie polysémie du mot chute ), confesse l'impuissance de cette critique et l'incapacité de l'auteur à résister. Cet aveu de faiblesse me plaît et me permet d'apprécier en définitive le fond également. Bravo à l'auteur, c'est très joli. Texte 2 :Ce texte a fait le choix très intéressant de se concentrer sur la contrainte que notre cher Isku présentait comme secondaire : la présence des accents circonflexes. Je me suis demandée si l'auteur ne lui avait pas fait un pied de nez en en mettant dix exactement, mais non, il y en a douze si je compte bien. C'est un peu stupide, mais je trouve que ce texte fait aimer l'accent circonflexe, c'est une manipulation stylistique discrète mais qui a son effet, avec des mots un peu particuliers qui sont jolis à regarder pour eux-mêmes comme « hôte », « pâle » ou même tout simplement « ô ». J'aime beaucoup aussi la réhabilitation d'un vocable délicieusement désuet (« lointaines contrées », « choir »...) associée à des termes plus modernes, notamment l'allusion à l'électricien. L'image donnée par le fond est étonnante, un peu absurde (que va faire un paresseux à l'hôpital et pourquoi aurait-il besoin d'un électricien ?), et pourtant ça semble évident, c'est très joli. Cet effet est à l'image du texte : il ne fait que cinq lignes, ça n'a l'air de rien, et pourtant ça suffit. Bref, j'aime beaucoup. Texte 3 :Le traitement du sujet par ce texte est intéressant, j'aime bien l'idée d'appuyer un texte sur une image. J'ai quand même eu un peu peur que ça verse dans le pipi-caca, mais finalement la parodie de critique marxiste du capitalisme fonctionne bien et m'a fait sourire. C'est amusant d'ailleurs de lire ce texte après le premier, qui lui aussi était une critique de la société et faisait allusion à Facebook. Ici j'aime bien le cynisme de l'auteur : « rigueur scientifique très instructive », « paresseux d'affaires véreux », et le coup du câble vibromasseur). Le ton un peu pédant du narrateur a aussi son petit effet, on a l'impression de lire un documentaire complètement absurde. Le style n'est pas spectaculaire, mais il est efficace et la rupture de la dernière phrase est assez drôle. Je trouve quand même que le jeu de mots sur le terme « câble » est assez mal amené. Bref, un texte amusant. Texte 4 :Dans ce texte, j'ai apprécié l'emploi de la première personne qui permet de faire de l'identité du narrateur une chute, c'est un angle assez original. Bon, on s'en doutait un peu en connaissant l'intitulé du concours, mais c'est quand même bien fait. J'aime beaucoup l'instauration d'un climat pesant, assez intriguant aussi. On se demande pourquoi le narrateur est accroché à un câble en pleine tempête. On éprouve une empathie immédiate pour le personnage, ce qui fonctionne bien. Je trouve aussi que l'image de l'orage est assez belle, on se la représente très bien et on pourrait très bien retrouver une image similaire dans un film à suspense. La touche d'humour à la fin a fait mouche, c'est un joli travail. Texte 5 :Joli poème, j'ai un peu de mal à suivre la ponctuation et certaines unités de sens me semblent un peu difficiles à relier (peut-être à cause d'une concordance des temps d'abord au présent « que fait-il » puis au passé simple « il tomba », ça rend l'action un peu décousue), mais j'ai bien la tonalité générale qui fait un peu fable de la Fontaine. L'angle est amusant, c'est cool d'avoir pensé en particulier à notre paresseux à nous qu'on aime tous très fort et à ses pouvoirs divins. J'aime bien certaines images, notamment « invoqua un gigantesque coussin », qui m'a fait sourire, c'est une image toute douce et trop mignonne. Joli, bravo à l'auteur. Texte 6 :Eh bien désolée pour les autres, ce texte est mon coup de cœur. C'est amusant parce que j'ai relu la veille un oriflamme sur Carmen totalement par hasard, et je me suis dit : « Oh, c'est vraiment une belle image quand même que nous a laissée Mérimée... ». Je ne suis donc pas objective, c'est un de mes portraits de femme préféré de la littérature française ^^ Néanmoins, il faut saluer la finesse de l'auteur dans son traitement du sujet, qui choisit la même lecture que le premier pour le terme « paresseux » et propose sa propre lecture, très intéressante, du mot câble comme un lien solide et presque reptilien. J'adore les images proposées, c'est sensuel, élégant, dangereux. Toxique, également. Les sonorités sont superbes (mention spéciale à paresse/caresse), c'est très doux à l'oreille, parfois ça grince un peu (« ton emprise se resserre, l’étau et les câbles de métaux s’insinuent dans leur chair indolente »), mais c'est un effet parfaitement maîtrisé. J'adore. Voilà, la flemme de me relire, j'espère ne pas avoir fait trop d'erreurs d'étourderie Votez nombreux
Dernière édition par Meredith Epiolari le Mer 9 Aoû - 16:46, édité 2 fois |
| | Symph' Messages : 43 Date d'inscription : 11/06/2016 Age : 26 | Sujet: Re: Votes JO d'hiver 2029 Dim 3 Juil - 20:06 | |
| C'est amusant ce que cela peut donner pour un thème tel que celui-ci, et pourtant c'est beau ! Bon travail à tous, reste plus qu'à voter maintenant, tâche difficile.. |
| | IskupitelSire de Picardie, Souverain des Isles de Coupe et de Pitel Messages : 496 Date d'inscription : 26/07/2014 Age : 26 Localisation : Ouest de la France | Sujet: Re: Votes JO d'hiver 2029 Lun 11 Juil - 23:09 | |
| RÉSULTATS !Les auteurs des textes sont, respectivement : - DSpiricate ; - Vivleventdhiver(Tom) ; - Meredith Epiolari ; - Whisper ; - Daivou ; - Dystopies Elliptiques. Le texte 6, écrit par Dys, ayant obtenu le plus de votes, Dys gagne Mais que remporte-t-elle ? La victoire Mais comme ce n'est pas suffisant, elle remporte également... Le concours - Et deux-trois autres bricoles ::
Le droit d'échanger de corps avec Dys pendant 7 jours ; Le droit de vivre pendant un temps indéterminé ; Le droit de participer à de futurs concours ; (Et surtout le droit de frimer et de se gausser à tout va).
Sur ce, zoubis, et à la prochaine pour une Direct Competition |
| | Dystopies ElliptiquesBaleine Impériale Messages : 276 Date d'inscription : 06/08/2014 Localisation : sur son piano
| Sujet: Re: Votes JO d'hiver 2029 Mar 12 Juil - 11:22 | |
| Je peux commencer la semaine d'échange de corps plus tard ? Parce que là je vais en vacances pendant 3 semaines donc je pourrai pas échanger de corps ... Merciiii. (et bravo à tous les participants aussi en passant x)) |
| | Meredith EpiolariReine de l'Impro Messages : 1431 Date d'inscription : 29/07/2014 Age : 26 Localisation : Between the peanuts and the cage | Sujet: Re: Votes JO d'hiver 2029 Mar 12 Juil - 17:49 | |
| Bravo Dys Et bravo le forum, je ne pensais pas qu'il y aurait autant de personnes qui participeraient à ce concours en proposant un texte ou en votant ! Cœur sur vos fesses ! |
| | Whisper'Modérateur des Réseaux Sociaux Messages : 144 Date d'inscription : 27/07/2014 Age : 29
| Sujet: Re: Votes JO d'hiver 2029 Mar 12 Juil - 19:25 | |
| Bravo à toi |
| | Daivou Messages : 329 Date d'inscription : 20/01/2015 Age : 26 Localisation : Dans une petite boite avec pour destinataire "Zéphyr Embrasé" | Sujet: Re: Votes JO d'hiver 2029 Mar 12 Juil - 19:36 | |
| Bravo |
| | Ouranos Messages : 310 Date d'inscription : 06/06/2015 Age : 23 Localisation : Dans un bakeneko bus en route vers le monde des esprits | Sujet: Re: Votes JO d'hiver 2029 Mar 12 Juil - 20:25 | |
| Bravo!! Mais mon corps est déjà vendu malheureusement, je préviens juste. On ne peut donc échanger de corps. |
| | Symph' Messages : 43 Date d'inscription : 11/06/2016 Age : 26 | Sujet: Re: Votes JO d'hiver 2029 Mer 13 Juil - 13:37 | |
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| | | Sujet: Re: Votes JO d'hiver 2029 | |
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