Si longues ces années s’écoulant en silence,
Si longues ces nuits creuses aux rêves si intenses
Où l’on s’abandonne à nos illusions perdues
Où meurent et se consument nos espoirs déçus.

Chaleur inexistante à ce désir vital,
Absence indésirable à nos douleurs spectrales
Des flèches salvatrices aux pouvoirs ravageurs
Sifflant à nos oreilles sans atteindre nos cœurs.

Caché dans un refuge encore inaccessible
Pour ceux qui désirent pouvoir s’en emparer
Sa dangereuse flamme ne sera visible
Que par ceux qui sauront comment la raviver.

Trésor pur et impur, étoile inatteignable,
Aveuglant nos yeux d’une trompeuse lumière,
Brillant au milieu d’un océan immuable,
Dont les astres nous perdent autant qu’ils nous éclairent.

Écran de solitude à l’aura si glaciale,
Te fissureras-tu sous l’aube d’un matin
Dont les rayons pourront réchauffer nos chagrins
Nous faisant ressentir cette passion égale?

Esprits entremêlés de rêves et cauchemars
Liés par des fils tissés d’anciennes envies,
Ferveur attirante que personne n’oublie
La ressentirai-je avant qu’il ne soit trop tard ?