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 La tragédie de Paris [S] [en cours]
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Jack Vessalius

Jack Vessalius


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MessageSujet: Re: La tragédie de Paris [S] [en cours]   La tragédie de Paris [S] [en cours] - Page 2 EmptyMar 26 Aoû - 22:59

J'améliore mon orthographe visiblement... Et le coup du portable m'a fait rire  Laughing J'ai tout modifié sauf la "redondance" du chap 5 qui de mon point de vue n'en est pas une. Enfin oralement je cause comme ça :cyclops:
Encore merci pour tout Meredith !
 
Jack Vessalius

Jack Vessalius


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MessageSujet: Re: La tragédie de Paris [S] [en cours]   La tragédie de Paris [S] [en cours] - Page 2 EmptyMer 27 Aoû - 12:52

CHAPITRE VI : INTRACABLE

30 juin 2206

Julien, à peine relevé, après avoir perdu l'équilibre sur toute la largeur du salon, prit le premier plateau à portée de main, étrangement posé sur un buffet collant l'accourdoir droit du canapé, et y déposa les deux tasses vides. Devo ne put s'empêcher de précipiter vers son ami bien que ce ne fut habituellement pas dans ses habitudes.

- Avec tout ça, je ne t'ai pas demandé quels ont été les résultats du bac ?

Devo ne répondit pas, fixant plutôt le tapis d'un rouge très vif. Julien s'avança vers lui et mis sa tête au niveau de la sienne.

- Devo... Ne t'inquiète pas, je vais bien, assura-t-il avec un ton enfantin.
- Tu devrais consulter un médecin, répondit sèchement Devo.
- D'accord, j'y tâcherai, lança Julien sans réfléchir.

Mais le tout jeune bachelier était complètement absent. Il venait plutôt de se rendre compte qu'il était l'heure de dormir, et en ce moment, la probabilité de refaire ce même rêve était plus élevée. Il revenait plus fréquemment. Pendant ce temps, Julien se rendit dans la cuisine avec la plateau et commença à faire la vaisselle. Sa main tremblante lâcha soudainement l'anse d'une tasse.
La situation était tendue. Mais vraiment, songea-t-il, personne n'a à connaître la vérité sur la tragédie de Paris !

Revenu dans le salon, Julien continua la conversation avec Devo, se remettant petit à petit de ses esprits. Les deux hommes parlaient surtout de Devo, son baccalauréat obtenu haut la main, ses futures études et son projet professionnel. Il sentait pleinement cette impression de détachement du monde extérieur, alors qu'il y était pourtant intégré, et ceci justement à cause de la marque d'intraçabilité qui le liait alors à Devo. Épuisé par ce qui lui était arrivé, Julien proposa alors à Devo de se coucher.
- Il est bientôt minuit et je me suis levé tôt aujourd'hui. Demain, il faudra être frais à notre réunion extraordinaire.
- Euh... Julien... Un ami à toi m'a contacté aujourd'hui car il avait oublié quelque chose dans le grenier. Tu vois qui c'est ? lança Devo, laissant transparaître une certaine anxiété.
- Laisse-moi réfléchir... Non, je ne vois pas du tout...

*** 1er juillet 2206 ***

Harper parcourut une dernière fois ses mails après avoir étudié le dossier de Devo Cagoulac. Le soir commençait à tomber. Il fallait agir au plus vite pour réussir dans les délais presque impossibles du nouveau président Leito Facia, qui semblait surtout gagné par l'impatience. Harper se demanda par quel prétexte. Il téléphona alors à Facia pour lui rapporter ses recherches.

- Ici Monsieur Leito Facia. Qui m'appelle ?
- Dominique Harper. J'ai les infos que vous m'avez demandées.

Harper commença à faire un compte-rendu détaillé des capacités de Devo. Il comprit alors que la tâche s’avérerait difficile, quels que soient les Xenadags chargés de la mission.

- Vous savez, M. Harper. Les Xenadags ont des pouvoirs surnaturels qui rendent les humains isolés très vulnérables. C'est d'autant plus vrai pour M. Cagoulac au vu de ce que vous me dites. Mais nous ne sommes pas « des hommes isolés ». Nous sommes un gouvernement avec un appareil militaire et une capacité technologique hors du commun, fruit d'une évolution durant des siècles et des siècles.
- Mais je vous fais tout à fait confiance, répondit Harper en esquissant un sourire.
- Vous n'avez rien d'autre à me dire, M. Harper ?

Bien sûr que si. La DCRI l'a, comme prévu, informé de la disparition complète de Devo Cagoulac sur tous les appareils de localisation. Il fallait le dire à Facia car il ne servait à rien de le cacher. De plus, il était probable que le président se soit en personne renseigné de son côté, la confiance envers Harper ne pouvant être totale au vu du laps de temps très court durant lequel ils avaient travaillé ensemble.

- En effet... A vrai dire, depuis quelques minutes Devo est intraçable.
- Eh oui, je viens d'en être informé d'urgence par le SLC (service de localisation des citoyens) de la DCRI. Cela est vraiment compromettant pour notre mission... Nos moyens pour localiser vingt-quatre heures sur vingt-quatre chaque ressortissant du pays avaient pourtant démontré leur infaillibilité et leur totale discrétion...
- Monsieur Facia, je suis vraiment désolé...

Et voilà, pensait Harper. Contrairement à ce que tu affirmais avec tant d'assurance, il est des Xenadags contre qui aucun état, aucune organisation internationale ne peut faire quelque chose. A présent, Devo est officiellement dans notre monde, mais officieusement, il est dans une dimension parallèle complètement inatteignable. Et sans doute pour un certain temps ! Harper relança la conversation.

- Alors vous allez repousser l'opération le temps de retrouver sa trace ?
- Certainement pas... Je vais me débrouiller autrement. A présent, je vais pouvoir me passer de vos services. Merci quand même pour votre aide.

Harper reposa le téléphone délicatement, impatient de voir ce que comptait faire Facia à présent. Il le ressortit de sa poche ce qui laissa tout son corps envahi par un frisson.

- Allô ? Ici Dominique Harper.
- Ici A. Je vous écoute.
- Le plan marche comme étaient vos prédictions. Les renseignements généraux ont apparemment perdu toute trace de Devo. Cependant, le président a affirmé vouloir tenter autre chose.

- Tenter autre chose... Vous avez une idée, Harper ?
- Eh bien laissez-moi réfléchir... murmura Harper en attendant sagement l'idée de A.

Mais une piste d'idée lui survint.

- Si Facia veut tenter quelque chose ce soir-même, c'est-à-dire à la date prévue, il n'espère jamais retrouver la trace de Devo. Cela est particulièrement inquiétant car cela peut vouloir dire qu'il soupçonne une intervention extérieure... Etant donné qu'un nombre restreint de personnes au gouvernement était au courant de l'opération, suis-je sur la sellette ?
- Non non, vous tirez des conclusions trop hâtives. Cela peut également vouloir dire qu'il n'a pas le temps d'attendre. S'il ne peut atteindre Devo, il peut décider de l'attirer vers lui. Ce qui me gêne est que je ne l'ai pas prévu d'avance...

A réfléchit un instant. Il y avait une multitude de pistes possibles, alors il fallait se concentrer sur les plus probables, se résolut-il. Si seulement Facia avait dit à Harper ce qu'il comptait faire ! Apparemment, ce dernier restait méfiant avec ce nouveau conseiller, qui avait pourtant fait ses preuves avec son propre père, le précédent président. Ce dernier se frotta les pieds l'un contre l'autre et massait les accoudoirs de son fauteuil noir. "Je vais recourir à quelqu'un d'autre et lui expliquer mon plan."

- J'ai le regret de vous dire que nous sommes impuissants... pour le moment. J'envoie des hommes autour de la maison de M. Biafora histoire de sécuriser le lieu. Au revoir, M. Harper.

A sourit et se leva vers la grande fenêtre. Il fixait la pleine lune au loin, et la verdure qui s'étendait infiniment autour du château. Comme toujours, le château siégeait au milieu de terres où il n'y avait pas un chat.
La tragédie de Paris [S] [en cours] - Page 2 734054imgcheck2res2006 => 2206
la probabilité de refaire ce même rêve était plus élevé => élevée
lâcha soudaine l'anse d'une tasse => soudainement
J'ai les infos que vous m'avez demandé => demandées
Harper commence à faire => commença
s'avèrerait => s'avérerait
quelque soient => quels que soient
labs de temps => laps de temps
avaient pourtant démontrés leur infaillibilité => démontré
maintenant => à présent (dans un récit au passé on doit changer ce genre de marques temporelles comme quand « demain » devient « le lendemain » et « hier » devient « la veille »)
ont apparemment perdus => perdu
Celà => Cela
Il y a une multitude de pistes possibles => il y avait
il faut => il fallait


Dernière édition par Jack Vessalius le Sam 27 Sep - 11:30, édité 7 fois
 
Meredith Epiolari

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MessageSujet: Re: La tragédie de Paris [S] [en cours]   La tragédie de Paris [S] [en cours] - Page 2 EmptyJeu 28 Aoû - 18:08

Je sais pas pourquoi, je sens que Harper va mourir avant la fin de ton roman, c'est pas bon de jouer sur les deux tableaux xD (cf mon histoire /SBAFF/ )
Je suis pressée de savoir si j'ai raison ^^

Juste une petite phrase où je pense que tu t'es trompé :

Jack a écrit:
[...] des capacités de Devo. Ce dernier comprit...

Je pense que ce n'est pas Devo qui comprend mais Facia, où alors c'est moi qui n'ai pas compris xD
 
Jack Vessalius

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MessageSujet: Re: La tragédie de Paris [S] [en cours]   La tragédie de Paris [S] [en cours] - Page 2 EmptyVen 29 Aoû - 1:16

"Ce dernier" est censé désigner Harper. j'ai corrigé.
Très très franchement, ya déjà deux ou trois personnes assurées de crever, et c'est pas Harper enfin en tout cas ce n'est pas dans mes cartons. Après je n'assure la vie d'absolument personne au gré de mes envies (à l'unique condition que ça ne tourne pas à l'hécatombe évidemment). Je te remercie infiniment pour tes corrections !
 
Jack Vessalius

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MessageSujet: Re: La tragédie de Paris [S] [en cours]   La tragédie de Paris [S] [en cours] - Page 2 EmptyVen 29 Aoû - 11:48

CHAPITRE VII : L'ENLEVEMENT

Le temps était vraiment capricieux. A une heure du matin, Le Mans était plongé dans l'obscurité. Arthur était encore choqué de ce qu'il était arrivé, il ressassait encore la journée pour savoir comment un corps sans vie pouvait s'être retrouvé dans le grenier. Son inquiétude l'empêchait de dormir. Pourvu que Devo aille bien, pensa-t-il, d'autant plus qu'il avait curieusement décidé de ne pas être hébergé au même endroit que lui. Arthur logeait de son côté chez son père dans un petit appartement à peine salubre dans le quartier des Feuillets. Ce dernier faisait comme il pouvait pour enfin éponger ses dernières dettes, mais son appartement reflétait encore la condition de misère dans laquelle il s'était plongé en conséquence.

Son père dormait profondément, mais Arthur n'y parvenait pas. Il fixait les fenêtres de la cité d'en face, par l'une des rares fenêtres de l'appartement, écoutant avec nostalgie l'averse qui s'abattait alors sur la ville. Ses derniers souvenirs traumatiques de Paris resurgissaient alors. Cette dernière était encore très active à cette heure de la nuit. Le Mans, en comparaison, est complètement désert : on n'y trouvait strictement personne passé cette heure. Seul le vent violent s'écrasait sur les façades et les arbres.

Il fallait tout reprendre, récapituler les événements d'aujourd'hui pour en comprendre la logique. C'était manifestement un trait de caractère d'Arthur, transmis par ailleurs à Devo. Cela était nécessaire pour se rassurer. En pleine réflexion, il fut surpris par un bruit strident, comme un outil électrique taillant dans le bois. Un coup de pied dans la porte se fit alors entendre, faisant accourir Arthur dans l'entrée.

« Êtes-vous Arthur Cagoulac ? »

Un homme en uniforme venait de s'adresser à lui sèchement. Son costume entièrement kaki composé d'une casquette, d'une chemise à col avec une poche sur le côté gauche, d'où dépassaient des post-it, d'un pantalon légèrement trop grand et de chaussures de ville à semelles très épaisses ; tout cela détonait avec son visage de forme quelque peu triangulaire, fin et allongé. Arthur se pétrifia. Était-ce un cambrioleur ? Probablement pas, pas quand un homme entre par effraction le même jour où l'on a retrouvé un cadavre chez soi ! Sa panique l'empêcha d'aller réveiller son père.

« Monsieur, je vous le répète. Êtes-vous Arthur Cagoulac ? »

Arthur était comme pétrifié. Il craignait fortement pour son fils, qui avait sans doute commis le seul crime d'être Xenadag.

- Qu'... Qu'est-ce que vous faites à entrer comme ça ? »
- Ça suffit maintenant ! Montrez-moi vos papiers maintenant, le coupa violemment le policier.
- Pas la peine... Je suis bien l'homme que vous cherchez...

L'homme esquissa un léger sourire empli de vice et exécuta un curieux mouvement de doigt.

- Bien... M. Cagoulac, vous êtes en état d'arrestation.
- En... état... qu'est-ce que j'ai fait bon sang !
- Qu'avez-vous fait ? Je n'aime pas qu'on se foute de ma gueule ! Vous avez participé à plusieurs actes terroristes dans tout le pays ! Maintenant, vous allez me suivre bien gentiment.

Arthur se mit à regarder tout autour de lui, dans un mouvement instinctif de panique. Il s'immobilisa net en apercevant plusieurs hommes entrer dans l'appartement. Et dire que son père n'avait rien entendu... Il avait vraiment le sommeil lourd. Le policier se retourna vers les autres, portant exactement la même tenue.

- Messieurs, passez-lui les menottes. Et suivez-moi dans la voiture.

Tout le monde sortit en trombe, ne laissant pas Arthur verrouiller la porte. Ce dernier fut jeté dans la voiture avec une violence digne de la police du régime. Pendant ce temps, la porte de la chambre du père d'Arthur s'ouvrit avec un grincement insupportable à l'oreille. Il avait accouru par le vacarme de ce qu'il s'était passé dans le salon. Dans la précipitation, la porte n'avait pas encore été fermée et restait quelque peu entrouverte, ce qui attira tout de suite son regard. Le vieil homme se précipita sur l'interrupteur et alluma la lumière. Il s'avançait prudemment dans le couloir menant aux autres pièces, craignant qu'un voleur se trouve encore dans la maison. Il eut alors le réflexe d'aller dans la chambre de son fils. Puis passé la porte...

- Arthur !! Arthur !! Réponds-moi !! appela-t-il sans aucune réponse.

Personne ne se manifesta. Il fouilla toute la maison, évidemment en vain.

- Mon dieu... il a... disparu...

Il s'écroula sur le plancher...

** Un quart d'heure plus tard **

La voiture volait à travers les immeubles, bien qu'à cette heure de la nuit les routes soient complètement désertes. Arthur était assis sur la banquette arrière et observait aux alentours pour comprendre où il se dirigeait. Il avait un mal fou à garder son sang-froid alors qu'il se trouvait à son tour victime de l'arbitraire du régime actuel. Que lui était-il reproché ? D'avoir un fils non humain mais Xenadag, de l'avoir caché ? A moins que ce dernier ait fait quelque chose d'illégal ? Il n'osait rien dire au policier, ne rien lui demander sur la véritable raison de cette arrestation, d'autant plus que son fils pouvait être potentiellement dans le collimateur des forces de l'ordre lui aussi. Mais si c'était lui, pensa Arthur, qui avait été recherché, son fils n'avait peut-être rien à voir avec tout ça. Le plus mystérieux était le mensonge des policiers. Quel en était l'intérêt ? Ou alors cette arrestation n'avait aucune légitimité du point de vue de la loi ? Ou encore ces hommes étaient des personnes déguisées en policier qui venaient l'enlever ? Son esprit était littéralement assailli d'interrogations, de mystères en suspens, ce qui l'empêchait de garder son calme.

- Messieurs, où est-ce que vous m'emmenez ? dit-il d'un voix étouffé, quasiment éteinte.
- Où ? s'amusa le conducteur. Vous allez être placé en détention dans une prison spéciale, dans les sous-sols du palais présidentiel.
- Mais qu'est-ce que tout ça veut dire ? Je... je veux des explications !
- Ce sont les ordres d'en haut, nous ne sommes pas au courant. Mais votre crime laisse penser que vous êtes une personne dangereuse. Maintenant taisez-vous.
- Répondez-moi sur...
- Ça suffit !, interrompit violemment le policier à côté, qui se retourna alors pour regarder Arthur droit dans les yeux. Je vous conseille de vous tenir tranquille à partir de maintenant, sinon, je ne sais pas ce qui pourrait arriver...

Arthur se raidit sur son siège.

Une demi-heure plus tard, L'Elysée était visible par le fenêtre. La voiture contourna l'immense bâtiment et atterrit dans le jardin. Un homme taillé comme une maison, habillé dans un ensemble costard-cravate, se tenait en face de sept corps allongés, pieds et poings liés.

« Nous descendons ici. »

Le conducteur alla ouvrir la portière arrière-gauche à côté d'Arthur et le leva de force par les menottes. Sans un mot, le groupe de policiers alla rejoindre le groupe déjà existant. Le groupe se situait désormais dans un parc très étendu, au milieu de différents arbres. Une fontaine se dressait à côté, certainement nommée « La fontaine du Cirque ». En regardant droit devant se montrait la célèbre salle des fêtes de l'Elysée. La fontaine reposait sur un bassin circulaire ; montée par un tronc orthogonal, avec sur chaque face une gravure en forme de coquillage. Au-dessus siégeaient des têtes de lions crachant de l'eau. En hauteur se tenait un récipient en forme de dôme constamment débordé par l'eau issu d'un jet minuscule tout en haut de la fontaine, retombant ainsi dans le bassin du bas.

Arthur regardait les ornements du palais, à l'autre du bout du chemin, quand une bourrasque le surprit et posa une mèche devant son œil gauche. Au passage il sentit une goutte de pluie, ce qui l'incita à lever la tête et à regarder si le temps se couvrait. Mais non, c'était la nuit noire... La météorologie illustrait son anxiété grandissante de ce qui allait lui arriver. Il s'aperçut estomaqué que tous les policiers présents repartaient avec la voiture avec laquelle ils étaient venus, et s'envolaient vers d'autres lieux, confiant ainsi huit personnes - même menacées - à un seul homme.

«  Veuillez me suivre maintenant ».

L'homme passa sa main dans ses cheveux noirs coupés courts en semblant réfléchir à quelque chose. Il posa alors curieusement sa main sur le rebord. Un homme, menotté tout comme Arthur, fit deux pas décidés vers le meneur. Il portait un vieux pull-over rouge avec un rectangle blanc au milieu accompagné d'un pantalon noir tâché et déchiré aux extrémités des jambes. Ses cheveux longs hirsutes prolongés par une barbe d'une semaine terminaient le portrait d'un personnage négligé voire marginal.

- Et si on refuse, qu'est-ce qu'il se passe ?
- Je vous le déconseille fortement.

Un sentiment de forte pression s'empara soudainement de l'endroit où se trouvait tout le groupe. Une aura si puissante, si écrasante... Il n'en avait ressentie de semblable que d'une seule personne... Cette personne était Devo ! Il ne put s'empêcher de cracher le morceau :

« Je le sens, vous êtes un Xenadag ! »

Le sol commença à trembler et la fontaine se déplaça littéralement, laissant apparaître une porte en métal !
La tragédie de Paris [S] [en cours] - Page 2 734054imgcheck2reslui coupa => le coupa
bien qu'à cette heure de la nuit les routes étaient => soient (subjonctif)
Au-dessus siègent => siégeaient
se tient => se tenait
Il aperçut estomaqué que tous les policiers => il s'aperçut que (ou « il aperçut les policiers »)
repartirent => repartaient
s'envolèrent => s'envolaient
mêmes menacés => même menacée (s'il s'agit des huit personnes)
coupés court => coupés courts
terminait => terminaient
un personnage négligée => négligé


Dernière édition par Jack Vessalius le Sam 27 Sep - 11:31, édité 3 fois
 
Jack Vessalius

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MessageSujet: Re: La tragédie de Paris [S] [en cours]   La tragédie de Paris [S] [en cours] - Page 2 EmptySam 6 Sep - 16:31

Merci beaucoup Rimi tu fais du gros boulot !
___________________________________________________
CHAPITRE VIII : LE CONGRES

«  Veuillez dire le code. »

Une voix féminine paraissait sortir d'un émetteur à droite de la porte étrange complètement couchée sur le sol.

« APC58XV54. »

Le meneur fit signe à tout le monde d'entrer et commença à emprunter l'escalier qui apparaissait. Tout le monde suivit sans broncher après avoir vu la démonstration de force de celui qui les guidait. Arthur chercha à se faufiler entre tout le monde pour rejoindre la tête de la meute, ce qui se révélait difficile avec les poings liés. Il interpella alors cette personne.

- Pouvez-vous m'expliquer comment il est possible que des Xenadags travaillent pour un régime aussi raciste envers cette communauté ? », pesta Arthur.
- Xenadag est mon espèce, pas ma communauté. Je travaille pour qui je veux, taisez-vous maintenant et suivez-moi en silence comme tout le monde ! »

Arthur suivit cet ordre et s'engouffra dans un couloir. Les murs de pierre blanc cassé fournissaient une atmosphère d'inquiétude et de désespoir à ce lieu très confiné. Pour sûr, deux personnes ne pouvaient marcher côte-à-côte. Les démons claustrophobes d'Arthur pouvaient se réveiller à tout moment. Le chemin emprunté continuait indéfiniment, la fin se faisait attendre de manière interminable.

Dix minutes plus tard, se trouvait une immense porte avec quatre grandes cellules de part et d'autre d'une porte en métal. L'homme prit chacun par le bras et les jeta dans une cage par personne avant de verrouiller toutes les portes. Sans dire un seul mot, il éteignit la lumière et sortit par la grande porte. Arthur repéra dans le coin un tapis de sol, sur lequel il tomba de fatigue.

*** 2 juillet 2206 ***

Une immense pièce, certainement plusieurs centaines de mètres carrés, était longée entièrement par une immense frise bleu azur. Des placards aux multiples étages remplis de dossiers de toutes les couleurs, alternant avec des ordinateurs et des machines diverses et variées, entouraient toute la salle. Un lustre d'une taille gigantesque pendait au milieu de la grande pièce et éclairait toute la salle de sa puissance. Une centaine de personnes étaient présentes d'elles-même où assistaient à la réunion par hologramme. Trois hommes se tenaient à un côté entier de la table : tout à droite, un vieil homme aux cheveux blancs et à la barbe longue portait un ample manteau noir et un pantalon aussi large de la même couleur. Au centre, un jeune homme aux yeux marrons, aux cheveux châtains, de corpulence moyenne portait un veston gris et un jean moulant. A gauche, il n'y avait personne d'autre que Devo. L'homme du milieu regarda sa montre : dix heures trente. Il prit alors la parole.

«  Bonjour à tout le monde. Je tenais avant tout à remercier les cent-deux responsables de l'URF d'assister tous sans exception à ce congrès de la plus haute importance, que ce soit par leur présence ou bien leur participation par hologramme pour ceux qui n'ont pas pu se déplacer. Moi-même, Leo Ellul, sécrétaire général de l'URF. Ensuite, à ma gauche, Abriel Lacour, trésorier et administrateur. Enfin, à ma droite, Devo Cagoulac, chef de la branche armée de la Résistance. Pour les autres, chacun ici présent est un chef départemental de la Résistance. Bien, à présent le Congrès extraordinaire de l'Union Résistante Française peut commencer. »

Des discussions commencèrent à s'élever dans la salle. Agacé par tous ces chuchotements, Abriel Lacour tapa plusieurs fois sur la table jusqu'à ce que le calme revienne. Devo posait sa tête sur ses deux mains en fixant sans bouger son regard d'un poil le point dans la salle juste en face de lui. Leo Ellul continua.

« Avant d'aborder le fastidieux sujet des problèmes rencontrés dans chaque branche locale, nous allons commencer par le niveau national. Avant toute chose, est-ce que l'un d'entre vous a des propositions à soumettre ? »

Un homme au fond de la salle se manifesta. Devo soupira en le voyant : il était connu pour ses prises de parole agressives.

- Le branche charentaise rencontre un problème effectivement.
- Ce n'est pas le moment ! interrompit Devo en se levant brusquement de sa chaise. Les problèmes locaux seront discutés plus tard !
- Un problème local ? Non, c'est un véritable ver qui se développe dans la Résistance de tout le pays ! reprit l'homme énervé. Je sais que se crée un tabou autour des questions politiques dans l'URF : il y a certainement dans cette salle, des socialistes, des libéraux, des communistes, même des nationalistes... Mais un courant raciste anti-humain est en train de se développer et de se propager dans toutes les branches du bassin parisien jusqu'à la Bretagne et qui commence à descendre. Dans certains endroits, ces prêcheurs de haine n'hésitent pas à faire du militantisme sous le logo de l'URF. Maintenant, ce courant est en train de descendre jusqu'au Sud Ouest. Connaissant mes prises de position ouvertes contre cette gangrène, certains résistants désespérés m'envoient des courriers... notamment l'inaction, pire la connivence soupçonnée, de certains responsables ici présents à ce congrès aujourd'hui-même!

Devo tapa du poing sur la table et se releva une seconde fois.

- Ça suffit ! Cette réunion n'est pas une occasion pour vos délations incessantes !
- C'est plutôt à vous de vous taire, Cagoulac, interrompit Leo Ellul. J'ai moi-même eu vent du développement de lignes politiques racistes contraire à nos valeurs. La résistance contre un régime anti-Xenadag n'implique pas de défendre une haine inversée, c'est intolérable ! Si vous me donnez des noms après la séance, des enquêtes seront bien entendus menés et les militants diviseurs exclus. Bien, quelqu'un d'autre ?

L'homme se renfrogna avec un sentiment de parler dans le vide. Un autre homme chétif leva sa main avec beaucoup d'hésitation. Aussi loin qu'il était, Devo ne parvenait pas à distinguer son allure. Il bégaya avant de commencer à parler intelligiblement.

- Nous avons récemment trouvé... des membres suspects... Nous l'avons su grâce à nos caméras de vidéosurveillance. La nuit, ils ont été aperçus en train de télécharger des données sur un ordinateur annexe. Lorsque nous avons voulu savoir, le lendemain, ce qu'il avait fait, il n'y avait plus de trace ! Le plus troublant est qu'après, l'autre personne a téléphoné à quelqu'un... Nous avons entendu uniquement : « Les recherches n'ont rien donné. Est-ce que d'autres membres de la congrégation sont sur le coup ? »

Leo faisait des cercles avec son majeur droit sur la table, agacé par ce qu'il venait d'entendre. Devo, lui, semblait troublé par cette prise de parole. Le mot « Congrégation », l'emplissait de noirceur, voire d'angoisse. Comme ce cauchemar récurrent...

Devo commençait à avoir mal à la tête. Sans raison, cette affaire lui donna envie de s'immiscer dans la conversation. Pourquoi le terme « congrégation » lui avait une connotation si horrible ? Il intervint alors :

- Quel genre de données contenait cet ordinateur ?
- Vous savez, ils contiennent tous les mêmes informations, celles que l'on peut retrouver dans chaque cellule de l'URF... On n'avancera pas comme ça, répondit l'homme se sentant plus en confiance en parlant avec un jeune homme de seulement dix-huit ans.
- Cette affaire ne me semble pas anodine... Pouvez-vous nous faire parvenir les enregistrements de la caméra qui les a filmés ?
- Entendu. J'envoie un message tout de suite à la sécurité.

Une minute plus tard, l'homme confirma avoir envoyé le message demandant d'envoyer la vidéo au local central de l'URF. Il ne restait plus qu'à attendre... Leo se leva alors et sortit une télécommande de sa poche. Il déroula alors un immense écran géant, à peine plus petit qu'un écran de cinéma. Quelques minutes plus tard, l'enregistrement video parvint ; c'est ainsi qu'il fit apparaître la séquence. Tout le monde pouvait désormais contempler l'image qui s'affichait. On apercevait dans sa longueur une pièce très étroite, avec du parquet et une tapisserie vert foncée. La décoration quelque peu retro et la surcharge en meubles confirmait cette impression de « grand placard ». A l'autre bout, un écran fin comme une feuille de papier était plaqué au mur. Soudain, deux hommes rentrèrent mais on ne pouvait apercevoir qu'à peine leur visage à cause de l'angle de vue ne donnant qu'un profil restreint. On distinguait deux personnes aux cheveux bruns courts de corpulence moyenne, toutes deux habillées en T-Shirt noir et en jeans. L'un d'eux s'avança pour activer la machine.

- Demande du dossier AX-72.
- Veuillez donner le code, répondit la machine.
- 85greta45a, chuchota l'homme dans l'enregistreur de reconnaissance vocale.
- Code validé, vous pouvez entrer.

L'un commença à toucher l'écran tactile et à faire des manipulations pendant que l'autre restait les yeux rivés dessus. Ce dernier inséra alors une clé USB et sembla lancer un téléchargement qui dura quelques minutes. Ceci fait, l'un prit un téléphone portable. Aucun hologramme n'apparaissait ! On réentendit alors les paroles dites par celui qui était intervenu pour cette affaire : « Les recherches n'ont rien donné. Est-ce que d'autres membres de la congrégation sont sur le coup ? »

- Voilà la totalité de l'enregistrement. Avant tout, ce qui m'a interpellé dans cette vidéo, c'est l'objet utilisé pour communiquer à distance.
- C'est un téléphone portable qui date du vingt-et-unième siècle certainement, répondit instantanément un vieil homme assis non loin d'Abriel. Effectivement utiliser cela en 2206 est vraiment étrange.
- M. Grall, reprit Leo, avez-vous identifié les deux hommes ?
- Oui, nous les avons identifié et nous les avons obligés à nous laisser prendre leurs empreintes digitales. Elles correspondent parfaitement, y compris en vérifiant aux endroits précis où ils ont touché la machine tel qu'on le voit sur l'enregistrement. Bien évidemment, la pièce en question avait été interdite d'accès dès le lendemain de la nuit concernée pour ne pas fausser les analyses. Ils ont cependant nié... Nous avons choisi de les exclure, cependant nous les surveillons discrètement.
- Qu'a donné cette surveillance ?
- Rien du tout, malheureusement.
- Sinon, que contenait le dossier AX-72 ?
- Le dossier AX-72... il n'existe pas...
La tragédie de Paris [S] [en cours] - Page 2 734054imgcheck2resinterpela => interpella
Les murs de pierre blanc cassé fournissait => fournissaient
deux personnes ne pouvait => ne pouvaient
Les démons claustrophobes d'Arthur pouvait => pouvaient
plusieurs centaines de mètre carré => mètres carrés
Il intervient => il intervint
la surcharge en meuble => meubles
interpelé => interpellé


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Meredith Epiolari

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MessageSujet: Re: La tragédie de Paris [S] [en cours]   La tragédie de Paris [S] [en cours] - Page 2 EmptySam 13 Sep - 22:37

Hombre ! J'ai mis une semaine à trouver le temps de corriger le dernier chapitre mais je suis carrément happée par l'histoire maintenant, la dernière phrase est tellement pleine de suspense *.*

Petites remarques :

Jack a écrit:
par une immense bleu azur
Soit tu as oublié des mots, soit le "une" désigne une autre pièce, mais ça m'a fait tiquer ^^

Jack a écrit:
Un autre homme chétif leva sa main avec beaucoup d'hésitation. Aussi loin qu'il était, il ne parvenait pas à distinguer son allure.
Je suppose que "il" désigne Devo, mais on a l'impression que c'est "l'homme". Il faudrait que tu renommes le sujet pour que le lecteur comprenne bien Smile

Jack a écrit:
ne nous donnant qu'un profil restreint
C'est pas forcément embêtant, mais l'utilisation du "nous" m'a un peu dérangée personnellement ^^ J'aurais mis "ne donnant" tout court, mais à toi de voir Smile

Allez Jack, je suis avec toi La tragédie de Paris [S] [en cours] - Page 2 3881072848
 
Jack Vessalius

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MessageSujet: Re: La tragédie de Paris [S] [en cours]   La tragédie de Paris [S] [en cours] - Page 2 EmptyDim 14 Sep - 0:13

Salut Rimi ! Je te remercie à 100% ! Je m'occupe de suite de corriger en fonction de tes remarques !

____________________________________________________
CHAPITRE IX : LE PASSE

Leo contemplait de manière pensive les reflets difformes sur la grande table bleue. Décidément, il se passait des choses vraiment très mystérieuses dans cette organisation... Du coin de l'oeil, il remarqua les comportements inhabituels de Devo : ses remuements intempestifs, ses yeux grands ouverts. Il serait bien entendu cuisiné après la séance, pensait Leo. Ce dernier regarda furtivement sa montre. Mince ! Le discours d'investiture du nouveau président allait débuter dans une heure et demie ! Il n'y aurait sans doute pas assez de choses à dire pour meubler l'attente. A sa droite, la chaise tomba avec vacarme et Devo heurta le bord de la table avant de s'écraser sur le sol.

« AX... 72... AX...72... Ahhh... Congrégation... », marmonnait Devo.

Il se retourna vers le chef de l'UFR qui s'était précipité sur son corps gesticulant... Un fond de discussion s'éleva partout dans la salle. Un homme se signala médecin et proposa d'ausculter le jeune homme à terre. Mais Leo ne réagissait plus à rien, transpercé par le regard de Devo. Incapable de détourner la tête, il se sentait attiré, à travers les yeux de l'homme à terre, vers les plus profondes ténèbres de l'âme. Devo semblait comme isolé dans un monde hostile où la mort elle-même surgissait de nulle part, s'appropriant ce qu'elle désirait avec sa faux. Devo commença à gémir de plus en plus fort.

« La... Congrégation... congrégation... de... l'Organiste... AX-72 ! Arrêtez ! Arrêtez ! Je vous en supplie !»

Au vu des derniers cris de Devo, le médecin à l'autre bout de la pièce se mit à courir et contourna la table en bousculant toutes les chaises obstruant le chemin. Avant de même de l'ausculter, il prit la décision de l'escorter péniblement jusqu'à l'hôpital le plus proche. Leo regarda le médecin et lui donna son accord d'une faible voix, encore hébété par ce regard traumatisant. Tout se passait correctement il y avait encore une minute quand soudain ? Et cela très explicitement en lien avec la bande vidéo qui venait d'être visionné. Devo désormais inconscient était porté par plusieurs personnes volontaires à l'extérieur. Leo se laissa retomber violemment sur sa chaise et demanda à travers son micro à toutes les personnes présentes de faire de même et de se taire. Tant bien que mal, la séance devait reprendre afin de régler les problèmes locaux, vérifier la comptabilité et autres affaires courantes. Les directives et stratégies à l'échelle nationale seraient définies après l'intervention du nouveau chef d'Etat.

***

Arthur venait de passer une nuit dans une cellule en sous-sol de l'Elysée, sur un matelas fin plutôt inconfortable. Surpris sur le moment de l'endroit où il se trouvait, il tâtonnait dans l'obscurité pour pouvoir se lever sans encombres en recomposant ses souvenirs de la nuit dernière. Mort de fatigue après cette cavale inopinée, il s'était effondré net sur le matelas disposé dans la cage. La première question qui lui vint à l'esprit était l'heure qu'il était. Dans cette obscurité totale et après une nuit de sommeil, Arthur commençait à perdre la notion du temps.

Mais un bruit approchait à pas de loup ; à ce moment l'angoisse commença à s'emparer du corps du prisonnier. Arthur trouva après avoir agité sa main gauche un barreau sur lequel s'agripper. Un gémissement se fit alors entendre à seulement quelques mètres de là. Puis survint un silence de plomb que rompit le clic d'un interrupteur. Arthur comprit soudain l'agitation autour de lui : un homme roux et obèse, enfermé dans la même cage, venait alors de se réveiller. Ses vêtements gris tombaient en lambeaux et il possédait quelques hématomes au visages et aux bras. Arthur se mit à regarder tout autour de lui. Six autres prisonniers dormaient, ou bien se réveillaient avec difficulté, forcés par la lumière allumée. Un jeune garçon se tenant là, au milieu parfait des quatre cellules, frappa instantanément le regard d'Arthur.

Dans un costume classique orné d'une cravate grise claire unie, se tenait là comme un piquet, le jeune président en personne. Leito Facia. Arthur n'en revenait pas du poids écrasant que provoquait sa présence dans toute la pièce. Mais c'était un autre détail qui le stupéfiait encore plus : sa ressemblance troublante avec son propre fils. Il retrouvait sur le visage du jeune homme d'à peine dix huit ans, le nez aquilin et les yeux noirs reflétant un regard qui nous emmenait, lorsqu'on le croisait, au plus profond des ténèbres. Seuls ses cheveux bruns et courts lui donnaient une allure plus sociable. Il s'avança sans dire un mot vers la porte de la cellule où Arthur se trouvait puis déverrouilla la porte constituée des mêmes barreaux que les murs de la cage. A ce titre, Arthur eut soudainement l'impression gênante d'avoir été jeté à la cage comme un vulgaire animal. Une mise en scène plus que honteuse.

« Est-ce bien vous, Arthur Cagoulac ? Je pense ne pas avoir besoin de me présenter.»

Facia s'avança vers Arthur, encore assis, et se pencha vers son visage. Ce dernier ne put s'empêcher d'approfondir encore plus son regard intrigant. Il n'osait même pas se lever ni faire quoi que ce soit. Il remarqua soudainement des menottes à la main droite de Facia, désormais proche de lui. Ce dernier lui prit d'un coup sec la main et commença à mettre une menotte, lui faisant faire un mouvement pour le repousser, par réflexe. C'est alors qu'Arthur sentit chez son ravisseur une force incroyable l'empêchant de faire quoi que ce soit. Complètement à la merci du garçon, Arthur se laissa menotter et soulever.

« Veuillez me suivre. Je vous conseille d'obtempérer. »

Facia adressa un sourire à son détenu avant de se retourner et de sortir, sans même vérifier derrière lui qu'Arthur le suivait bien. Ce dernier choisit l'option prudente en décidant de le suivre sans faire de résistance. Facia ferma la cage et commença à s'engouffrer dans un couloir, laissant la lumière allumée pour les sept autres qui restaient. Les deux hommes quittèrent la salle dans les cris des autres détenus. Quelques minutes plus tard, Leito Facia et Arthur Cagoulac, après quelques minutes dans des corridors sombres tapissés de moquettes rouges, arrivèrent dans une salle minuscule. Une simple table gisait au milieu de la pièce rectangulaire, toujours tapissée du sol au plafond de moquette rouge, ce qui lui conférait un caractère étouffant. La claustrophobie, vaincue dans la cage, refaisait surface dans l'esprit d'Arthur mais il se calma et s'assit en voyant Facia le lui indiquant. Ce dernier s'assit alors sur la chaise blanche en face.

- C'est quoi ce petit jeu ? commença Arthur voulant apparaître déterminé alors que la peur s'emparait de lui à l'idée d'un simple dialogue avec le nouveau chef de la France.
- Je m'excuse profondément pour ce qui s'est passé cette nuit, se contenta de répondre Facia en baissant le regard.
- Relâchez-moi immédiatement ! répliqua Arthur avec force, sans illusion, mais pour reprendre du courage.
- Vous serez libérés bientôt avec vos sept compagnons. Mais pour l'heure je dois aborder avec vous un sujet très important avec vous.
- Ce n'est pas mon problème !
- C'est au sujet de votre fils, interrompit abruptement le jeune garçon qui semblait s'inquiéter du temps restant. L'heure de la cérémonie approchait à grands pas.

Arthur fut interloqué de cette réponse à laquelle il ne s'attendait pas le moins du monde. Mais de quel droit un chef d'état envoyait, de manière complètement arbitraire, ses troupes enlever quelqu'un ? Et ce avec comme unique motivation l'envie d'en savoir plus sur sa vie privée ? Hors de ses gonds, Arthur osa une réponse provocante.

- Mais allez-y, n'y a-t-il pas quelque chose que vous ne savez à propos de la vie privée de chacun des français ?
- Ecoutez, je comprends votre énervement, mais ce que vous dites est faux. Et l'information dont j'ai besoin est éminemment importante... Laissez-moi m'exprimer s'il vous plaît...
- A condition que vous me promettiez de me relâcher ainsi que les sept autres immédiatement après.
- Marché conclu. Sachez que Devo Cagoulac ne m'est pas complètement inconnu. Mais j'ai vraiment besoin de plus d'informations. Parlez-moi du passé de Devo.
- Je n'ai rien de spécial à vous dire. Devo a un passé tout à fait classique...
- Ecoutez. Nous allons partir sur de meilleures bases. Je peux vous promettre bien plus que votre libération. Je peux vous promettre carrément la liquidation du régime actuel et le rétablissement de la démocratie.

Arthur fixa son interlocuteur, fronçant les sourcils pour marquer le sérieux et la détermination caractérisant ses propos complètement inouïs. Arthur ne put s'empêcher d'y croire.

- En échange, je veux que vous arrêtiez de me mentir. Repartir sur de bonnes bases de discussion. Vous comprendrez si je vous dis en quoi Devo a un lien avec la tragédie de Paris, il y a douze ans ?
- La... tragédie... Mais de quoi êtes-vous au courant au juste ? bégaya Arthur, complètement effrayé par l'évocation de cet événement.
- Vous n'êtes décidément pas coopératif. Vous allez me parler de la manière dont Devo est arrivé chez vous sur la base de ce que je sais... Devo n'est pas votre fils biologique, n'est-ce pas ?
La tragédie de Paris [S] [en cours] - Page 2 734054imgcheck2resà pas de loups => loup (en théorie l'expression est plutôt au singulier)
Ses vêtements gris tombaient en lambeau => lambeaux
Seuls ses cheveux bruns et courts lui donnait => donnaient
la porte constitué => constituée
d'appronfondir => d'approfondir
lui empêchant de => l'empêchant de
Arthur se laisse faire menotter et soulever => Arthur se laissa menotter et soulever
s'asseya => s'assit
réplique Arthur => répliqua Arthur


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MessageSujet: Re: La tragédie de Paris [S] [en cours]   La tragédie de Paris [S] [en cours] - Page 2 EmptyDim 14 Sep - 0:21

Au fait, Diane revient au chapitre d'après. Pas d'inquiétude, elle sert pas du tout de figuration, elle met juste un peu de temps à apparaître !
Je tenais aussi à te dire que tu es la première à m'avoir lu jusqu'ici, je t'en suis infiniment reconnaissant et compte sur ton soutien pour ce bon petit projet ^^
 
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MessageSujet: Re: La tragédie de Paris [S] [en cours]   La tragédie de Paris [S] [en cours] - Page 2 EmptySam 20 Sep - 23:14

Merci beaucoup Rimi, tu es ma bêta-correctrice attitrée et je vérifie régulièrement où tu en es dans les corrections de mon roman! Ça me fait toujours très plaisir quand je vois que tu l'as fait. Avec un petit commentaire ça serait encore mieux ^^

Chose promise chose due. Mieux vaut tard que jamais mais Diane a droit à son chapitre avec son lot de petites révélations.
___________________________________________
CHAPITRE X : LA TRAGEDIE

Il était dix heures du matin et Diane palpait son lit, comme surprise de là où elle se réveillait. Elle se remémorait alors les événements de la semaine qui venait de s'écouler. Dimanche dernier, le 25 juin, elle s'était décidée à changer radicalement de vie. Tout en passant sa main droite dans ses cheveux mi-longs grisonnants, cette dame de cinquante-et-un ans fit un point sur toute sa vie désormais complètement bouleversée. Celle de la congrégation semblait, au vu du regard qu'on pouvait lui porter par rapport à ce qu'elle devenait actuellement, un terrain de désolation, de frustration permanente, de vide sidéral. Elle entreprit de s'asseoir mais au vu du fatras d'affaires en tout genre qu'elle avait laissé s'entasser encore et encore, elle se laissa tomber sur le lit, comme un fantôme vide de signification, impuissant devant le moindre geste.

Diane avait vécu depuis son plus jeune âge au sein de la Congrégation de l'Organiste. Un nombre incalculable de souvenirs tristes, insignifiants lui revenaient à l'esprit, avant qu'ils ne soient chassés par les moments passés avec quelques amis qu'elle avait pu se faire là-bas. Mais en presque cinquante ans, cette vie lui paraissait si maigrement remplie... Dans tous les cas, elle ne se souvenait pas avoir vécu ailleurs que dans cet endroit et ne s'était inexplicablement jamais posée la question du pourquoi du comment, car rien ne la rattachait à la Congrégation. Elle n'avait pas de parents, personne ne lui avait caché ce douloureux fait. Pas plus ne jouèrent ce rôle par ailleurs.

Mais tout ce mystère tomba en lambeaux un mois plus tôt. C'était sans explication valable, en l'espace de quelques instants, que tout un passé si lointain qui la plongeait dans la toute petite enfance, se reconstituait. Et en quelques jours, les pièces de ce puzzle terrible s'encastraient, comme une force supérieure acharnée à vouloir la mettre devant la réalité. Dès lors même la vie la plus morne ne pouvait que s'effondrer dans le fracas. De sombres images resurgissaient sans cesse dans l'esprit de Diane, des cris, des pleurs, des explosions, des vies qui s'effaçaient et même le néant immense qui remplaçait la joie de vivre aux côtés de sa famille. Des assassins aux visages si terriblement familiers hantaient désormais tout l'esprit de la vieille dame anéantie. Et c'est alors qu'elle chercha à obtenir un entretien avec le Guide. On le nommait « A ». Nous étions alors le 4 juin.

Elle informa son supérieur hiérarchique, Mirsch, des raisons qui la poussaient à obtenir un entretien direct. Diane avait retrouvé malgré elle des vérités perdues de toute l'organisation et se trouvait déboussolée. Elle venait alors le plus naïvement du monde de se jeter dans la gueule du loup. Elle s'attendait à du dédain de la part du trentenaire, mais il prit étonnamment sa requête très au sérieux. Son expression grave ressortait bien avec sa petite tête ronde de poupée. Quelques heures plus tard, elle apprit que le Guide acceptait de la recevoir le plus rapidement possible, ce qui ruina paradoxalement toute sa détermination dans cette démarche et la saisit d'effroi. Elle préféra laisser passer de longues minutes, prostrée dans sa chambrette bleue, avant de faire quoi que ce soit. Quelqu'un frappa très doucement à la porte.

« Oui ? »

Mirsch ouvrit la porte le plus délicatement possible et posa son regard sur tous les objets jonchant le sol de sa disciple. Des livres, des vêtements et autres affaires personnelles recouvraient tout le plancher dans une chambre habituellement parfaitement rangée. Le maître saisit que sa protégée allait bien mal vis à vis de ce qu'elle avait pu apprendre. Inquiet de ce qui était en train de se passer, il rompit le silence pesant en affichant un sourire bienveillant:

- Diane, est-ce que tu veux bien me suivre ? « A » veut te recevoir maintenant.
- Allons-y, lui répondit la dame d'un ton peu assuré.

Mirsch pressait le pas pour celle qui la suivait, désormais tétanisée. Les figures qui surgissaient de sa mémoire la terrifiaient non pas par leur aspect physique mais par la connaissance qu'elle en avait, cette impression de familiarité. Les couloirs qu'ils parcouraient s'étendaient péniblement en longueur, écartelant Diane avec le désir d'en finir au plus vite et celui d'échapper au moment fatidique. Mais il n'y avait aucune issue, cet entretien n'aurait aucun sens. Le dernier sentiment que Diane éprouvait désormais était celui de ne plus être chez elle, pire d'être en territoire hostile. A ce moment-là, Mirsch frappa à la porte et attendit scrupuleusement l'autorisation de rentrer. Cette porte représentait la banalité effarante de tout cet endroit en face du culte de la personnalité qu'avait instauré le Guide pendant des décennies. Le maître ouvrit la porte et fit signe à sa disciple de rentrer, puis partit le plus naturellement du monde, au grand étonnement de Diane.

Le doux bruit de la porte fermée sonna le retentissement d'un instant cauchemardesque de sa vie pour la quinquagénaire. Pourtant se tenait devant le Révéré, le Guide qu'elle avait tant adoré, sa peau décharnée contrastant avec la prestance infinie et étouffante dont il faisait preuve, comme s'il occupait physiquement tout l'espace jusqu'à asphyxier tout être vivant emprisonné dans la pièce confinée qu'était son vestibule. « A » prit sa toge noire au niveau de la cuisse gauche et accompagna son demi-tour en sous-entendant l'ordre pour Diane de le suivre. Cela faisait bien longtemps qu'elle ne s'était pas trouvée au beau milieu de cet immense salon. Cinq lustres volumineux parfaitement alignés recouvraient l'immense pièce rectangulaire de leur puissance d'éclairage. Un bandeau couleur dorée parcourait sur les quatre murs le haut de la tapisserie rouge vif. Les deux personnes contournèrent une table rectangulaire pour aller s'asseoir face à face, « A » dans le fauteuil et Diane dans un canapé, tous deux assortis aux tons chaleureux de la pièce.

- Diane... J'ai eu vent de tes souvenirs retrouvés. Raconte-moi tout, enchérit « A » sans aucune formalité de politesse, avec un regard soutenu et un sourire en coin.
- Je me souviens... J'étais toute petite à l'époque. Mon nom... Je m'appelais Apolline. Je vivais... à Paris, commença péniblement Diane, tétanisée par l'issue de cet entretien.

Toute la discussion qui s'en suivrait ne se résumerait plus qu'à un jeu de poker menteur pour faire retarder l'échéance.

- Oui, vous avez vécu à Paris. Respire et continue, répondit malicieusement le Guide serrant son accoudoir gauche.
- Je jouais dans un parc voisin avec mon plus jeune frère Samuel. Oui, j'avais bien deux grands frères. Le soleil commençait à tomber alors je décidai de demander à mon plus grand frère, Flavien, qui nous surveillait de loin, de rentrer... Oui, je me suis retournée vers lui et j'ai vu une foule improbable... Des...

Diane commençait à souffrir de palpitations pendant que son interlocuteur maintenait un air sérieux quelque peu exagéré. Il éleva la voix pour demander à Diane de continuer, presque au bout du rouleau. Elle répondit en haussant également le ton.

- J'ai vu des tueurs fous tuer tout le monde sans distinction ! Je me suis précipitée sur Flavien... Par peur panique d'être seule pendant ce moment ! Mon père est accouru pour venir nous chercher et nous sauver...

Diane se sentit incapable de rester dans cette situation et se leva brusquement. Elle plaqua « A » par le cou sur le dossier du canapé et serra de toutes ses forces, prenant source dans la haine la plus profonde qu'elle pouvait trouver. Élevée sévèrement mais aimée, étouffée mais choyée, elle avait vécu presque sa vie entière au service de celui qui avait brisé ce havre de paix. Une idée la faisait tourner folle.

- Vous avez tué mon père ! Par surprise, de la manière la plus lâche... Et vous avez tenté de tuer mon frère par la même occasion...  proférait Diane au visage de « A », pleinement dégoûtée d'être en contact physique avec cet homme. Et c'est là qu'un phénomène étrange est survenu... Une aura sombre et noire entourant Samuel, fou de rage après votre crime ! Salopard ! C'est la Congrégation de l'Organiste qui est responsable de la Tragédie de Paris ! Avoue connard ! Pourquoi, pourquoi, dans quel but ! Bordel !
- Tsss... interrompit « A » d'un regard malicieux et avec un sourire fort provocateur. Laquelle ? L'aura noire autour de Samuel s'est étendue. Te souviens-tu de l'époque de cet événement ?

Diane accepta temporairement de dialoguer avec l'homme en face d'elle dans l'espoir d'obtenir des informations supplémentaires sur son passé.

- C'était il y cent cinquante ans. Tu nous accuses donc de la tragédie de Paris d'il y a cent cinquante ans. Soit, bien que ce soit invraisemblable pour n'importe qui, je ne peux te cacher les preuves de ce que tu as sans doute pu voir. Et celle d'il y a douze ans ?
- Celle... d'il y a douze ans... Après que l'aura a grandi, j'ai effectué un voyage dans le temps et me suis retrouvée seule, il y a quarante-huit ans... admit Diane, incapable de restituer la chronologie des événements, désemparée face à l'illogisme complet de ses souvenirs.
- Et si tu savais ce qu'il s'était passé il y a douze ans, tu ne jouerais pas la pauvre victime !

« A » enleva de sa main droite celles de son adversaire qui tentait en vain de l'étouffer. Diane sentit la pression atmosphérique augmenter considérablement, la poussant à retomber sur le canapé. « A » se leva et approcha son visage de celle de sa disciple afin d'admirer ce mélange onctueux de haine et de désespoir dans son regard. La voilà totalement à sa merci.

- Diane... Crois-tu que je puisse te laisser partir ? Je te demande ton avis.
- De toute façon, la police ne croira jamais une histoire pareille... se risqua Diane cherchant l'issue la moins pire pour elle.
- La police... mais j'ai des yeux dans la police... Leurs technologies en développement risqueraient de valider l'authenticité de ton témoignage.

Par sécurité, « A » se chargea personnellement de menotter Diane et de la jeter au cachot. « A » pensait que sa vie n'était pour l'instant pas sans valeur.

Une seule parole de « A » lui restait bien en tête , portant ses coups à chaque volonté d'oubli ou d'échappatoire : « Et si tu savais ce qu'il s'était passé il y a douze ans, tu ne jouerais pas la pauvre victime ! ». Les souvenirs de cette détention devaient rester derrière à l'instant présent. Diane n'envisageait qu'une unique solution à présent ; tout ce qu'elle avait appris subrepticement pendant sa détention devait être rapporté à son frère, le seul à pouvoir contrecarrer les plans de la Congrégation. Cependant, plus aucune alternative ne se présentait, Diane était dépourvue de toute bouée de sauvetage. Il avait pris douze ans d'âge ce qui rendait incertain le fait qu'elle puisse le reconnaître. Elle n'avait strictement aucune donnée sur lui, ni son nom de cette époque, ni rien d'autre. La consultation des archives des victimes lui avait été refusée. Diane s'imagina presque laisser tomber quand soudain son portable se mit à vibrer. Un hologramme apparut, affichant un message tant lié avec ce à quoi elle était en train de songer que la coïncidence en était invraisemblable.


Je sais que tu es à la recherche de ton frère. Nous savons où le trouver. Rejoins-moi le plus vite possible au 60 rue de l'Eternité.
Eva, ton amie de toujours
PS : Il s'appelle Devo Cagoulac.
La tragédie de Paris [S] [en cours] - Page 2 734054imgcheck2resla semaine qui venaient de s'écouler => venait (pour moi on accorderait plus avec la semaine qu'avec les événements)
elle avait pus => elle avait pu
il y eut un mois => ça me paraît étrange, je mettrais plutôt « un mois plus tôt » ^^
je me suis retourné => retournée
pendant que son interlocuteur maintenant => maintenait ?
Je me suis précipité => précipitée
Une idée le faisait tourner folle => la faisait
Après que l'aura a grandie => a grandi
me suis retrouvé seule => retrouvée
dans son regarde => regard


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Meredith Epiolari

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MessageSujet: Re: La tragédie de Paris [S] [en cours]   La tragédie de Paris [S] [en cours] - Page 2 EmptyDim 21 Sep - 12:05

Jack a écrit:
Merci beaucoup Rimi, tu es ma bêta-correctrice attitrée et je vérifie régulièrement où tu en es dans les corrections de mon roman! Ça me fait toujours très plaisir quand je vois que tu l'as fait. Avec un petit commentaire ça serait encore mieux ^^
De rien Jack, ça me fait plaisir ^^ Mais j'ai même pas eu le temps de chercher un commentaire à faire xD De toute façon, quand il n'y en a pas, tu peux en déduire que c'est parfait et que j'attends la suite Wink

Je crois qu'il faudrait que je relise tout pour comprendre qui appartient à quel camp x')
Mais la fin de ce chapitre ! La tragédie de Paris [S] [en cours] - Page 2 3881072848
 
Jack Vessalius

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MessageSujet: Re: La tragédie de Paris [S] [en cours]   La tragédie de Paris [S] [en cours] - Page 2 EmptyDim 21 Sep - 12:45

Bon bon je résume pour toi (en vrac) Very Happy  :

- Diane : recueillie enfant par la Congrégation, elle subit une réminiscence dont les causes seront explicitées par la suite et décide de s'enfuir. elle n'est donc pas dans le camp de la congrégation. d'après le dixième chapitre elle pourrait être lié à Devo.
- Mirsch : chef de section dans la Congrégation. rien n'est plus explicité.
- "A" : mystérieux gourou de la congrégation

- Devo Cagoulac : fils d'Arthur (adoptif selon Leito). Lycéen brillant jeune bachelier et en parallèle chef militaire de la résistance.
- Arthur Cagoulac : père de Devo, rien à signaler pour l'instant.
- Grand-père de Devo : RAS
- Leito Facia : président de la "septième république" en fait régime dictatorial. Il poursuit une "quète des ancètres" encore mystérieuse (sauf pour moi héhé)
- Alexandre Niheilton : Ancien ami de Devo, mort il y a des années. Il va être réévoqué dans quelques chapitres.
- Xilan Facia : Père de Leito, prédécesseur.
- Rudolf Facia : grand-père de Leito, fondateur de la "septième république". Son passé sera explicité vers chapitre 13/14 je sais plus.
- Dominique Harper : ancien collaborateur rapproché de Xilan et maintenant de Leito. Parfois il représente la parole des ministres auprès du président. Bien évidemment le régime reste très "présidentialiste" avec une sorte d'oligarchie touniquotant autour. Il bosse pour la Congrégation.
- Julien Biafora : chef de la section parisienne de la résistance (pas vraiment explicité mais je n'en fais pas mystère). Il bosse pour la Congrégation.
- Femme tuée dont Devo à retrouvé le cadavre dans le grenier. : pas d'information pour l'instant, mais il faut comprendre que certains faits resurgissent bien plus tard. Surtout qu'une journée risque de représenter pas mal de chapitres là.

- Et deux trois persos secondaires participant à l'enlèvement d'Arthur.
- Et également deux membres de la résistance aux agissement douteux. (vol de dossier).
Pour l'instant il n'y a pas trop trop de personnages, ça va s'étoffer sans devenir le défilé bien sûr. Ca ne fait que commencer ^^
 
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MessageSujet: Re: La tragédie de Paris [S] [en cours]   La tragédie de Paris [S] [en cours] - Page 2 EmptyDim 21 Sep - 19:45

Ok, en fait j'étais pas si perdue que ça pour les personnages :')

Là où j'ai un peu plus de mal, c'est que je ne comprends pas très bien qui est l'ennemi de qui entre la Congrégation, la Résistance et le Gouvernement...
Enfin, je sais que la Résistance cherche à rétablir la Démocratie et est donc contre le Gouvernement, mais j'ai du mal à établir le rôle de la Congrégation ^^

En gros... Harper bosse à la fois pour le Gouvernement et la Congrégation et Julien à la fois pour la Résistance et la Congrégation... Du coup... je suis perdue xD
 
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MessageSujet: Re: La tragédie de Paris [S] [en cours]   La tragédie de Paris [S] [en cours] - Page 2 EmptyDim 21 Sep - 20:08

"A" est un "méchant" un peu basique appréciant le pouvoir (quoique la suite révèlera un objectif très particulier d'un, et de deux que dans l'histoire "la tragédie de paris" il vaut se méfier de tout le monde, même en dehors des membres de la congrégation parfois)...

Il aime avoir un oeil dans les différentes factions qui risquent de jouer un rôle important dans l'avenir de la France. le passage de pouvoir dans une dictature peut être une période d'instabilité politique (ce thème sera en effet présent).

Les objectifs précis et véritables de la Congrégation ne sont pas encore définis (sauf dans ma tête évidemment ^^). mais il faut voir que personne n'agit au hasard, mais selon ses intérêts, ses choses et êtres chers à défendre, et modulé par la propre personnalité de chacun. Donc là on ne sait pas trop à qui la congrégation en veut mais ça va se dessiner. Pour l'instant un objectif semble clair : cacher toute info sur la tragédie de Paris. Mais même ça c'est pas clair parce qu'effectivement maintenant on peut douter qu'ils aient quelque chose à se reprocher mais qu'y risqueraient-ils ?

Bon j'espère que ça te dérange pas trop d'attendre de sortir un peu du brouillard. Mes histoires fonctionnent de la sorte car j'adore ça (en tant que lecteur comme écrivain), mais je comprends que ça rebute.
 
Meredith Epiolari

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MessageSujet: Re: La tragédie de Paris [S] [en cours]   La tragédie de Paris [S] [en cours] - Page 2 EmptyDim 21 Sep - 21:20

T'inquiète, ça me rebute pas, ça me donne juste envie de connaître la suite Wink
 
Jack Vessalius

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MessageSujet: Re: La tragédie de Paris [S] [en cours]   La tragédie de Paris [S] [en cours] - Page 2 EmptyLun 22 Sep - 20:25

CHAPITRE XI : LA FAMILLE CAGOULAC


De l'autre côté de la table de bois, Arthur sondait le regard amusé de son interlocuteur. Il détestait la légèreté avec laquelle il se permettait de proférer ce genre de paroles. « Devo n'est pas votre fils biologique n'est-ce pas ? » venait de déclarer avec un aplomb inconsidéré Leito Facia, du haut de ses dix-sept ans. Ce n'était définitivement qu'un enfant !

- Devo... Pas mon fils ? Bien sûr qu'il est mon fils ! hurla Arthur en tapant du poing sur la table, vous allez me laisser partir illico presto, je n'ai pas peur de vous !
- Ecoutez, monsieur Cagoulac, je ne suis pas là pour employer la manière forte. Je m'excuse par avance pour toute cette histoire, comprenez-moi bien, mais vous devez me répondre honnêtement...
Arthur émit un sifflement pour interrompre Leito.
- Pas le choix, pas le choix, mais quand avez-vous donc le choix alors ? Pas le choix de toutes ces arrestations, de ces massacres, de cette oppression ? tonna Arthur, excédé par les propos ineptes de son interlocuteur.
- Je vais me répéter, Monsieur Cagoulac. Dans le cas où vous coopériez, je ferais table rase du passé et ferais rentrer la France dans la démocratie. Ce ne sont pas des paroles en l'air, je ne suis ni mon père, ni mon grand-père, et j'en ai parfaitement les moyens. Le sort de la population repose sur vos épaules...
- Mensonges, je ferai silence à chacune de vos questions désormais !

Leito se leva délicatement de sa chaise puis la remit à sa place en prenant soin de ne pas faire de bruit, pendant qu'Arthur serrait les poings sous la table sans faire de bruit, retenant sa respiration. Si un adolescent ne lui faisait pas peur, il n'avait pas idée de quelconque surveillance par des gardes du corps, puisque après tout la personne en face de lui n'était personne d'autre que le président de la République en personne. Ce dernier contournait lentement la table, faisant entendre le son régulier de ses chaussures derby noires tel le balancier d'une horloge faisant monter la pression. Arthur, toujours immobile et impassible, laissa Leito chuchoter à son oreille gauche.

- Vous refusez de coopérer, monsieur Cagoulac ? commença Leito avec un sourire menaçant contrastant nettement avec l'image de l'honnête homme en quête d'informations qu'il affichait à l'instant. Vous pensez réellement être en position de force, mais vous constaterez aisément que c'est bien le contraire !
- N'espérez même pas obtenir une seule information de ma part. Quelles que soient vos méthodes !

Leito changea d'oreille dans laquelle parler et commença à sillonner du doigt la joue droite d'Arthur. Ce dernier chercha instinctivement à lever le bras pour l'écarter, cependant une raison inconnue lui bloqua le membre. La pression atmosphérique se faisait de plus en plus forte sur tout le corps d'Arthur, jusqu'à en devenir insupportable.

- M. Cagoulac, êtes-vous prêt à tout endurer contre votre révélation de la vérité ? Qu'avez-vous à gagner de cela, chuchota Leito avant de laisser un petit temps de silence dans le but de faire monter la pression. Qu'avez-vous donc à cacher ? Comme je vous l'ai déjà dit, votre fils adoptif ne m'est pas tout à fait inconnu.

Leito appliqua violemment ses deux mains sur les tempes d'Arthur. Ce dernier fit un geste instinctif pour se dégager de l'emprise de son ravisseur, en vain. Seule le chaise tomba, puis d'une manière complètement inattendue se mit à rebondir plusieurs fois sur la moquette. Elle se mit alors à décélérer dans son mouvement, sans jamais vouloir rester cloué au sol. Arthur sentit jaillir en lui une douleur atroce, comme jamais il n'avait imaginé endurer dans sa vie, pourtant il ressentait comme une barrière qui lui coupait littéralement le souffle. Les quatre coins de la table juste devant lui s'arrondirent progressivement pendant que la chaise flottait désormais à quelques dizaines de centimètres du plafond de la pièce. Arthur, comme dans un cauchemar éveillé, en prise avec la sensation que des coups de haches lui fendaient tout le corps, vit toutes les formes autour de lui se tordre lentement.

- Alors... M. Cagoulac, votre fils est un Xenadag paraît-il...

Atteint à un niveau à peine inimaginable par la douleur et la peur, prisonnier d'un cauchemar éveillé, Arthur ne perçut pas le moins du monde ces paroles capitales pour son fils. Désormais, depuis un temps indéterminé, ce que Devo était parvenu jusqu'à maintenant à cacher aux autorités du régime était connu du président lui-même. A ce moment-là, le quadragénaire ne parvint plus à se tenir debout et tenta tant bien que mal de se réceptionner dans sa chute. Libéré de la torture qu'il venait de subir, son profond état de fatigue l'obligea à rester allongé sur le sol. Les bruits de pas de son ravisseur approchant, menaçant, parvenaient à ses oreilles.

- Je vais me répéter, M. Cagoulac. Je sais que votre fils est un Xenadag. Il n'aurait pu le cacher à personne indéfiniment, répéta Leito.

Arthur ouvrit les yeux et palpa le sol de ses mains. La moquette semblait avoir laissé place à un sol noir et rugueux.

- Qu'est-ce... qu'il va... advenir de lui... bégaya-t-il, désespéré de la tournure des événements.
- M. Cagoulac, répondit Leito en se penchant vers son interlocuteur, je crois que nous sommes partis sur de mauvaises bases. J'ai bel et bien pour ambition d'en finir avec cette chasse absurde aux gens de son espèce et de mettre à bas la septième république. Votre fils ne risque rien du tout. Tout ce que je veux savoir, ce sont les circonstances dans lesquels vous avez recueilli Devo.
- Répétez-moi... pourquoi vous voulez savoir cela...
- J'enquête sur les deux tragédies de Paris et j'ai des informations tendant à prouver que Devo y est lié d'une manière ou d'une autre. Je veux donc, dans le but d'avoir plus d'indices, connaître les circonstances dans lesquelles vous avez recueilli Devo.

Arthur fronça les sourcils pour examiner l'endroit où il était. Tant bien que mal, il poussa sur ses bras vidés de leur énergie pour se mettre debout. La surprise fut grande quand il constata que l'endroit où ils se trouvaient avait radicalement changé : une étendue de noirceur recouvrait tout l'espace. Les cheveux bruns si fins de Leito flottaient dans une aura de lumière éclatante, pendant que ce dernier affichait un sourire désabusé, regardant en bas vers sa droite.

- Je pense que vous vous demandez où vous vous retrouvez... commença prudemment Leito. Nous voilà dans votre propre esprit.
- Dans... mon propre esprit ? susurra Arthur, à la fois incrédule mais prêt à croire tout et n'importe quoi, dans le cauchemar qu'il semblait vivre actuellement.
- Je suis vraiment désolé pour ce que vous avez enduré par ma faute, M. Cagoulac, mais vous devez absolument saisir l'importance de ce que j'essaye de vous expliquer. Tout d'abord, vous devez comprendre ce qu'implique un tel pouvoir.
- Je... je ne sais pas, bégaya Arthur. En fait ça voudrait théoriquement dire que... mais je ne vois pas comment cela serait possible.
- N'ayez pas peur, M. Cagoulac... Moi, Leito Facia, je suis un Xenadag, comme votre fils.

Arthur écarquilla les yeux. Si le père Facia avait enfanté d'un Xenadag, la situation avait sans doute été chaotique. Se demandant alors comment ce fut possible, il eut soudain le souvenir d'un ami de son cousin qui avait une petite fille. Appartenant à l'espèce humaine, sa petite fille manifesta dès l'âge de quatre ans des soubresauts de pouvoirs surnaturels. Des petits lasers magiques sortant de ses deux yeux. Il fut malheureusement impossible de le cacher aux forces de l'ordre surveillant la rue. Arthur se souvint avoir eu le malheur de voir un policier arracher la petite fille à son père. Un camp de concentration lointain l'attendait sans doute... Ces souvenirs douloureux lui firent reprendre conscience qu'il se tenait en face du fils du responsable même de ce drame.

- Je me suis trouvé obligé de vous faire subir cela pour entrer dans votre esprit et vous prouver alors la réalité de mes pouvoirs. J'en suis profondément désolé, M. Cagoulac, se risqua Leito.
- Donc, Facia, vous m'expliquez qu'en tant que Xenadag, vous voulez mettre fin à ce régime ? commença Arthur pour éviter toute querelle inutile.
- En tant que Xenadag, je n'en sais rien... car voyez-vous, le plus loufoque de cette septième république est bien qu'elle a été créée par un Xenadag. Mon père et mon grand-père en sont.
- Vous... c'est une plaisanterie ?
- Ça pourrait, si c'était moins dramatique. Mon père a toujours nié en être un, mais c'était indéniable. Il m'a élevé comme il le fut, dans la haine de cette espèce. La haine de soi. Je ne veux pas savoir ce qu'il a enduré psychologiquement pour en arriver là, mais il paraîtrait sans doute indécent que je le plaigne... Non, M. Cagoulac, voyez-vous il faut que je raccourcisse, car j'ai un discours à faire dans moins d'une heure. Ce que j'appelle « la quête de mes ancêtres », c'est l'ordre que m'a donné mon père d'enquêter sur l'origine véritable de la tragédie de Paris, du moins des deux : celle d'il y a cent cinquante ans et celle d'il y a douze ans.
- Mais quel intérêt ? Ce ne furent que de terribles tremblements de terre...
- Sur une zone pareille ? Vous plaisantez ? Voilà bien ce que les autorités vous ont expliqué à l'époque... Je vais vous exposer toutes les informations dont je dispose à ce sujet.
_________________________________________
Ne se passe pas grand chose mais grosse grosse révélation quand même.

La tragédie de Paris [S] [en cours] - Page 2 734054imgcheck2resDans le cas où vous coopériez, je ferais table rase du passé et ferai rentrer la France dans la démocratie. => je ferais (pour le deuxième)
Quelque soit vos méthodes => Quelles que soient vos méthodes
comme jamais il imagina endurer dans sa vie => comme jamais il n'avait imaginé endurer dans sa vie
avait parvenu => était parvenu
elle a été crée => créée


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MessageSujet: Re: La tragédie de Paris [S] [en cours]   La tragédie de Paris [S] [en cours] - Page 2 EmptyVen 26 Sep - 18:57

Désolée je me suis arrêtée au chap 7 mais déjà

au chap 4 > sans déc le mec appelle pour un chapeau et UN PAQUET DE MOUCHOIRS sérieux quand u oublies un paquets de mouchoirs tu le laisse, ça fait pas crédible d'appeler pour le ravoir, perso je pense que tu aurais juste dû mettre qu'il avait oublié le chapeau c'est tout
chap 6 > perso je trouve que quelque chose va pas je m'attendais à ce que Devo fasse quelque chose pour savoir ce qui est arrivé à la femme morte. Et puis logiquement Devo ne devrait pas faire confiance à Julien vu que son nom a été utilisé par le possible tueur et Devo et julien se sont rencontré dans la Résistance, Devo devrait d'abord chercher à savoir comment le tueur savait que Julien et lui était en contact non ?

Voilà je lirai la suite plus tard ^^
 
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MessageSujet: Re: La tragédie de Paris [S] [en cours]   La tragédie de Paris [S] [en cours] - Page 2 EmptyVen 26 Sep - 19:17

La haine de soi, la claaaaaaaaasse La tragédie de Paris [S] [en cours] - Page 2 3881072848
ça rappelle un peu Hitler qui était terrorisé à l'idée d'avoir du sang juif :')

Tu te serais pas trompé de nom là ?

Jack a écrit:
Leito sentit jaillir en lui une douleur atroce
 
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MessageSujet: Re: La tragédie de Paris [S] [en cours]   La tragédie de Paris [S] [en cours] - Page 2 EmptyVen 26 Sep - 22:13

Oui je me suis gourré. Je m'occupe de corriger ça.
Lulla pour le paquet de mouchoirs, je crois que c'était un mouchoir en tissu dans ma tête, bon...
Pour la femme morte, je vois pas par où il commencerait à chercher. L'affaire de la femme morte va revenir "toquer à la porte", pour l'instant où on en est ça fait quatre jours. C'est déjà ça effectivement... mais autre chose rentrera dans l'équation et je ne juge pas utile de montrer l'enquête non plus à ce stade.
Quant à se méfier de Julien, oui et non... Très franchement si je l'avais senti comme toi je ne lui aurais même pas fait évoquer le prénom Julien. Tu peux utiliser le nom de n'importe qui. Mais t'inquiètes Devo va avoir de la matière grise à revendre et il aura dans peu de temps les cartes en main pour comprendre que ce qui arrive n'est pas le hasard, c'est prévu.

Il faut sentir que Devo a des troubles assez curieux :
-amnésie sur le visage du fondateur de la 7eme république qui est connu de tous les français. (le plus "invraisemblable")
-cauchemar identique récurrent
-réminiscence inexpliquée lors du congrès
Ce thème sera touché du doigt au chapitre 15 je crois.
 
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MessageSujet: Re: La tragédie de Paris [S] [en cours]   La tragédie de Paris [S] [en cours] - Page 2 EmptySam 27 Sep - 7:35

Faudra voir mais pour l'instant je reste persuadée que puisque le nm de Julien a été évoqué ça veut dire que le tueur prétendu sait que Devo et Julien font partie de la résistance donc pour moi quelque soit l'angle sous lequel on regarde ça, il devrait faire autre que juste poser une vague question à Julien. Mais bon on verra avec la suite.
 
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MessageSujet: Re: La tragédie de Paris [S] [en cours]   La tragédie de Paris [S] [en cours] - Page 2 EmptySam 27 Sep - 11:07

Lulla qu'on s'entende bien je reconnais que j'ai comencé (il y a un certain temps déjà) cette histoire de manière un peu bancale  Embarassed  Embarassed Mais je te promets que j'ai bien solidifié la suite ! Et je te remercie infiniment d'avoir suivi 7 chapitres et continuer malgré le fait que tu sois plus réticente que Rimi, ce qui est logique, j'ai eu un certain nombre de commentaire réticents sur fanfic (même si heureusement personne m'a dit que c'était nul à chier ou médiocre cheers )
Je préviens qu'à priori la journée du 2 juillet 2206 ne s'arrêtera qu'à la cérémonie d'investiture. Le temps passe lentement actuellement. Les chapitres sont pas super super longs donc faut le temps que ça avance. Je n'ai évidemment pas oublié la malaise de Devo et il reviendra vite.
_______________________________________________
CHAPITRE XII : L'EMPOISONNEMENT

Dominique Harper arpentait le long corridor de son appartement. Les ornements dorés formant une frise en haut du mur s'étendaient à n'en plus finir, sur un mur clairsemés d’œuvres des plus grands peintres du vingt-et-unième siècle. Les lumières murales entre ces derniers multipliaient ses ombres qui se recoupaient et ondulaient sur les murs et le plafond blanc cassé. Dans son empressement, ses pas lourds frappaient régulièrement le tapis décoré de chaînes de roses blanches, formant un magnifique quadrillage en biais. Arrivé dans sa vaste chambre, il s'occupa d'attacher les énormes rideaux rouges. Après s'être laissé tomber dans son fauteuil doré, Dominique Harper posa un objet métallique rond d'environ dix centimètres de diamètre sur une immense table basse dorée aux pieds ornés de motifs floraux. Sur le dôme rouge de l'appareil se diffusa soudainement l'hologramme d'un homme à la peau dégarnie, une mèche cachant l’œil droit. Il semblait particulièrement embêté.

- Dominique, me recevez-vous correctement ? commença-t-il sur un ton quelque peu grésillant sur les premiers mots, qui se régla automatiquement en fin de phrase.
- Ô guide « A », j'ai le plaisir de vous entendre de façon limpide.
- Vous m'êtes un allié de longue date. J'aimerais vous tutoyer si vous le voulez bien.
- J'en serai enchanté, A, répondit Harper en arquant les sourcils et esquissant un léger sourire.

Dominique Harper regarda le rayon de soleil qui illuminait la grande fenêtre à sa gauche. C'était son propre cœur qu'il sentait se réchauffer par les paroles du maître qu'il avait aimé servir depuis tant d'années. Il se souvint de cette citation célèbre de La Boétie : « Parce que c'était lui, parce que c'était moi ».

- Dominique, je suppose que tu m'appelles pour m'informer de la suite des agissements de Leito Facia. Mais je voulais en profiter pour discuter de ma maladie. Comme tu le sais, au pire moment possible, alors que les recherches de la famille Facia sur la tragédie de Paris commençaient dangereusement à s'orienter sur la bonne piste, j'ai soudainement perdu mes pouvoirs, ce qui complique la mission. Si le kidnapping d'Arthur Facia a pour but d'attirer Devo, le risque que ces deux personnes se rencontrent est inévitable : vous connaissez le pouvoir de Leito. S'il apprend quoi que ce soit de déterminant sur les événements passés, et que ma maladie perdure, tout se corsera.

Dominique vit soudainement un brusque mouvement de montée de l'hologramme. « A » se mit à frotter vivement la tranche de sa main droite sur la table. Dominique scruta, bouché bée, les traits de son interlocuteur qu'il avait l'habitude de voir en état de calme olympien, sûr de lui sur la base de ses pouvoirs incommensurables. Voir une créature aussi surnaturelle telle son guide dans un tel état de faiblesse était digne d'une histoire complètement absurde, telle une sorte de renversement de l'ordre des choses.

- Personne, vous m'entendez, personne ne doit rien savoir en dehors de la Congrégation ! Toute la réussite de notre plan repose sur l'ignorance des autres de ce qu'il s'est passé. Voilà, Dominique, laissez-moi vous montrer la cause de tout cela.

« A » baissa l'écran vers la grande table de son salon et y déposa une tasse et deux e-books. Dominique scruta les objets posés pour en comprendre le sens. Le premier posa l'objet électronique devant et en bas du cadrage de la caméra et appuya sur le bouton rouge en forme de calotte sphérique au milieu. Une projection d'écran surgit alors de l'e-book et un en-tête de livre apparut. Ecrit avec une énorme police gothique, on pouvait lire « Encyclopédie des poisons, tome 2 ».

- « A », Facia et Cagoulac sont en ce moment-même en train de s'entretenir. Vous voulez me dire que... vous avez été empoisonné ?
- C'est exactement cela. Le directeur de la recherche scientifique de la Congrégation a retrouvé des traces de cyanure dans la tasse que vous pouvez voir à l'écran. Etant donné la dose introduite, toute personne l'ayant ingérée... serait décédée à l'heure actuelle.

Dominique parcourut dans tous les sens possibles ce petit objet, d'une couleur noire avec une ligne dorée sur le contour. La rage se manifestait dans toutes les parties de son corps. Ses yeux sortaient littéralement de leurs orbites à mesure qu'il scrutait cette « arme du crime » qui contenait le cyanure, pendant que ses mains tournaient sur elles-mêmes en fermant les poings et les ouvrant, encore et encore, avec une intensité toujours plus élevée. La pointe de son pied gauche tapait périodiquement sur la plante de son pied droit, pendant qu'il appuyait ses orteils puissamment contre ses chaussures. Quelqu'un avait voulu tuer le guide, mais il s'en était sorti. Le fidèle adepte de la Congrégation subissait son esprit partagé en une fierté irrépressible pour la résistance divine de "A" aux poisons les plus mortels et la préoccupation de savoir qui était le coupable. Atteint d'une envie irrépressible, dans les tumultes de sa conscience profonde, il choisit de se prosterner devant lui. Son regret le plus profond du moment fut de ne pas être physiquement présent devant celui qu'il servait et qu'il suivait depuis autant d'années.

- Votre survie est la preuve incontestable de votre force.
- Dominique, ai-je encore des choses à t'apprendre ? A partir d'un moment , la force ne fait plus rien, affirma « A ».
- Veuillez m'excuser. Je le sais, votre essence est divine. Vous êtes l'Organiste qui doit regagner sa place déchue...
- Tout vient à point à qui sait attendre. Le grand jour est toujours plus proche, dit « A » avec un sourire tendre, comme celui que ferait un père à son enfant.
- J'ai une question... indiscrète... se risque Dominique Harper avec un ton révélant un manque d'assurance. Vous savez qui à fait ça ?
- Après que j'ai passé tout le monde en revue, aucun membre de la Congrégation n'a le pouvoir de placer du cyanure dans une tasse qui se trouvait sur la grande table ici présente, où je l'avais posée avant de la boire, et ce sans mettre les pieds ici.
- Alors qui ?

Dominique Harper fut très gêné à ce moment d'avoir interrompu avec impolitesse le guide, dans son impatience de connaître la vérité. Cependant, cet affront devait être puni le plus rapidement possible.

- Il y a environ un mois et demi, j'ai invité une personne à boire le thé. Pendant notre discussion, je me suis absenté une minute. C'est sans aucun doute cette personne qui m'a empoisonné. Il ne peut en être autrement.
- Dites-moi qui c'est, je vous en prie ! Je la tuerai s'il le faut !
- Non ! rétorqua « A » avec une violence qu'il n'avait jamais manifestée jusqu'à maintenant. Si tu la défies, c'est elle qui te tuera. Ce n'est pas n'importe qui.
- J'en suis capable, « A » ! Je vous en prie, dites-moi qui c'est !
- Diane Luisen. Celle qui a déserté il y a une semaine. Le sort de cette traîtresse était déjà scellé quand elle est partie. Je pense qu'à l'heure actuelle elle ne verra pas le surlendemain. J'ai mis sur le coup la personne qu'il nous faut.
- Cette traîtresse n'aura que ce qu'elle mérite.
- Dominique... commença mystérieusement « A » en regardant en bas à droite de manière désabusée. Pour moi... tu es un véritable ami. Je ne t'oublie pas.
- Sauf votre respect, je ne pense pas pouvoir y prétendre. Vous représentez ... celui nous emmène tous là où nous devons aller. Là où l'humanité doit aller. Vous êtes mon maître bien plus que mon ami.

Dominique Harper ferma machinalement le projecteur holographique, perdu dans les pensées de sa rencontre avec la Congrégation. Après avoir posé son regard pour la première fois sur « A », il avait immédiatement saisi que le rôle qu'il jouerait dans sa vie serait aussi primordial que le soleil lui-même, nous apportant la lumière, la chaleur et l'énergie nécessaire. Il fut pris de surprise à l'arrêt inopiné de cette conversation. Seule la poursuite du plan importait aujourd'hui. L'excitation grandissait au fur et à mesure des jours qui s'écoulaient, tel un flot se libérant subitement d'un goulot obstructeur, pendant que son rétablissement approchait.

A l'autre bout de la pièce, la porte s'entrouvrit délicatement et surgit une silhouette féminine. Elle déposa sa longue veste blanche à boutons dorés sur le porte-manteau. Sa longue chevelure noire vola majestueusement vers son décolleté à cause du coup de tête qu'elle exécuta pour rabattre ses cheveux après avoir enlevé sa veste gris clair. « A » la vit exécuter sa marche bancale qui lui était propre, presque comme une personne boiteuse. Il se disait sans cesse que cette caractéristique collait parfaitement à sa personnalité. Sa femme était définitivement quelqu'un de morne, une poupée vide de caractère affichant un sourire quand il était pertinent de le faire et disant ce que commandaient les bonnes manières. Lorsqu'elle fût arrivée à son niveau, « A » montra exceptionnellement un geste de tendresse et approcha sa main de la joue gauche de sa femme, ce qui lui fit avoir un léger mouvement de recul.

« Neimen... »

Un sourire s'afficha progressivement sur le visage de celle qui attendait depuis si longtemps que son mari prononce son nom. Il regarda ce sourire si spontané sur son visage avec stupéfaction, avant de préférer retourner se plonger dans son regard inexistant. « A » leva mécaniquement son autre main à la manière d'une marionnette. Dans cette situation de malaise, au bord des larmes, elle chercha à écourter cet instant.

- Qu'y a-t-il... commença-t-elle d'une voix sifflée et très aiguë. Je vois que tu guéris rapidement. C'est une bonne chose, continua-t-elle machinalement.
- Les jours passent, tu sais. Et bientôt viendra le plus grand de tous. Te sens-tu capable d'être... la déesse du monde ?
La tragédie de Paris [S] [en cours] - Page 2 734054imgcheck2resdécoré de chaînes de rose blanches => roses blanches
C'était son propre cœur qu'il sentait se réchauffer par les paroles du maître qu'il a aimé servir depuis tant d'années. => qu'il avait aimé (concordance des temps)
alors que les recherches de la famille Facia sur la tragédie de Paris commençait => commençaient
quoique ce soit => quoi que ce soit
sur de lui => sûr
une en-tête => un en-tête
Celle qui a désertée => déserté
Le sort de cette traîtresse était déjà scellée => scellé
Seul la poursuite => Seule la poursuite
éxecuta => exécuta
boîteuse => boiteuse


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MessageSujet: Re: La tragédie de Paris [S] [en cours]   La tragédie de Paris [S] [en cours] - Page 2 EmptySam 27 Sep - 17:38

La déesse du monde, rien que ça ? xD

Jack a écrit:
Après avoir posé son regard pour la première fois sur « A », il avait immédiatement saisi que le rôle qu'il jouerait dans sa vie serait aussi primordial que le soleil lui-même, nous apportant la lumière, la chaleur et l'énergie nécessaire. Ce dernier fut pris de surprise à l'arrêt inopiné de cette conversation.
Méfie-toi, "ce dernier" désigne ici "le soleil" et je doute que ce soit lui que tu avais défini comme sujet de ta phrase ^^

Jack a écrit:
Arrivée à son niveau, « A » montra
Tu es obligé de formuler ta phrase avec quelque chose comme "Lorsqu'elle fut arrivée à son niveau" (ou autre chose de manière à avoir deux propositions dans ta phrase), sinon c'est "A" auquel se rapporte "arrivée" Smile

Voilà Very Happy

PS : Ce roman est une fanfic ? Smile
 
Lullaby

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MessageSujet: Re: La tragédie de Paris [S] [en cours]   La tragédie de Paris [S] [en cours] - Page 2 EmptySam 27 Sep - 18:12

Jack > ça va j'aime bien l'histoire ^^ c'est juste ce passage qui me plait pas, mais le reste est génial tu sais (désolée d'avoir accentué les défauts ^^) alors ça me dérange as du tout de continuer faut juste que je trouve le temps.

Rimi > c'est inspiré de Pandora Hearts un anime/manga, mais c'est autant une fanfic de PH que 50 shades est une fanfic de twilight La tragédie de Paris [S] [en cours] - Page 2 2195100337 . Aucun nom pareil, pas les mêmes univers à proprement parler, en plus ici ça se passe dans un futur "alternatif" alors que PH se passe dans un XIXème siècle alternatif donc en fin de compte, ça a plus sa place ici que dans la partie fanfiction du fofo je pense ^^
 
Jack Vessalius

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MessageSujet: Re: La tragédie de Paris [S] [en cours]   La tragédie de Paris [S] [en cours] - Page 2 EmptySam 27 Sep - 21:39

Merci beaucoup Rimi je m'occupe de corriger cela.

Disons qu'il y aura deux ou trois clins d'oeil à PH en terme d'intrigues. T'en dire plus serait du spoil.
Notamment la recherche sur une tragédie, au détail près qu'elle pourrait être moins centrale dans l'histoire que PH. Et du mal à faire les analogies Oz/Devo ou Glen/"A", ca sonne trop mal chez moi. Juste Deux/trois autres clins d'oeil qui interviendront plus tard. Quelques influences d'intrigue, mais je fais bien en sorte d'être original.
Petite précision pour compléter Lulla :
PH est un univers fantasy, en dehors de notre cadre spatio-temporel. dans cette fiction on est bien sur Terre, en France. Irruption de surnaturel dans un cadre réaliste. Le fait qu'on soit dans le futur a un côté minime pour l'intrigue. D'ailleurs mis à part des holo-portables et une voiture volante je n'ai pas intégré de détails spécialement futuristes (ce qui peut être vu comme un manque de cohérence, et je le conçois, en plus ça arnaque celui en recherche de futurisme). Arthur a chez lui encore une biblio en papier d'ailleurs, j'imagine que ça aura moins vigueur en 2206 !
Egalement, ne pas voir dans "A" une référence à pretty little liars, que je ne regarde que depuis un/deux mois environ. Cette lettre sera référente à quelque chose de plus grand plus tard dans l'histoire.
C'est bien une fiction originale, pas un fanfiction. Pas de doute là-dessus.
___________
 
Jack Vessalius

Jack Vessalius


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MessageSujet: Re: La tragédie de Paris [S] [en cours]   La tragédie de Paris [S] [en cours] - Page 2 EmptyVen 3 Oct - 23:09

Les deux chapitres suivants sont de la parlotte   La tragédie de Paris [S] [en cours] - Page 2 3334915213

What is the truth about both tragedies of Paris...
CHAPITRE XIII : LES SURVIVANTS

- M. Cagoulac, pouvez-vous m'attendre ici un instant s'il vous plaît ? Ce n'est pas la peine d'essayer de s'échapper, je reviens dans deux minutes.

Arthur n'avait maintenant aucunement l'envie de faire des vagues. Pendant que Leito Facia ouvrait la porte, il crut apercevoir un pied en bas à gauche de l'encadrement de la porte, habillé d'une chaussure noire et très allongée au bout, se terminant par une forme carrée laissant penser qu'on en avait coupé le bout. Il reconnut un escarpin caractéristique des gardes du palais présidentiel et confirmait sa connaissance d'être hautement surveillé. Cette conversation cordiale, après une violente dispute précédée d'un enlèvement très musclé, sur un sujet hautement important dans un contexte de méfiance mutuelle entre les deux interlocuteurs caractérisait tout le paradoxe de cette situation.

Les cauchemars de Devo survinrent alors de suite dans la mémoire de son père, le sachant emprisonné de cet événement depuis plus d'une dizaine d'années. Presque depuis qu'il l'avait rencontré. Arthur pressentait que son fils était victime d'un traumatisme à cause d'un souvenir très violent qu'il avait pu vivre lors de la tragédie qui avait ravagé Paris il y a douze ans. Il se raccrochait à l'espoir de libérer la prunelle de ses yeux des démons qui le hantaient, même s'il fallait s'allier avec le diable. Appréhendant terriblement la suite de cet entretien, il attendait Leito Facia avec fébrilité.

Ce dernier réapparut dans la salle à l'issue d'une marche pressée, tenant dans sa main un projecteur holographique servant à diffuser des textes. Il se rassit et alluma l'appareil, sélectionna le document en question et laissa Arthur parcourir l'hologramme qui se dressait devant lui. Ce dernier se rendit alors compte s'être trompé sur la nature de l'engin : une carte gigantesque de Paris fortement détaillée en surgit. Arthur put y scruter le détail du réseau routier, des transports avec en prime tout un tas de lieux ou monuments importants.

- Je pense que je vais commencer par mon grand-père Rudolf, entama promptement Leito. En fait, il est quelqu'un sans passé. Il ne s'est jamais souvenu de toute sa vie avant l'âge d'à peu près quinze ans. Il ne se souvenait même pas de son nom. Peut-être, à cette époque, ne lui est-il jamais venu à l'idée qu'il devrait en avoir un, qui sait. C'était un homme qui avait surgi de nulle part dans le monde vers les années 2110, lui-même, ne se souvenait plus vraiment laquelle. Vraisemblablement 2114. Contrairement à la version officielle, comment dire...

Leito se leva chercher un verre d'eau et se rassit pour reprendre ses explications, sans même le boire.

- Sans souvenirs de lui-même, Rudolf a démarré une vie fantôme. Il a vécu dans la rue un certain temps, tout au plus quelques mois, comme un désœuvré. Je ne connais aucun élément particulier de cette période de sa vie. Au final, sa présence a été signalé et un foyer l'a recueilli. C'est là qu'on lui a donné ce prénom et ce nom, un peu à la va-vite, pioché au hasard. Le résultat n'en fut pas très joli, enfin c'est ce que je pense ! Pourtant, à partir de là rien n'est allé. Je n'ai pas de détails précis, mais mon grand-père a fini à l'époque par tomber dans la petite délinquance, le vol voire même le trafic de drogue. C'était un gamin livré à lui-même, sans personne pour l'aimer, pour lui poser des limites. Je crois que c'est deux ou trois ans après que la descente aux enfers a commencé. Mon grand-père a rencontré une sorte de gang mêlé au grand banditisme. Mais leur motivation était surtout politique. Une sorte de ligue anti-Xenadag qui se finançait par l'argent sale.
- Un mouvement raciste contre les Xenadags ? Déjà à l'époque ? interrompit Arthur.

Ce dernier ne comprenait pas où son interlocuteur voulait en venir. Cependant, il écoutait sagement afin de récupérer toutes les informations utiles pour comprendre les événements d'il y a douze ans.

- Oui déjà à l'époque. Mais la mutation génétique caractéristique aux Xenadags s'était peu développée, cela faisait à l'époque quelques décennies qu'on en recensait. Ça concernait moins de cinq pour cent de la population vraisemblablement. Aujourd'hui a priori une personne sur cinq est atteinte. Mais sur fond de crise économique détestable, ces êtres, indiscernables à l’œil nu parmi l'humanité, faisaient peur. Notamment à cause de leurs pouvoirs surnaturels. L'idéologie de haine contre les Xenadags avait déjà été adoptée petit à petit par tous les mouvements marginaux d'extrême droite. Et ces mouvements montaient encore et encore, ils grossissaient. Mon grand-père Rudolf s'était fort bien intégré dans l'un d'eux. Il faut dire qu'il venait de trouver une famille. Le nom de ce groupe importe peu. Rudolf avait fait ses preuves et il était monté dans la hiérarchie.
- Mais pourtant vous m'avez dit que Rudolf était …
- Un Xenadag, interrompit Leito. Un Xenadag avec un pouvoir très puissant, quoique paradoxalement il arrivait excellemment à le contrôler. Il l'avait soupçonné dès le départ, mais il avait toujours nié l'évidence. Au bout d'un moment, il finit par le comprendre : c'en était un jusqu'au bout des ongles. Mais il a fini par choisir ce qui lui servait de famille quitte à se haïr. Je pense qu'il a vécu de manière complètement intenable. Pour refouler cette terrible vérité, il s'est investi comme jamais en politique. Il est monté encore et encore et s'est fait connaître pour ses talents oratoires et d'idéologue. Il a commencé à fédérer plein de groupes. Je crois que certains le trouvaient trop modéré : ils auraient préféré un nouvel Hitler. Mais ce modèle n'était pas possible pour réussir. Vers l'âge de vingt-deux ans, du moins il l'estimait là car il n'était pas capable de dater sa naissance, il a été à la tête d'un mouvement de masse. Mais il était trop petit, trop faible électoralement. Trois ans plus tard, on parle de « Mouvement pour la renaissance française » qui fomentera avec succès un coup d'état. La sixième république complètement corrompue tombe en lambeaux, place à la septième. Nous sommes en 2124. Vous connaissez la suite.
- Mais où est-ce que vous voulez en venir ? s'impatienta Arthur.

Ce dernier se sentit mal à l'aise dans la situation de parler de sujets aussi intimes que la famille avec le président de la république.

- Je ne sais pas trop, j'ai dû divaguer. Mais retenez le fait qu'il fut amnésique vers l'âge de quinze ans. Quel âge avait Devo quand vous l'aviez rencontré ?
- C'était un enfant, je pense qu'il avait cinq ans tout au plus.
- De quoi se souvenait-il?
- Absolument rien, assura Arthur avec un sourire de mélancolie. Il ne m'a rien dévoilé sur son passé, il avait même oublié son nom. Il semblait absolument terrorisé, mais même ensuite aucun souvenir ne refaisait surface. Je n'ai pas voulu chercher plus loin à vrai dire, mais c'était une erreur. Depuis le début il est hanté par un cauchemar qui lui pourrit la vie. Il est persuadé que ça a un rapport avec son passé.
- Quelle est la nature de ce cauchemar ?
- Je ne sais plus vraiment, avoua Arthur avec une profonde réflexion. Je crois qu'il m'a parlé de beaucoup de morts. Et aussi qu'il ressentait une grande peur. C'est certainement son vécu de la tragédie de Paris. Devo est l'un des rares survivants de celle-ci, il a eu une chance incroyable.
- Vous l'avez mis au courant de cela ?
- En réalité non. Il était déjà en âge de comprendre quand je l'ai trouvé, mais je ne l'ai pas fait. Je ne m'étalerai pas sur le sujet. J'ai essayé néanmoins de l'aider à se souvenir quand il était enfant mais rien n'y a fait. Aucun psy n'a réussi à rien.
- Attendez, je vous passe quelque chose.

Leito sortit une feuille de sa poche et la posa sur la table. Arthur fut étonné de voir avec quelle négligence il la présentait, elle était complètement froissée. Il craignit un jugement déplacé par rapport à ce qu'il avait caché à son fils.

- Il y a douze ans, les services secrets ont tenté d'établir une liste exhaustive de tous les survivants de la deuxième tragédie, celle d'il y a douze ans. La voici.

Arthur fut interloqué en scrutant cette liste. Il retourna instinctivement la feuille dans l'espoir d'y voir la suite, mais rien n'était écrit.

- Je comprends votre surprise, M. Cagoulac... Dix millions de morts et une quinzaine de survivants... Seize en tout. Une goutte d'eau. A quoi ça tient vous savez...

Arthur eut l'idée de vérifier le nombre formulé par Leito. Quelque chose clochait manifestement.

- Il n'y a que quinze noms sur cette feuille.

Leito tendit son bras à travers la table et utilisa l'autre pour appuyer sa tête et esquisser un sourire rêveur. Il posa sa main juste devant celle de la personne en face de lui et afficha un air désinvolte et ennuyé.

- Nous n'avions pas le nom de la seizième personne car à l'époque du recensement par les secours qui avaient ratissé tous les débris pendant des jours et des jours, elle ne s'en souvenait pas. C'était votre fils adoptif. Je vous laisse examiner cette liste et voir les différentes photos associées que je vous livre maintenant.

Leito glissa une main dans sa poche et y prit un trombinoscope. Seize visages y étaient disposés en carré quatre sur quatre. Au dessous des quinze premières figurait un nom associé. Arthur balaya de long en large la seizième photographie, bouleversé d'y voir les traits de son fils à l'âge qu'il avait le jour où il l'avait rencontré. Il reprit une nouvelle fois conscience qu'il ne se souvenait pas s'il s'agissait du jour le plus heureux ou le plus triste de sa vie. Après ce moment que Leito lui avait accordé, son regard se détourna sur la photo de gauche. Le garçon était plus vieux, tout au plus sept ou huit années. Le nom écrit en-dessous lui était familier : « Alexandre Niheilton ». Devo lui en avait déjà parlé comme son meilleur ami, mais son père n'eut curieusement jamais l'occasion de voir son visage.

- Je crois voir qui vous regardez, M. Cagoulac. Ce garçon, Alexandre Niheilton s'était signalé aux autorités comme un ami de Devo avant la deuxième tragédie. Il avait été placé en foyer mais au bout de quelques mois, il semblait avoir fugué et devint porté disparu. Personne n'avait retrouvé sa trace.
- C'est impossible ! Devo l'a fréquenté pendant au minimum cinq années après la tragédie ! Il m'a même dit qu'il s'était suicidé... Devo a eu un mal de chien à s'en remettre à l'époque... Je suis persuadé de ce que je dis.

Leito écarquilla les yeux avant de se mettre à fixer son interlocuteur pendant une durée interminable. Il posa sa main et sa bouche et affichait sans ciller un air complètement surpris par la nouvelle. Il n'y avait aucun sens dans le fait que Devo reste en contact le plus normalement possible avec un ami qui avait disparu de la circulation.

- Après tout, je ne l'avais jamais vu... admit Arthur. Devo était un enfant plutôt triste, mais son visage s'illuminait quand il me parlait de son ami. Et s'il m'avait caché cette disparition pour ne pas que je m'inquiète pour lui... Devo était un enfant solitaire, associable, certainement trop mature... Mais je ne crois pas qu'il ait pu me faire cela à six ans... Sinon à l'époque, reprit Arthur après un léger moment d'interruption, si je n'ai rien su c'est que rien n'avait été dit dans les médias n'est-ce pas ?
- Oui, je reconnais que cette disparition avait été caché à la presse pour raisons d'état. Les autorités n'avaient pas jugé utile de le révéler.
- Pour quelles raisons ?
- Je crois avoir été clair. C'est confidentiel.
- Et moi je crois que ça peut être très important. On va faire un marché. Je vous parle de ma rencontre avec Devo et vous vous me dites la vérité sur Alexandre. On partage tout ce qu'on sait et moi je délivre mon fils de ce traumatisme et de ses cauchemars, ou du moins j'espère qu'il y arrivera en connaissant la vérité. Quant à vous vous aurez résolu ce que vous voulez si j'ai bien compris.
- J'accepte. M. Cagoulac, la vérité... est à portée de mains, conclut Leito en plongeant son regard dans le vide.
La tragédie de Paris [S] [en cours] - Page 2 734054imgcheck2resune dizaine d'année => une dizaine d'années
la mutation génétique caractéristique aux Xenadags s'était peu développé => développée
exahustive => exhaustive
avcordé => accordé


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La tragédie de Paris [S] [en cours]

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