| | Solnorr Messages : 89 Date d'inscription : 05/12/2014 | Sujet: Le Papillon d'Or [P/S (?)] Ven 12 Déc - 1:10 | |
| Voilà le début de mon roman : le chapitre 1... Si vous aimez, je finirais peut-être par vous passer un PDF complet de ce que j'ai déjà fait, mais on verra. Bon les "____" ce sont des alinéas ... merci de comprendre - Partie 1 :
1 Vous me connaissez sans même me croire. Vous m’apercevez sans même me voir. Vous m’entendez sans même le savoir.
Je vous ai connu, Je vous ai comptés, Immortalisés, Recensés.
Je vous ai survécu, Je vous ai mystifiés, Intrigués, Contés.
Dans vos légendes vous pourrez me croire. De par vos chemins vous pourrez me voir. De votre monde j’engrange le savoir.
Poèmes - Mémoires d’un enfant perdu
_____Des cris et des pleurs venaient de partout. Ne t’arrête pas ! Si tu t’arrêtes tu es morte !_____Deux navires étaient encore à quai, elle pouvait les voir. Il faut à tout prix que tu montes dedans ! C’est ta seule chance !_____Une personne à éviter. Encore des pleurs et des larmes. Allez ! Tu peux le faire !_____Son cœur battait dans ses tempes. Plus que quelques mètres au travers d’une foule terrorisée. _____Elle finit par attraper le bout d’amarrage alors que le galion fuyait littéralement le port envahi par l’horreur. _____Elle grimpa en évitant les gens qui tombaient du bateau. Inutile de monter sur le pont tout de suite._____Elle décida de monter dans les gréements en attendant que l’on sorte du port. _____Elle n’était pas seule. Loin de là. _____Un cri retentit au loin, un pleur. Non. _____Ses mains couvrirent ses oreilles. Non ne m’appelle pas. _____La jeune femme avait reconnu la voix de son père. Je ne peux pas, je ne PEUX PAS ! _____Elle était encore dos à la côte, agrippée dans les mâts. Je ne veux pas t’entendre ! _____Finalement, elle se retourna et sa main se tendit par réflexe. Elle la ramena bien vite. L’adulte fut englouti dans une vague noire grouillante. Un sanglot s’empara soudainement de la jeune femme et fut suivi par moult plaintes et pleurs secs. La douleur semblait trop lourde pour les larmes, les gémissements prirent le relais. Dans le même temps elle descendit lentement des cordages. - Eh ! Petite ! Qu’est-ce que tu fais sur le bastingage ? demanda étonné un matelot passant par là. - … - Eh bah ! Réponds nom d’une pipe ! L’homme bouscula la jeune femme accroupie et regarda ce qu’elle gravait sur le bois : AsatorLe nom de son père. Le marin s’agenouilla alors devant la sculpture et s’assit ensuite aux côtés de la fille. - Princesse ? Est-ce bien vous ? s'étonna-t-il, une main sur l'épaule de la jeune femme. La question rhétorique ne reçut qu’une larme en réponse. La princesse se blottit dans les bras paternels de l’homme qui l’enveloppa du mieux qu’il pût. Le chagrin n’était pas terminé. L’homme se retourna vers le bastingage et sorti un couteau pour graver à son tour un nom : LiatanaSa fille. - Courage mademoiselle, un deuil n’est jamais agréable, lâcha l'homme alors qu'une larme coulait sur sa joue. A ces mots la jeune femme se releva pour marcher un peu et essuya ses yeux pour voir tous les rescapés de cette tragédie. Le bateau débordait de passagers clandestins, tous en pleurs et lamentations. Petit à petit, elle sentit monter un curieux sentiment qu’elle ne connaissait pas encore. Une hargne monstrueuse s’empara d’elle à tel point qu’elle se mit à crier d’une voix rauque entre de lourdes larmes. Elle courait en criant et pleurant sur le pont, suivie par l’homme qui la consola. Puis un grand silence se fit sur le bateau et peu à peu tous tournèrent la tête vers la jeune femme rendue sur le bastingage du château d’arrière. La jeune femme cria encore un mot incompréhensible avant de s’effondrer sur la balustrade et que l’homme ne la rejoigne alors qu’elle se recroquevillait sur elle-même en geignant. Elle psalmodiait entre ses bras et chuchotait quelque chose d’incompréhensible, si bien qu’il s’avança en lui demandant ce qu’elle voulait, la réponse ne se fit pas attendre. Elle se releva d’un coup et s’avança vers le côté bâbord en répétant sans arrêt : - Il faut partir loin. Loin. Il faut partir. Au continent de l’Ouest. Il faut partir loin. Lorsqu’il entendit ce que disait la jeune femme qui s’était rapprochée de lui, le capitaine s’avança et lui demanda si elle pouvait répéter ce qu’elle venait de dire. Elle répéta. Elle savait aller au continent Ouest. Était-t-il possible qu’elle les guide ? Oui ? Cela leur serait d’une grande aide. - Mais dépêchez-vous ! Il faut partir loin maintenant ! Il faut aller sur le continent de l’Ouest. Il faut partir loin, vite ! répéta-t-elle dans un accès de peur. Le capitaine la rassura, ils iraient sur le continent Ouest, mais en attendant il fallait le laisser travailler et c’est pour ça qu’il demanda à l’homme s’il pouvait prendre en charge cette jeune femme pendant qu’il commandait son équipage. Sibiste se recula donc et fut rejointe par l’homme qui l’avait consolée lorsqu’elle arrivait sur l’embarcation. Il emmena la jeune princesse un peu plus loin et ils finirent par se trouver un coin où s’asseoir, puis il se présenta à la jeune femme comme Imir Salemdorin, chaudronnier et père d’une petite Liatana, brune à ses dires. Il balbutia quelque chose puis secoua la tête, c’était, il semble, sans importance. - Sibistirine Genelevann, fille du roi… - ... du roi Asator Genelevann, feu notre souverain, termina-t-il dans un soupir. La jeune femme le foudroya du regard sur la fin de sa phrase, puis elle se calma et une larme coula doucement tandis qu’elle tournait la tête vers son ancien pays. ~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Noir ? Horrible ? Nuée ? Désespoir ? Mort ? Mort. C’était le mot qu’elle cherchait. C’était le seul qui puisse décrire ce qu’elle voyait alors. Non, pas seulement, un mot de plus encore, un simple adjectif : Noir. Mort Noire. Son pays. Couvert par cette déferlante noire. Toute la côte était couverte de cette chose qui les avait fait fuir si vite. La Mort Noire. ~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Une voix grave couvrit le brouhaha de la foule – car s’en était bien une – et lança, autoritaire : - Silence s’il vous plait ! Silence tout le monde ! Les rescapés accédèrent petit à petit à la requête et le capitaine reprit : - Pour commencer, comptez-vous, soyez disciplinés et rigoureux, nous devons savoir combien de personnes sont ici présentes ! Après cette demande, un comptage long et presque désolant s’effectua sous une chape lourde de désespoir. Deux cents vingt-sept… Ils étaient deux cent vingt-sept survivants sur ce navire-ci. Le navire était prévu pour cinquante personnes, matelots compris, le vieux commandant tira une grimace quand le comptage fut terminé. Après une courte réflexion il reprit la parole avec une voix grave et sourde : - Deux cent vingt-sept, c’est le nombre de gens sur ce navire. Nous n’avons pas assez de vivres. Il est inutile de le nier, nous n’avons pas assez de vivres à bord pour autant de personnes et pour le temps qu’il nous reste à passer sur cette fichue Mer Gelée. De plus, il faudra aussi de quoi nous chauffer, il faut donc trouver du bois et des vivres. Une courte pause. Plus un bruit. Tout le monde écoutait. - Je connais certaines îles dans cette mer, est-ce que d’autres personnes sur ce bateau savent où trouver ce dont on a besoin ? demanda le capitaine d'une voix grave. Personne ne répondit. Il reprit : - Nous pouvons compter un ou deux jours avant d’être à court de nourriture et eau potable. Il faudra rationner. Pour la nuit, je vous conseille de vous trouver une place dans les ponts et cales du bateau. Mais attention ! Il avait haussé un peu le ton pour que tous l’entendent et l’écoutent : - Je ne tolérerai aucune escarmouche ou émeute sur ce bateau, pour n’importe quel motif que ce soit ! Partagez-vous donc le bateau avec respect et sans déclencher de conflits. Une dernière chose, laissez les matelots travailler comme ils le font, ils sont formés pour manier un bateau, pas vous. C’est tout ce que j’ai à vous dire, les repas seront servis à heure fixe, une seule fois par jour et par personne.
| elle senti => elle sentit l’homme qui la consolât => consola (passé simple) s’assoire => s'asseoir Je ne tolérerais aucune escarmouche => tolérerai une seule fois pas jour => par |
Dernière édition par Solnorr le Mer 24 Juin - 15:15, édité 2 fois |
| | Meredith EpiolariReine de l'Impro Messages : 1431 Date d'inscription : 29/07/2014 Age : 26 Localisation : Between the peanuts and the cage | Sujet: Re: Le Papillon d'Or [P/S (?)] Ven 12 Déc - 20:32 | |
| J'adore le poème, c'est toi qui l'a écrit ? *.* Et j'aime beaucoup la mer, les bateaux, tout ça, c'est un univers hyper beau que tu arrives à reconstruire de manière très efficace : on est dedans, captivés. Pour que j'aime un roman un peu fantasy, il faut qu'il soit vraiment bien écrit et que l'univers me plaise. Beaucoup d'auteurs de fantasy ont tendance à faire davantage un catalogue de leur univers qu'un truc intéressant à lire. Mais dans ce texte... Ce n'est pas du tout le cas. Dès le début tu m'as happée et je suis rentrée dans ton monde, que je devine grâce à quelques allusions subtiles et non par des bombardements de descriptions lourdes. Pour quelqu'un qui n'aime pas les dialogues, je trouve que tu es vraiment doué ! Ils sont simples tout en étant vraiment beaux, donc pas caricaturaux mais avec une certaine intensité profonde. Mention spéciale : - Solnorr a écrit:
- Courage mademoiselle, un deuil n’est jamais agréable.
C'est tout simple, mais c'est tellement bien pensé ! Je l'ai répertoriée parce que c'est ma phrase du dialogue préférée mais les autres sont toutes comme ça Et tu arrives parfaitement à jongler entre récit et dialogue donc c'est génial Le symbole qu'il y a dans le geste de graver le nom des morts dans le bois, c'est la capture d'un moment magique *.* Et... il n'y a rien que je n'ai pas aimé Voilà, en espérant connaître la suite prochainement ~ |
| | Solnorr Messages : 89 Date d'inscription : 05/12/2014 | Sujet: Re: Le Papillon d'Or [P/S (?)] Lun 29 Déc - 10:45 | |
| Alors déjà merci pour la correction Rimi et merci pour le commentaire. Je réponds et je poste la suite ! - Rimi a écrit:
- J'adore le poème, c'est toi qui l'a écrit ? *.*
Vi, merchi . Enfin oui et non, c'est mon personnage qui a écrit ce genre de trucs. - Rimi a écrit:
- Pour que j'aime un roman un peu [le] fantasy, il faut qu'il soit vraiment bien écrit et que l'univers me plaise. Beaucoup d'auteurs de fantasy ont tendance à faire davantage un catalogue de leur univers qu'un truc intéressant à lire.
Alors pour l'instant, ce n'est pas fantasy, c'est merveilleux sombre. Le fantasy viendra ensuite ^^, dans d'autres chapitres. Sinon concernant les livres de fantasy, oui je suis d'accord, et même si j'aime, je raffole de ce style "catalogue", j'ai toujours trouvé beaucoup de récits fantasy complètement fades (ex : Eragon, Le Trone de fer, le Silmarilion (même si ça reste une de mes lecture préférée), Harry potter, et quelques livre de SF aussi.). Il ne faut pas oublier qu'avant tout c'est un récit, un récit doit faire passer un message (une morale) et on peut tout à fait faire de la fantasy en ajoutant des valeurs, des sentiments, de l'action et une véritable histoire. L'art de ne pas confondre récit et univers... C'est ce que j'essaie de faire ici... - Rimi a écrit:
- Pour quelqu'un qui n'aime pas les dialogues, je trouve que tu es vraiment doué !
Bah merci ^^, vous en verrez d'autres, il y aura même un monologue trèèèèès long à un moment. - Rimi a écrit:
- Le symbole qu'il y a dans le geste de graver le nom des morts dans le bois, c'est la capture d'un moment magique *.*
Ça c'est culturel ^^, mais faute de panneau en bois, elle grave dans le bois du bastingage. - Rimi a écrit:
- Voilà, en espérant connaître la suite prochainement ~
Y a qu'à demander ! ~~~~~~~~~~~~ - Partie 1:
2 Les exodes sont toujours des situations intéressantes. On peut avoir des exodes assez peu conséquents que l’on appelle simplement des voyages, ceux-ci ne m’intéressent pas. Ce sont les exodes plus massifs qui attirent l’attention : lorsqu’une population entière fuit toutes ses villes. Pourquoi se déplacer ainsi ? Un peuple entier migre d’une région à une autre. Il y a forcément une raison et il s’agit malheureusement souvent du même évènement déclencheur : un massacre.
Dans l’Histoire des Trois Terres on compte de nombreux conflits, mais deux exodes sont particulièrement remarquables car ils ont tout deux la même cause : un seul homme a fait fuir un peuple entier à deux reprises.
La plus grande question à laquelle je me dois de répondre est : Pourquoi ?
Peuples : Nature et Moeurs - Mémoires d’un enfant perdu
- Tiens fermement ton épée Sibiste ! Allez ! Ordonna le maître d'arme. Encore une botte fourbe de la part de son adversaire. L’épée tomba quelques mètres derrière elle. Sibiste ragea et grommela en allant chercher son arme plantée plus loin. 'La règle contre le désarmement c’est la poigne !' lui avait dit son professeur la veille. - On reprend ! lança le vieux militaire et Sibiste et son adversaire se remirent face à face. Sibiste se garda de manière solide, comme lui avait apprit le maître d’arme. Encore un énième entraînement, maintenant qu’elle avait souhaité apprendre à se battre, elle retrouvait son professeur tous les soirs quand il avait finit son service dans la garde. Quatorze ans, elle avait quatorze ans maintenant. Deux ans qu’elle était partie sur ce bateau. Deux ans. - Aou ! - Concentre-toi Sibiste ! Enfin ! L'invectiva le vieux professeur sur une juron. Encore désarmée... ~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Sibiste habitait dans cette venelle un peu étroite, une petite maison simple de pierres sombres et usées, une pierre de seuil polie par l’âge. Une lourde porte en bois grinça fortement alors qu’elle ouvrait sur une pièce sombre mais chaleureuse, et surtout plus chaude que l’extérieur. Dès l’entrée dans la masure les yeux se posaient sur une grande table dont le bois huilé par le temps respirait la tranquillité et la sagesse, les rondins sièges qui l’accompagnaient venaient eux de la forêt derrière le village. Si on tournait le regard, dans chaque coin on découvrait de grosses poutres porteuses que deux bougies venaient colorer de leurs chatoiements vivants, les flammes chauffaient cet endroit et le rendaient douillet à souhait. La jeune femme alluma les bougies encore éteintes et rajouta ainsi une touche de bien-être dans cette salle alors que la porte se fermait doucement sous la main de Jymn, le jeune homme avec qui elle s’était entraînée un peu plus tôt. Sibiste fit entrer ses invités tandis qu’elle allumait un feu dans une petite cheminée en pierres noircies de suie. Le bois crépita bientôt et apporta un souffle de vie supplémentaire dans la salle. - Tu es bien installée Sib’. Elle remercia le jeune homme du compliment en plaçant une marmite au dessus des flammes de l’âtre et le fumet du repas monta peu à peu alors que les trois compagnons se plaçaient autour de la table. Quelques verres furent ensuite distribués afin de contenter les ventres qui grondaient de plus en plus. C’était la coutume, Sibiste invitait souvent Jymn et le maître d’armes chez elle après l’entraînement du soir. ~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Le lever le lendemain s’avéra légèrement douloureux, mais elle se contraignit à sortir de son lit car elle devait aller travailler et qu’elle n’avait pas traversé un océan entier pour finir paresseuse. Petit-déjeuner frugal mais consistant, comme chaque fois : des fruits, du pain au beurre et de l’eau. Commençait alors une journée entière d’un travail pas des plus plaisant, mais au moins elle travaillait sa forme physique et gagnait sa vie. Elle arriva aux docks après quelques minutes de marche dans les rues froides et vides du village. La brume habituelle plombait le port lorsqu’elle arriva sur les quais en souriant légèrement. Elle adorait cette brume et les secrets qu’elle renfermait lorsqu’on voulait bien les laisser naître. Elle s’assit sur des cagettes à l’abandon derrière un étal vide et s’adonna à son passe-temps préféré dans cette petite ville : fixer l’horizon dans la brume. Pas besoin de la voir, elle savait où la limite entre la terre et la mer se trouvait, loin devant elle, tout au bout de son champ de vision. Là naissaient histoires et mondes abracadabrantesques, navires chatoyants, horribles monstres marins, vaillants combattants conquérants et moult mystères qu’elle savourait chaque matin. La brume dessinait aussi pour elle, souvent. Elle aimait beaucoup ses volutes et mouvements, elle rêvait dans cette demi pénombre marquant le passage entre le silence de la ville et le réveil des Hommes. Ce matin il ne faisait pas spécialement chaud et Sibistirine dut se frotter les mains et bouger un peu pour se remettre en forme quand le bateau arriva. Elle travaillait à la décharge des navires de pêche pour présenter les étals frais dès le petit matin. Avec ce métier elle s’était vite musclée, mais pas assez pour les passes d’armes, du moins pas encore assez. Au port deux phares marquaient l’entrée dans la rade. Leurs rayons jumeaux, vert pour bâbord et rouge pour tribord, guidaient les bateaux silencieusement, tournoyant nuit et jour avec une régularité impressionnante. Souvent la jeune femme se laissait presque hypnotiser par ces cycles de lumière lorsqu’elle les contemplait. Une corne la réveilla de son attente, le premier chalutier sonnait son arrivée lorsqu’il traversait les deux faisceaux des phares gardiens. Il apparut peu à peu dans la brume, avançant doucement avec un léger bruit. Dans cette lueur matinale, on devinait petit à petit la carcasse du lourd bateau se dessinant sur les flots tranquilles. Il avançait lentement vers le quai, toutes voiles dehors, semblant glisser de par un doux mouvement infini sur une surface luisante reflétant l’astre diurne récemment levé. L’on distinguait maintenant très bien la forme du bâtiment et son imposante prestance. La voile, grise dans la brume, claquait sous un vent prononcé et tirait sur un mat épais et d’une impressionnante épaisseur. Les grincements du bois témoignaient de la vie qui habitait le bateau de pèche qui s’approchait toujours des quais. Quelques mètres encore, le bois racla et frotta longtemps contre la pierre dure et sûre où Sibiste attendait le bout d’amarrage en étirant ses membres endoloris de la veille. La bôme de la voile maintenant repliée bougea quand le capitaine du chalutier passa dessous pour lancer l’amarrage à la jeune fille sur le quai. Le cordage fut lancé dans les airs par dessus bord et Sibiste s’efforça de rattraper le lourd fardeau qui tombait vers elle dans la brume matinale. Elle noua l’amarre comme lui avaient appris les marins, le cordage ne bougerait plus. Le jour se levait quand le débarquement des caisses commença, les gens affluaient aussi, pour leurs courses de la journée, et peu à peu le port s’emplit. Hier cinq chalutiers étaient partis, il y aurait pas mal de boulot ce matin et Sibiste pouvait espérer être payée un peu plus qu’à l’accoutumée si elle travaillait sans broncher. Elle n’était pas la seule aux docks mais la pêche paraissait fructueuse donc le travail ne manquerait pas. Le capitaine dont elle venait d’amarrer le bateau descendit sur le quai. Comme à son habitude il ébouriffa Sibiste qui râla et se recoiffa sommairement, rattachant ses cheveux. La journée commençait enfin et la jeune femme s’employa rapidement à descendre les caisses de poissons pour les poser sur l’étal où elle s’était assise tout à l’heure. Les pêcheurs aimaient bien Sibiste et elle le savait, elle était toujours à l’heure et ne rechignait pas devant le travail, en contrepartie, ils l’invitaient souvent à manger un bout, pour la remercier, et quelques fois ils allongeaient la paie par gentillesse. Certains mois, elle aidait plus de monde et pouvait donc compter sur une paie plus grasse, ce qui lui permettait de se payer de petits plaisirs. C’est ainsi que depuis quelques mois elle s’acharnait à la tâche et économisait l’argent pour pouvoir se payer un cheval et lui acheter un pré. Ensuite elle économiserait encore. Elle voulait partir vers des endroits qu’elle ne connaissait pas encore. On lui reprochait souvent d’être trop curieuse, passablement rêveuse ou encore « dans la Brume », comme on disait dans la région. Chez elle on disait « dans le Bleu ». Chez elle… - Eh ! Reste pas plantée là comme ça petiote ! Lança Nod, le marin, bousculant un peu la jeune femme pour la sortir de sa rêverie. - Désolée ! Répondit-elle en se réveillant dans la brume portuaire. Sibiste remonta aussitôt dans le bateau pour aller chercher les caisses suivantes. Le bateau bougea légèrement sous ses pas rapides et tangua un peu lorsqu’elle souleva la caisse de poissons frais pour la placer sur sa tête. Elle descendit doucement sur le quai pour finalement aller poser le poisson sur l’étal de Nod. Ce fut quand elle posa la caisse qu’elle l’aperçut enfin. Un grand papillon doré. Elle bondit. Loin. - Que fais-tu là ? Hurla-t-elle presque. Nod se retourna et la regarda bizarrement en lâchant, nonchalant : - T’as pas fini de parler à un papillon non ? Sibistirine se retourna avec le papillon dans les mains. Elle fit volte face et partit en courant vers le château.
Désolé d'avance pour les fautes, je n'ai pas relu depuis longtemps et je suis en révisions... | à souhaits => à souhait les passes d’arme => armes le cordage ne bougera plus => bougerait |
Dernière édition par Solnorr le Jeu 19 Mar - 8:33, édité 1 fois |
| | Meredith EpiolariReine de l'Impro Messages : 1431 Date d'inscription : 29/07/2014 Age : 26 Localisation : Between the peanuts and the cage | Sujet: Re: Le Papillon d'Or [P/S (?)] Ven 2 Jan - 1:09 | |
| Les docks, la leçon d'escrime, les marins Je suis désolée pour la constructivité mais je suis en extase devant ton univers et la manière que tu as de le dévoiler petit à petit J'ai peut-être laissé des fautes (sale manie de corriger si tard le soir tôt le matin) et mon commentaire est vraiment pas constructif mais je t'encourage quand même de tout mon cœur à poster la suite ~ |
| | Solnorr Messages : 89 Date d'inscription : 05/12/2014 | Sujet: Re: Le Papillon d'Or [P/S (?)] Mer 7 Jan - 1:30 | |
| Le Chapitre 3 arrive et merci encore pour le commentaire Rimi ^^ . - Partie 1:
3 Les calendriers sont tout aussi fascinants que les populations qui les suivent. Durant toute mon existence j’ai connu plusieurs calendriers, le premier étant celui de ma terre natale. Le calendrier du Continent Bleu est basé sur des conflits et des ères délimitées par les différents réveils des Dragons de nos régions. Lorsque les dragons dorment nous sommes en période Darenn (littéralement ‘‘repos’’), lorsqu’ils sont éveillés nous sommes en période Elaïn’. Dans ces ères nous avons des périodes de 36 jours qui sont réglées en fonction de la forme du croissant de lune.
Durant mes voyages j’ai découvert d’autres calendriers tout aussi passionnants les uns que les autres. Sur le continent du nord par exemple on a une tribu nordique dont le temps est cloisonné de cette manière particulière : jour, Mider, Atter et enfin ère (exemple : 88ème jours, 80 Mider, Quatrième Atter de l’ère ‘‘Gryfdzyll’’). Si je me souviens bien, Mider équivaut à une année, et Atter à 100 ans, leurs ères sont comptées en fonction de leur souverain en place et cela m’a donc laissé penser que leurs dirigeants vivaient facilement plus d’une centaine de vos années. Les autres peuples de ce continent du Nord se basent sur des étoiles pour compter leur temps, tandis qu’au continent Sud, ils comptent encore différemment.
Sur le continent Sud je me souviens d’une chronologie tout autre qui utilisait non seulement le souverain en place mais aussi les saisons et les états de la nature. Ils prennent par exemple en compte les catastrophes naturelles et autres cataclysmes. La particularité de ces derniers est qu’ils semblent être très réguliers dans cette région du monde.
Peuples : Nature et Moeurs - Mémoires d’un enfant perdu
Le Continent Bleu, c’est comme ça qu’on l’appelle. Il l’avait appris à l’école aujourd’hui. C'est les grandes Brumes Bleues qui s’étendent pendant l’Automne et l’Hiver sur ses plaines qui lui ont donné ce nom. On les appelait aussi les Brumes de Glace des fois, mais c’est dans des vieux livres. Sibistirine aimait bien ces brumes froides, lui il préférait le printemps et l’été, quand elles n’étaient pas là, mais Sibistirine elle aimait bien l’automne et elle adorait l’Hiver, il faisait très très froid en Hiver et c’est pour ça qu’il fallait se couvrir avec les peaux lourdes et râpeuses. Les parents ils les appelaient les Peaux d’Ours. En tout cas, elles chauffaient bien, et heureusement parce qu’il faisait tellement froid que les enfants du Continent Bleu jouaient souvent au Dragon de Glace. Pour jouer au Dragon de Glace il faut qu’il fasse terriblement froid, on sort bien couvert, on ouvre le clapet du casque devant notre bouche et on souffle en criant comme un dragon : « Chhrrooooaaaar ». Et là s’il fait assez froid, le nuage qui se forme quand on souffle il congèle : il durcit d’un coup – pouf – et il tombe sur le sol et se casse en mille morceaux brillants. Sibistirine elle adore jouer au Dragon l’hiver. Elle peut rester des heures dehors à regarder les bouts de glace au sol, des fois même elle fait plein de fois le Dragon et après elle dessine avec les morceaux de glace par terre. C’est très beau, mais il fait tellement froid que je sais pas comment elle fait pour rester dehors à regarder, moi je rentre souvent, ou alors je bouge, je reste pas immobile sinon c’est dangereux. Papa il m’a dit une fois que quelqu’un était resté bloqué dehors comme ça, et que si elle continue à rester trop immobile souvent, Sibistirine elle ferait pareil. Ah oui, vous le savez pas encore, mais Sibistirine c’est mon amoureuse. On est dans la même classe : en première année, et aujourd’hui on a apprit la première lettre de l’alphabet, à la fin de l’année, les professeurs ont dit qu’on saura lire et écrire comme il faut. J’adore son prénom, enfin ses prénoms, elle en a deux, elle s’appelle Sibistirine Annéodra GENELEVANN, mais tout le monde l’appelle Sibiste ou ‘Sib’, c’est plus simple mais c’est moins beau, une fois elle m’a dit que Sibistirine ça voulait dire ‘Volonté de fer’ et Annéodra c’est le nom d’une fleur qu’on appelle aussi la « belle de jour ». En tout cas elle porte bien ces deux noms parce qu’elle est très belle et elle est têtue comme une mule. ~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Le midi en revenant à l’école, Alexeï retrouva Sibiste en chemin, comme d’habitude, elle l’interpella : - Coucou Biunodrim ! - Salut Sibiodrim ! ~ Et ici une petite aide lexicale, cher lecteur : La particule ‘odrim’ dans cette langue est une marque d’affection forte, elle mange une partie du prénom original de la personne quand on l’utilise. Le reste du texte est traduit, mais les noms ne le sont pas. Autre chose : ici, Sibiste appelle son compagnon ‘Biunodrim’, ça pourrait être traduit par : ‘petit garçon que j’aime beaucoup’, ‘Biun’ voulant signifier ‘jeune garçon’. On retrouve la même chose pour une jeune fille avec ‘Biel’ : Bielodrim ~
Le jeune garçon fit un bisou sur la joue de la fillette, ils sont grands maintenant, ils ont le droit de se faire des bisous. Puis Sibiste prit la main de son compagnon et ils finirent leur chemin les menant vers l’école. En fin de journée, la cloche sonna la fin des cours et les élèves sortirent en trombe de la classe. Il faisait enfin assez froid. Les enfants l’avaient bien senti. Quiconque passait devant l’école pouvait maintenant voir une bonne trentaine de jeunes enfants s’amuser et cracher comme des dragons dans la cour avant de la quitter quand les parents les appelaient. Une seule restait au centre de la cour, elle courait un peu en crachant de temps en temps, puis elle s’arrêta au bout d’un moment. Alexeï vint faire un bisou à la jeune fille et lui enjoignit de le suivre pour rentrer. Elle secoua la tête et lui fit un grand signe de main pendant qu’il repartait avec sa maman. Puis la jeune Sibiste s’agita et cracha plusieurs fois dans le froid avant de s’immobiliser. Elle commença alors à traîner les pieds dans la cour de l’école sans quitter le sol des yeux. Cela durait depuis une petite demi-heure lorsqu’elle s’arrêta enfin et qu’elle se décida à rentrer chez elle. - Maman ! Maman ! gazouille la petite fille en trotinnant jusqu'à sa mère. - Oui ma chérie ? Qu’est-ce qu’il y a ? questionne-t-elle en se retournant vers son trésor à pattes. - Tu peux écrire un mot pour Alex pour moi ? S’il te plaiiiiiiit ! supplie l'enfant en agrippant les mains de Tousnelda, les yeux plein d'espoir. - Eh bien attends, soupire-t-elle en se détachant de sa fille. Je prends de quoi écrire et je te fais ça… tu veux écrire quoi ? - Mets juste que demain il faut qu’il soit le premier à l’école, il faut qu’il y soit avant tous les autres, mets bien qu’il doit y être tôt le matin, il doit être le premier arrivé. Il grimpe dans un arbre et il regarde le sol, je lui ai fait une surprise. Enchaina la jeune fille, d'une seule respiration. - D’accord ! Attends, je finis. - Et je signe à la fin du mot. Je vais aller le donner à ses parents ! Annonça la gamine avec un sourie d'ange aux lèvres. - Ne traîne pas trop en chemin quand même, tu es déjà rentrée tard de l’école, la prévint sa mère alors que la petite passait déjà la porte, la lettre à la main. - Promis ! La porte claqua doucement derrière la jeune fille toute émoustillée qui venait de finir de signer son papier. Elle courra tout le long du chemin la menant à la maison de son amoureux, si bien qu’elle fut essoufflée en arrivant et que de la buée couvrait entièrement la visière de son masque. Elle finit par enlever son casque avant de passer la lettre sous la porte et de sonner trois fois. Puis elle s’éclipsa sans bruit, vérifiant quand même que la porte s’ouvrait bien et que sa lettre était bien trouvée par les parents d’Alexeï. Sibiste se leva très tôt le lendemain matin – plus tôt que sa maman ! – elle s’habilla sans faire de bruit pour ne pas réveiller ses parents et sortit en fermant tout doucement la grande et lourde porte en bois de la chambre, elle déjeuna sommairement et sortit dans le jour naissant. Alex ne serait pas le premier mais le deuxième en fait, elle voulait arriver avant lui pour l’attendre devant la cour et lui montrer. Elle arriva en courant devant l’école et commença à attendre. Elle attendit quand même longtemps avant de voir arriver Alexeï en courant lui aussi. Il fit un grand signe de main lorsqu’il la vit devant le portail en métal fermant la cour. - Pourquoi tu voulais que je sois là si tôt Sib’ ? Demanda-t-il, haletant, en arrivant. - Hehe ! Je t’ai fait une surprise hier, viens voir ! Répondit-elle, frétillante de joie. Elle le prit par la main et le tira pendant que de l’autre elle poussait le lourd battant de métal pour ouvrir le portail de la cour dans un long grincement sourd. - Monte dans l’arbre là ! Ordonna-t-elle en souriant. Sibiste montrait alors un très vieil arbre, le plus vieux qu’elle connaisse, sans feuilles. Les enfants de l’école le connaissaient bien, ils grimpaient souvent dedans pendant les récréations. - Tu montes et tu regardes sur le sol, insista-t-elle. Elle laissa son jeune compagnon monter et le suivit ensuite. Elle finit par s’installer sur une branche à la droite du jeune garçon en lâchant, impatiente et excitée : - Alors ? Tu ne vois rien sur le sol ? - Attends un peu, lui répondit doucement le garçon qui essayait de deviner quelque chose par terre. - Regarde les formes dans la neige, les cristaux… - Ah ! Un papillon de cristaux c’est ça ? Finit-il par demandé, son regard s'illuminant. - Oui ! Les yeux de Sibiste brillaient, elle l’avait dessiné pour lui et il l’avait vu. Elle ne sentit que tardivement le bisou qu’Alexeï venait de déposer sur sa joue pour la remercier. Elle sourit. Elle savait qu’il aimait beaucoup les dessins qu’elle faisait dans la neige avec les cristaux de glace des jeux de Dragon, et elle, elle adorait dessiner avec, ces petits joyaux l’enchantaient. Ils attendirent un peu en haut de leur arbre, tranquillement, avant que d’autres élèves n’arrivent finalement pour la classe tandis que le soleil se levait complètement et éclairait son papillon d’une belle couleur jaune d’or chatoyante. Elle l’observa une dernière fois avec son amoureux avant de descendre de l’arbre en sautant pendant que les autres enfants commençaient à jouer dans la cour en effaçant le dessin de Sibiste. C’est aussi ça qu’elle aimait bien, ses dessins ne restaient jamais très longtemps intacts, ils bougeaient, comme elle quand elle les faisait, et seules certaines personnes assez minutieuses pouvaient les voir. Et même quand les dessins étaient détruits, les cristaux brillaient quand même et étaient quand même beaux. Ils finirent par entrer en classe. En rangs par trois. ~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Ah et puis encore autre chose à propos de Sibiste : c’est une princesse… C’est vrai ! Pourquoi vous rigolez ? Je vous assure que c’est la princesse du royaume où j’habite. J’habite dans le Royaume Bleu, un grand royaume sur le bord de la mer. À droite de notre royaume sur la carte qu’on a au fond de la classe, il y a le Royaume Blanc. Toujours enneigé et extrêmement froid. C’est le seul endroit que je connaisse où il n’y a pas de fleurs. À gauche de notre royaume, il y a la Mer Gelée. On l’appelle comme ça mais elle est pas si gelée que ça il parait, il suffit de voyager un peu en bateau et les marins disent qu’après il n’y a plus de glace. Bref, Sibistirine c’est la fille d’Isilyanne et Asator GENELEVANN, notre reine et notre roi. Moi je les aime beaucoup ses parents, ils sont très grands et ils sont très gentils, des fois je vais goûter chez eux quand Sibiste a le droit d’inviter des amis, moi elle m’invite toujours quand elle peut. Chez elle c’est tellement grand que je me perds souvent, même si maintenant ça fait longtemps qu’on est amis avec Sibiste, je connais toujours pas sa maison en entier. Enfin, son château plus que sa maison. Vu la taille c’est au moins un château, même si papa il dit pas comme ça, je connais pas le mot qu’il utilise pour dire le château de Sibiste. En tout cas c’est très grand et il y a plein de salles rigolotes, et plein d’autres qui font peur. Le jeu que je préfère chez elle c’est quand on joue au loup, il y a tellement de cachettes que c’est plus dur que nulle part ailleurs, et c’est pour ça que c’est drôle. Moi ma maison elle est toute petite à côté, on habite dans la ville qui est autour du château de Sibiste. Dans la ville il n’y a qu’une seule école et tous les enfants y vont, c’est comme ça que j’ai rencontré Sibiste, sinon je ne l’aurais jamais rencontrée. Ses parents sont gentils alors ils la laissent venir à l’école comme tous les autres enfants de la ville. Je précise souvent que ses parents sont gentils et c’est pas pour rien, notre roi Asator, qu’on respecte beaucoup, est connu pour sa gentillesse, mon papa il dit aussi qu’il est un roi juste. En tout cas il est très différent du roi du Royaume Blanc, Asator il sourit souvent alors que la seule fois où j’ai vu Hyrminn, le roi du Royaume Blanc, il avait un visage très dur et il faisait presque une grimace. Le roi Blanc je l’ai jamais vu sourire. Ah et puis c’est vrai qu’on appelle aussi nos rois par des couleurs des fois, Asator par exemple c’est le Roi Bleu, Hyrminn, c’est le Roi Blanc. ~~~~~~~~~~~~~~~~~~ - Hé ! Alex ! Un chuchotement le sortit de la torpeur-rêverie qu’il adoptait souvent en classe. C’était Sibiste, toujours à discuter… - Qu’est-ce que tu veux Sib’ ? Lui répondit le gamin. - Illysse m’a dit qu’elle avait entendu parler de drôles de papillons dorés près du port. J’irai voir après la classe cet après-midi, tu viendras avec moi hein ? Demanda la bavarde sur un ton espiègle. - Ouais si tu veux, ça peut être drôle ! Répondit le jeune garçon en lui souriant. - Ah et au fait, tu viens manger chez moi ce midi ? Je t’invite ! Lança Sibiste, se rappelant soudainement. - Euh oui je veux bien, mais faudra le dire à ma mère, répondit-il poliment. - Bah on y dit ce midi en sortant. - Ça marche ! Le garçon sourit gentiment à Sibiste qui finit par se replacer comme il fallait devant sa table. Il était aux anges, la cuisine de la famille de Sibiste était réputée pour être excellente, et c’était parfaitement vrai, il avait déjà mangé chez sa jeune compagne et il se souvenait de choses qu’il n’avait jamais mangées ailleurs. La dernière fois, il avait mangé du sanglier, c’était dur et difficile à mâcher mais il aimait bien, ça ressemblait un peu au cochon au goût. Une autre fois il avait mangé un grand oiseau qu’il ne connaissait pas, il avait demandé à la table et on lui avait dit que c’était du paon. C’était la meilleure viande qu’il n’ait jamais mangé. Et évidement, il adorait tous les gâteaux qu’il avait pu goûter chez Sibiste, il adorait les gâteaux de toute manière. La journée de classe passa très vite, comme à chaque fois, il ne portait pas une très grande attention à l’école et n’avait jamais été un élève particulièrement brillant. Quand il serait grand il voudrait être charpentier, c’est comme ça qu’avait dit son papa quand il lui avait dit qu’il voulait réparer des maisons. À la fin de l’après midi de classe, Sibiste et Alexeï sortirent de l’école sans se faire prier et filèrent directement vers le port, plus bas dans la ville. Sibiste n’arrêtait pas de faire des suppositions, elle rêvait à moitié en chemin et plus d’une fois elle faillit tomber parce qu’elle ne regardait pas où elle marchait. Illysse était avec eux évidement et elle les emmena dans une taverne où elle avait l’habitude de traîner, c’était une taverne rigolote, on pouvait y jouer, il y avait un endroit avec des jeux pour enfants. Dans cette taverne elle avait entendu des marins parler de papillons dorés et ils espéraient tous les trois bien réentendre ces drôles d’histoires. Ils repartirent lorsque la nuit s’annonçait, totalement déçus. Aucun marin ne parla de papillon aux ailes dorées et Sibiste fit la moue pendant tout le chemin de retour, sans dire un mot pour une fois. Elle salua sans y mettre une grande attention ses amis et repartit d’un pas boudeur en shootant les cailloux sur son passage. - Pffff des papillons dorés… n’importe quoi ! pensa-t-elle à voix haute. Elle remontait tranquillement la colline pour arriver chez elle. La grande porte en bois de sa maison grinça en s’ouvrant lorsqu’elle arriva, sa mère l’accueillit et la sermonna sur le fait qu’elle ne devait pas rentrer si tard, il faisait très froid et elle pouvait se perdre dans la ville basse la nuit. Sibiste regarda sa mère en coin, sa maman ne savait pas, mais la jeune fille connaissait la ville par cœur. Elle fila se coucher en reprenant sa moue bougonne, ouvrit la porte de sa chambre, la referma toujours dans le même esprit boudeur. Elle vérifia bien que la fenêtre était fermée et commença à se déshabiller à l’abri du vent froid pour se mettre en pyjama. Prête et fatiguée, elle se retourna vers son lit et alla se coucher sereine. Le lendemain en allant à l’école elle retrouva Alexeï sur le chemin, comme d’habitude. Cette fois c’est lui qui lui avait fait une surprise et elle n’en cru pas ses yeux. Le garçon la salua de loin, souriant de toutes ses dents, et s’avança vers elle. Elle écarquilla les yeux et ouvrit la bouche en regardant l’animal sur l’épaule de son compagnon. - Il… Il est magnifique ! - Je l’ai trouvé ce matin sur ma fenêtre, je voulais te faire une surprise, comme toi hier. Un grand papillon doré commença à dévisager la jeune fille en remuant lentement ses ailes brillantes.
Je crois que pour l'instant c'est mon chapitre préféré de tout ceux que j'ai écrits. Bonne lecture et merci de laisser un mot si vous lisez ^^. | les un que les autres => les uns que les autres Il l’avait apprit => appris Les enfants l’avaient bien sentit => senti Met juste => Mets intactes => intacts C’est le seul endroit que je connais => connaisse goutter => goûter c’est plus dure => dur comme il faut => comme il fallait il se souvient => il se souvenait goût => goût tout les trois => tous les trois |
Dernière édition par Solnorr le Jeu 19 Mar - 15:23, édité 2 fois |
| | LullabyConnasse Messages : 508 Date d'inscription : 28/07/2014 Age : 31 | Sujet: Re: Le Papillon d'Or [P/S (?)] Mer 7 Jan - 11:59 | |
| - Solnorr a écrit:
- j'ai toujours trouvé beaucoup de récits fantasy complètement fades (ex : Eragon, Le Trone de fer, le Silmarilion (même si ça reste une de mes lecture préférée), Harry potter, et quelques livre de SF aussi.).
Sol je t'aime beaucoup mais juste pour avoir dénigré Eragon, TDF et HP en une seule phrase je te fais la gueule :-/ . Voilà j'ai lu les trois chapitres et j'ai vraiment bien aimé, même si je trouve qu'il manque un "but" en quelque sorte. Je veux dire il y a eu une tragédie, OK, mais visiblement elle n'a pas envie de se venger ni rien, donc on a l'impression qu'elle s'apprête à vivre une vie normale, ce qui est bizarre. Mais après je suppose que l'arrivée du papillon doré va changer bien des choses ^^. |
| | Meredith EpiolariReine de l'Impro Messages : 1431 Date d'inscription : 29/07/2014 Age : 26 Localisation : Between the peanuts and the cage | Sujet: Re: Le Papillon d'Or [P/S (?)] Dim 11 Jan - 23:07 | |
| Ne sois pas pressée Lulla, Sol est en train de planter le décor et de nous présenter les personnages, je suppose que l'action viendra bientôt J'ai beaucoup aimé l'introduction sur les différents calendriers qui était racontée un peu comme un récit de voyage, c'était très beau et ça faisait rêver, on avait vraiment l'impression d'y être... La relation entre Sibiste et Alex est assez subtile tout en étant simple : ils sont amoureux, point barre, mais on sait que c'est un amour d'enfants en même temps donc il n'y a pas de fluff et c'est pas du tout cliché. Par contre à partir du moment où tu désigne Alex par "jeune homme" et à leur manière de parler, on devine qu'ils ont un peu grandi et sont adolescents. Du coup c'est étrange de parler du coin spécial pour les enfants où l'on peut jouer à la taverne Tu as une vraie poésie dans ton univers et ton écriture, par exemple quand tu parles de la beauté des dessins éphémères. A un moment, Sibiste dit : - Citation :
- Bah on y dit ce midi en sortant
Ce ne serait pas plutôt "on lui dit" ? Ensuite, j'aime bien le fait que tu passes du présent au passé et de la première à la troisième personne entre tes parties, mais ne change pas en cours de partie sinon c'est perturbant. Par exemple, ces phrases précèdent sans transition la narration d'Alexeï : - Citation :
- Le Continent Bleu, c’est comme ça qu’on l’appelle. Il l’avait appris à l’école aujourd’hui. C'est les grandes Brumes Bleues qui s’étendent pendant l’Automne et l’Hiver sur ses plaines qui lui ont donné ce nom.
On les appelait aussi les Brumes de Glace des fois, mais c’est dans des vieux livres.
Sibistirine aimait bien ces brumes froides, lui il préférait le printemps et l’été, quand elles n’étaient pas là, mais Sibistirine elle aimait bien l’automne et elle adorait l’Hiver, il faisait très très froid en Hiver et c’est pour ça qu’il fallait se couvrir avec les peaux lourdes et râpeuses. Les parents ils les appelaient les Peaux d’Ours. En tout cas, elles chauffaient bien, et heureusement parce qu’il faisait tellement froid que les enfants du Continent Bleu jouaient souvent au Dragon de Glace. D'ailleurs... ALEXEÏ ! J'adore ce prénom :') Voilà, en espérant t'avoir aidé et en attente de la suite ~ |
| | Solnorr Messages : 89 Date d'inscription : 05/12/2014 | Sujet: Re: Le Papillon d'Or [P/S (?)] Lun 12 Jan - 13:37 | |
| Bon eh bien je vais répondre aux remarques etc et je vais poster la suite après. - Lulla a écrit:
- mais visiblement elle n'a pas envie de se venger ni rien, donc on a l'impression qu'elle s'apprête à vivre une vie normale, ce qui est bizarre.
Ouaip, c'est normal, pour l'instant ^^. En fait vous allez vraiment voir les sentiments de la jeune Sibiste dans le chapitre... 8 il me semble. Il ne faut pas oublier que les chapitres 1&2 sont dans le même temps alors que le 3 est dans l'enfance de Sibiste. Le chapitre 1 est dans un moment de sa vie où elle ne pense qu'à sa survie, le seul truc qu'elle ressent, c'est une peur atroce et du chagrin pour son père mort. Dans le 2 elle essaie de se perfectionner pour venger ses parents. Elle ne veux pas y penser pour ne pas se laisser abattre. Dans le 3 les deux gamins ont entre 7 et 9 ans tout du long. - Rimi a écrit:
- Par contre à partir du moment où tu désigne Alex par "jeune homme" et à leur manière de parler, on devine qu'ils ont un peu grandi et sont adolescents.
J'ai changé ça, il ne grandissent pas pendant le chapitre ^^ J'ai mis "jeune garçon" à la place. Dans le chapitre 4 l'action commence effectivement ^^ Même si je pense en réalité que vous êtes dedans depuis le chapitre 1 (voir le début). Enfin bref ne soyez pas impatientes ^^. - Rimi a écrit:
- Ce ne serait pas plutôt "on lui dit" ?
Tic de langage, j'ai fait exprès d'y mettre comme ça. - Rimi a écrit:
- mais ne change pas en cours de partie sinon c'est perturbant.
C'fait exprès xD ... exprès pour vous perturber. D'autant plus que j'aime particulièrement ce style. Il faut juste se formater comme étant un narrateur externe qui lit les pensées du jeune garçon. Après ça passe tout seul ^^. Comme pour les répétitions et les manières de parler (plus gamines). Teaser : - Lulla a écrit:
- il manque un "but" en quelque sorte.
Ce but sera dévoilé dans le chapitre 8 ^^ (pas encore écrit). et du coup il va falloir que je modifie un peu mon chapitre 4 ^^. Voilà le chapitre 4 modifié (je suis désolé d'avance il n'y a pas de mini-préface) : - Partie 1:
4 L’Invasion, avec un grand I, encore une fois. Je n’en pouvais plus lorsque le nuage noir m’entoura enfin, j’avais fui le plus loin possible, couru le plus vite possible mais le nuage m’avait rattrapée, finalement. Je n’avais pas réussi à sauter dans un bateau cette fois, ils étaient déjà partis. Faut dire qu’il nous a pris par surprise cette fois là. Il est arrivé deux ans plus tôt que prévu, personne n’était prêt. Le nuage finit par boucher totalement le soleil de la belle matinée et je me retrouvai dans un noir absolu et mouvant. Vous dire que j’étais alors sereine serait mentir, en fait je ressentais un mélange d’extrême peur et de haine bestiale. Je n’osais en tout cas bouger et je m’aperçus peu à peu que la nuée ne me touchait pas mais me recouvrait et m’enveloppait, formant alors une petite sphère vide autour de moi. - Que ce passe-t-il ? Que me voulez-vous ? Assassin ! Voilà que je pensais à voix haute, j’avais vraiment la frousse pour le coup. - C’est toi que je veux Sibistirine. Cette voix si douce et si familière… Je ne pouvais l’ignorer. Mais il ne fallait pas s’y tromper, il opérait par charme. Me retourner ou pas ? - Ne fuis pas s’il te plait. Un long frisson glacial parcourut ma colonne vertébrale, cette horreur n’avait aucun souhait à formuler… à personne ! - Vous avez appris la politesse en 6 ans ? Mais je crois que je ne suis pas en humeur de vous accorder aucun de vos souhaits vous savez ? - Je me doute oui. Comme beaucoup de gens que je rencontre. - Je n’utiliserais pas le terme ‘rencontrer’ dans votre cas… - … Mais plus ‘tuer’ ? - Exactement. Qu’est-ce que vous me voulez ? - Je voulais vous voir et m’assurer que vous alliez bien. - Je suis de dos, vous ne me verrez pas de face aujourd’hui et comment pourrais-je aller bien alors que je parle à l’homme qui a tué mon père sous mes yeux et qui me charme par une voix que j’aimais alors ? - … - Vous ne répondez pas ? - Que répondre lorsque votre interlocuteur a raison et que vous le savez ? J’en conclus que vous n’allez pas si bien que ça tant que je suis là… - Malgré les apparences vous êtes une lumière dites-moi ! - Accordez-moi votre attention pour une seule phrase s’il vous plait. - Je vous l’accorde, mais ne soyez pas trop long. - Vous êtes la première personne de cette race que je réussis à approcher et avec qui je parle. - Et sûrement la dernière mon pauvre… Un long silence s’installa entre nous alors qu’une lourde larme d’amertume et de chagrin roulait sur ma joue droite. Les jointures de mes doigts blanchirent alors que je serrais les poings. Cet homme me répugnait. - Je vais vous laisser partir, où vouliez-vous aller ? - Qu’est-ce que vous pouvez en avoir à faire ? - Je peux vous aider. - Non. Vous ne pouvez pas. Les bateaux sont partis sans moi. Alors je vais rester sur cette terre, seule, puisque vous aurez tué tous les autres. - Je peux palier aux bateaux si vous m’accordez une once de confiance. - Vous rigolez là ? - Non je vous assure que c’est véridique. - Ouais c’est ça. Laissez-moi sortir au lieu de rêver. - Pensez très fort à l’endroit où vous voulez aller. Qu’est-ce qu’il me fait encore ce fou ? - Mais ! Mais c’est pas vrai ! Allez-vous-en ! Ne me touchez pas ! Saletés de papillons ! - Laissez-vous faire, je ne vous ferais aucun mal. - Mon œil oui ! Lâchez-moi ! Prisonnière, je me suis bien faite avoir tiens ! J’étais entourée par une visse sans fin formée de multitude de papillons tourbillonnants autour de moi. Et maintenant voilà qu’une lumière de malheur m’éblouit, je ne vois plus rien c’est malin ! - Eh bien finalement vous vous êtes retournée. Tiens, il a raison, je me suis retournée pendant qu’il m’emprisonnait, réflexe sûrement, mais c’est malin maintenant il me voit bien. Tiens il ressemble à quoi au fait ? - Je… Ce… Comment ? Qu’est-ce que… ? Impossible, ce ne pouvait être lui, il ne faut pas que ce soit lui ! Mais de toute façon il est mort il y a 6 ans… Mais la voix correspond ! Comment est-il possible qu’il soit là ? - Qui êtes-vous ? Saleté ! - Vous devez me voir sous les traits de la personne qui vous manque le plus normalement. - Normalement ? Où est le ‘normal’ là-dedans ? - C’est toujours comme ça… - De quoi qui est toujours comme ça ? - Les gens me voient toujours comme la personne qui leur manque le plus. Mais concentrez-vous, il ne reste que quelques secondes. Pensez intensément à l’endroit où vous voulez aller. - Mais je ne veux aller nulle part ! Je n’en crois pas mes yeux ! Dire que j’étais ébaubie ne suffirait pas, son tour était parfait et j’étais encore sous l’emprise de sa tromperie lorsque je vis le sol disparaître peu à peu sous mes pieds. Tout devint blanc et éblouissant autour de moi, je fus contrainte de fermer les yeux pour ne pas souffrir et je finis par penser fortement au bateau de Nod… il était parti la veille de l’Invasion et il devait être assez loin des côtes maintenant. Après tout si son truc marchait, autant en profiter du peu que je pouvais. ~~~~~~~~~~~~~~~~~~ En l’air. J’étais apparue dans les airs, au dessus du bateau de Nod. Je tombais non d’une pipe ! - AAAAAAAAAATTENTION EN DESSOUS ! J’arrive trop vite ! J’arrive trop vite ! - AAHAOU ! - Si… Sibiste ça va ? Tiens le vieux Nod, contente de le voir en vie. - Je crois que je me suis bien tordue la cheville, ça fait un mal de chien ! - C’est malin ! Mais d’où tu sors ? - Eh ! C’est pas ma faute ! Et euh, c’est une longue histoire, en attendant – ARH – aide moi à me mettre debout ! L’avantage avec Nod, c’est qu’il est de ma taille et qu’en plus il est musclé. Je m’accrochai à son épaule pour marcher tant bien que mal vers la cabine intérieure du bateau où je pourrais me reposer sur un lit, enfin s’il en restait un, le bateau était bondé de gens que je ne connaissais pas. - Ah ! Merci Nod ! Merci madame de m’avoir fait un peu de place. - Je vais chercher de l’eau froide pour ton pied, dit Nod en remontant sur le pont. - De rien mademoiselle, répondit la jeune femme qui s’était poussée pour laisser Sibiste s’asseoir, mais comment vous avez fait pour arriver comme ça au-dessus du bateau dans les airs ? Je la regardai avec embarras avant de répondre : - Eurf… si je vous le dis vous ne me croiriez pas et c’est une histoire bien longue. Une autre fois peut-être. Et puis je crois que je me suis endormie après, parce que je ne me souviens plus de grand-chose. ~~~~~~~~~~~~~~~~~~ C’est donc au Nord que tu vas…
| le nuage m’avait rattrapé => rattrapée Je n’avais pas réussit => réussi ils étaient déjà partit => partis il nous a prit => pris je me retrouvais => retrouvai je m’aperçu => aperçus Ne fuit pas => fuis frisson glacial parcouru => parcourut Vous avez apprit => appris J’en conclue => conclus Saleté de papillons => Saletés de papillons je me suis bien tordu => tordue où je pourrai => où je pourrais s’assoire => s'asseoir Je la regardais => regardai |
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| | Meredith EpiolariReine de l'Impro Messages : 1431 Date d'inscription : 29/07/2014 Age : 26 Localisation : Between the peanuts and the cage | Sujet: Re: Le Papillon d'Or [P/S (?)] Sam 17 Jan - 22:57 | |
| Ces changements de systèmes de temps me perturbent toujours et pas forcément de manière très positive ^^ Mais si tu estimes que ça fait partie de ton roman, tu es le seul maître - Sol a écrit:
- Mais je crois que je ne suis pas en humeur de vous accorder aucun de vos souhaits
La double négation fait selon moi dire à Sibiste le contraire de ce qu'elle veut réellement dire, non ? Je mettrais plutôt quelque chose comme : "Mais je crois que je ne suis pas en humeur de vous accorder un seul de vos souhaits" Et sinon, il y a un truc que j'aime beaucoup dans ce chapitre : on dirait un rêve (et dans ce sens le mélange des temps était moins gênant) et il se conclut par : - Sol a écrit:
- Et puis je crois que je me suis endormie après, parce que je ne me souviens plus de grand-chose.
J'aime beaucoup ce paradoxe, c'est très joli En attente du prochain chapitre ~ |
| | Solnorr Messages : 89 Date d'inscription : 05/12/2014 | Sujet: Re: Le Papillon d'Or [P/S (?)] Dim 18 Jan - 13:54 | |
| Du coup je te remercie pour la correction déjà. J'ai vraiment un mal fou entre les participes et les passés.. Sinon pas de suite tout de suite, parce que tes remarques me turlupinent : - Rimi a écrit:
- Ces changements de systèmes de temps me perturbent toujours et pas forcément de manière très positive ^^ Mais si tu estimes que ça fait partie de ton roman, tu es le seul maître.
En fait je ne comprend pas ce à quoi tu fais référence, est-ce que tu peux me donner un exemple s'il te plait. Pour la double négation je vais rectifier il est vrai que je n'avais pas fait attention à cette maladresse. - Rimi a écrit:
- J'aime beaucoup ce paradoxe, c'est très joli.
Du coup merci ^^, mais je n'ai pas très bien compris de quel paradoxe tu parles... Voilà, prochain chapitre dans quelques jours je pense ^^. Je continue d'écrire le chapitre 7 de la partie 1 et j'ai trouvé le schéma de mon tome 1 je pense. Au plaisir de tes réponses ! |
| | Meredith EpiolariReine de l'Impro Messages : 1431 Date d'inscription : 29/07/2014 Age : 26 Localisation : Between the peanuts and the cage | Sujet: Re: Le Papillon d'Or [P/S (?)] Dim 18 Jan - 16:33 | |
| - Sol a écrit:
- Prisonnière, je me suis bien faite avoir tiens ! J’étais entourée par une visse sans fin formée de multitude de papillons tourbillonnants autour de moi.
Et maintenant voilà qu’une lumière de malheur m’éblouit, je ne vois plus rien c’est malin ! J'étais entourée > système au passé Je ne vois plus rien > système au présent Normalement, mélanger les systèmes de temps comme ça, ce n'est pas correct. Comme si tu disais : "Hier j'ai mangé du poulet, il est délicieux". Mais comme on est dans une sorte de rêve, on peut éventuellement se dire que tu veux créer un effet en mélangeant différents systèmes de temps pour que le lecteur ne sache plus si on est dans le présent ou dans le passé. Je suis claire ? Pour moi le paradoxe c'est que quand tu fais un rêve, normalement tu ne t'en souviens pas parce que tu te réveilles. Mais Sibiste ne s'en souvient plus parce qu'elle s'endort. Donc c'est un paradoxe que je trouve très beau Félicitations et bon courage pour la suite ~ |
| | Alfy Messages : 96 Date d'inscription : 02/11/2014 Age : 27 Localisation : Làààààà ! | Sujet: Re: Le Papillon d'Or [P/S (?)] Jeu 22 Jan - 19:29 | |
| Donc donc me voici. Je n'ai pas encore tout lu je te préviens de suite et je n'ai que zieuter les autres commentaires donc peut-être que je ferais quelques répétitions de-ci de-là. Déjà une première remarque générale, je ne sais pas si c'est dû à la présentation sur le site où la concaténation causé par le spoiler mais tu retournes très souvent à la ligne quasiment à chaque phrase. Alors parfois oui comme au milieu du chapitre 1 ou au début du 2 mais lors des passages plus "descriptifs" non pas du tout comme par exemple ici : "La question rhétorique ne reçut qu’une larme en réponse. La princesse se blotti dans les bras paternels de l’homme qui l’enveloppa du mieux qu’il pût. Le chagrin n’était pas terminé. L’homme se retourna vers le bastingage et sorti un couteau pour graver à son tour un nom : Liatana Sa fille." En plus il y a deux fautes de conjugaison dans cet extrait. Et ce retour constant à la ligne est amplifié par le fait que tes chapitres sont assez courts, trop courts même je trouve.
Toujours dans le chapitre un, tantôt les phrases sont très courtes, se succèdent rapidement dans une sorte "description active" ceux qui rend plutôt bien l'effet de confusion même s'il pourrait être je pense plus marqué mais d'autres fois c'est long et bancal : "Le capitaine la rassura, ils iraient sur le continent Ouest, mais en attendant il fallait le laisser travailler et c’est pour ça qu’il demanda à l’homme s’il pouvait prendre en charge cette jeune femme pendant qu’il commandait son équipage." "c'est pour ça" ne va pas du tout déjà jamais de "ça" mais même "c'est pour cela" me semble très oral alors que la phrase n'est pas supposée l'être et le reste de la phrase est... alambiqué.
Quelques répétitions aussi par exemple "Ils étaient deux cent vingt-sept survivants sur ce navire-ci. Le navire était prévu" alors que c'est facilement possible de concaténer en une unique phrase. (j'en ai repéré deux trois autres mais je ne les retrouve plus, il y avait "allumer" et je ne sais plus).
Passons au chapitre 2, quelques "maladresses" là aussi ; la première "Le lever le lendemain s’avéra légèrement" j'ai un peu eu l'impression de lire un entrainement à la prononciation avec tous ces "le" et ces différents "é", "è", etc... (la suite de la phrase aussi d'ailleurs possède d'autres -l). Une fois de plus le chapitre est ici très rapide, je pensait que cela été dû à l'entrée rapide en matière du premier, une sorte de prologue confus, mais ici malgré le cadre plus "posé" tu fais beaucoup d'ellipses, peu de descriptions je trouve, et cela divise complètement ton récit car je ne sais plus si elle vit dans le froid et le labeur interminable que laissent suggérer les paragraphes centraux où si c'est tout beau et tout merveilleux comme le fait penser le reste. D'ailleurs je suis aussi perplexe par rapport à ton héroïne, surtout les termes que tu utilises. D'un côté "jeune femme" de l'autre des adjectifs qui la rendent plus jeune et naïve. Alors est-ce Peter Pan ? ou sinon je trouve les paradoxes étranges.
Et puis je me suis arrêté au milieu du chapitre 3, essoufflé par tous ces retours à la ligne. Donc je ne dirais rien dessus. Si j'ai vu un "lui il préférant". Soit tu insistes sur la séparation et le renforcement du sujet et tu mets "lui, il" avec une virgule soit juste "lui préférait" mais là ça ne va pas.
Et dans la citation de Meredith " J’étais entourée par une visse" il y a une faute "vis" (je ne sais pas où c'est dans le texte).
Donc voilà, en conclusion, sur le fond j'ai pas grand chose à dire, de un parce que ce n'est pas mon style, de deux parce que c'est (trop) court et que puis bon c'est ton roman. Sur la forme je trouve que c'est un peu... simpliste parfois, naïf, rapide, que ça s'enchaine mais qu'on est jamais ébloui ou surpris ou touché ou... ou autre. Pourtant je sais pas j'ai l'impression qu'il a plus derrière mais... Enfin bon voilà, je ne suis pas convaincu non plus mais comme je le disais c'est pas mon style, je ne suis peut-être pas aussi objectif que je devrais.
Allez, à plus. |
| | Solnorr Messages : 89 Date d'inscription : 05/12/2014 | Sujet: Re: Le Papillon d'Or [P/S (?)] Dim 1 Fév - 20:06 | |
| Alors déjà merci d'avoir lu et d'avoir critiqué ^^, ça fait plaisir de voir un commentaire qui n'adule pas l'auteur ^^ (désolé aux autres, je parle surtout en général). Alors pour les fautes d'orthographe ou d'accord d'abord, y en a surement, je ne suis pas très fort à ce genre de truc, Rimi corrige un peu normalement, mais même, je compte me relire encore et encore pour les trouver, parce que je n'aime pas les fautes d'orthographe etc. mais pas maintenant, là j'avance (enfin lol) tant que possible mon roman, j'écris les chapitres qui suivent, je mets en place mon jet 0.5 et je corrigerai après. Néanmoins si vous trouvez des fautes vous pouvez les répertorier et me les dire ça m'aidera grandement parce que je ne vois pas toutes mes âneries ^^. - Alfy a écrit:
- Toujours dans le chapitre un, tantôt les phrases sont très courtes, se succèdent rapidement dans une sorte "description active" ceux qui rend plutôt bien l'effet de confusion même s'il pourrait être je pense plus marqué mais d'autres fois c'est long et bancal
Ouaip de même ici, je n'aime pas ce passage avec les bateaux, du coup je le sais, c'est moche, mais je rebosserai plus tard dessus, pas tout de suite, quand a tête sera vidée. Ensuite : - Alfy a écrit:
- [...]tu retournes très souvent à la ligne quasiment à chaque phrase. Alors parfois oui comme au milieu du chapitre 1 ou au début du 2 mais lors des passages plus "descriptifs" non pas du tout[...]
Oui... c'est vrai, je n'aime pas (je déteste même) écrire des gros pâtés descriptifs ^^. Donc du coup je retourne très souvent à la ligne. Je ne trouve pas que ça casse le texte, sauf quand je le choisi et dans ce cas là c'est voulu en général. Après c'est sûr que ça change de pas mal de romans, mais je ne sais pas quoi dire, si ce n'est que je pense que tu ne supporteras pas la suite du bouquin si t'aimes pas ça, même si je fais de plus gros pavés par la suite ils ne dépassent jamais plus d'une dizaine de lignes, maximum vingt dans les plus gros cas. Mais je ne supporte pas de lire ou d'écrire un texte très peu aéré, du coup je reviens à la ligne assez souvent. Et au passage sur ta citation ce n'est pas de la description mais de la narration (enfin de mon point de vue). Et de toute façon je vais refaire ces chapitre 1 dans les années qui suivent parce que je ne l'aime pas totalement, il faut que je change pas mal de parties, mais je ne sais pas encore comment. Et en fait, sans vouloir te vexer, très sincèrement je ne comprends pas le principe de casser une description en retournant à la ligne. Je veux dire, heureusement que je retourne à la ligne parce que sinon le bouquin ne serait d'un énorme pavé descriptif imbuvable oO ^^, ce serait pas très agréable à regarder et lire. Il est vrai que dans le chapitre 1 mes retours à la ligne sont récurrents, peut-être un peu trop, mais dans le 2 je trouve qu'ils sont corrects pendant les descriptions. Enfin je trouve ça aéré sans être trop décousu... Bref. - Alfy a écrit:
- Quelques répétitions aussi
Ouaip des fois je me rend pas compte, du coup j'ai modifié facilement la phrase pour y palier, c'était tout con ^^. - Alfy a écrit:
- Une fois de plus le chapitre est ici très rapide
C'est vrai que les deux premiers chapitres sont très courts, mais mes chapitres de manière générale sont courts... je ne sais pas pourquoi, mais peut-être parce que je les remplis au fur et à mesure. que je peaufine mon texte. Mais c'est pareil, je n'aime pas les chapitres de 45 pages (j'exagère ) pour leur lourdeur et interminable longueur. JE ne sais pas si je rallongerai mes chapitres, mais si je n'en ressens pas le besoin, je ne le ferai pas. - Alfy a écrit:
- mais ici malgré le cadre plus "posé" tu fais beaucoup d'ellipses, peu de descriptions je trouve, et cela divise complètement ton récit car je ne sais plus si elle vit dans le froid et le labeur interminable que laissent suggérer les paragraphes centraux où si c'est tout beau et tout merveilleux comme le fait penser le reste.
Ouaip, j'aime les ellipses ^^. Du coup, si tu ne parles que du chapitre 2, je ne sais pas trop où tu va chercher le "tout beau tout merveilleux" XD. La vie de cette pauvre gamine n'a jamais été belle et merveilleuse à partir du moment où elle a trouvé le papillon d'or. Si tu fais référence au début du texte, c'est certes plus calme et chaleureux que la fin du chapitre, mais dans une maison chauffée je trouve ça logique. Le lendemain il fait froid, elle travaille à l'aube et en hiver qui plus est... ça n'aide pas dans le côté "cosy" de la chose. Le côté froid et dur vient du fait qu'elle attend dehors sans bouger à 4h00 du matin l'arrivée d'un bateau qu'elle doit décharger. du coup elle rêvasse sur la brume du port... Si tu fais référence aux autres chapitres, il faut bien faire attention que les chapitres ne sont pas toujours cohérents avec leurs voisins (là pour le coup c'est voulu). - Alfy a écrit:
- D'un côté "jeune femme" de l'autre des adjectifs qui la rendent plus jeune et naïve. Alors est-ce Peter Pan ? ou sinon je trouve les paradoxes étranges. [...]"lui il préférant"
ouaip nan ça c'est juste des bugs qu'il faut que je corrige. Merci pour le commentaire en tout cas ^^. Je poste la suite dans quelques temps. |
| | Solnorr Messages : 89 Date d'inscription : 05/12/2014 | Sujet: Re: Le Papillon d'Or [P/S (?)] Jeu 19 Fév - 17:53 | |
| Comme dit plus haut : - meuwa a écrit:
- Je poste la suite dans quelques temps.
Donc la voilà, mais encore une fois désolé, aucune minipréface. A savoir que mon écriture actuelle stagne, par manque de temps, de motivation et d'inspiration, mais je garde les idées dans ma tête et je n'oublie pas ce roman. Il y a aussi plus de dialogue dans ce chapitre que dans les autres, et aussi des passages que je vais sûrement retravailler qui ne me satisfont pas. Enjoy ! Le chapitre 5 : - Partie 1:
5 - Tout le monde dans les cales, on va essayer de rester entier jusqu’au bout ! Matelots tenez vous bien ! Droit vers le Nord ! Nod crie moins fort s’il-te-plait… Mais euh dans quel sens je suis là ? Et que fait cette fille sur moi ? Eh je me suis juste endormi hier soir comment ça se fait qu’on se retrouve dans ce merdier là ?
Raaaah je vois rien c’est pas vrai !- Bon euh mademoiselle vous pouvez essayer de vous pousser pour que je me relève, je commence à avoir mal à la tête dans cette position. Mademoiselle ? Aaaah bon il faut tout faire soi-même ici ! Allez ! On bouge !Il poussait du plus qu’il pouvait mais la tête à l’envers entre deux tonneaux, ce n’était pas très commode pour se sortir soi-même. Finalement un grand gaillard qui passait l’aida et sortit la jeune femme par la même occasion. Alexeï l’aida jusqu'à ce qu’il découvre le visage de la jeune femme assommée. Sa mâchoire tomba du plus qu’elle pouvait de sorte qu’il ouvrit une bouche immense lorsqu’il se retrouva devant Sibiste. Parce qu’il l’avait bien reconnue, mais comment était-elle arrivée ici ? Il se rattrapa dans un mouvement ample et s’adossa à une poutre de la cale pour observer son ancienne compagne. Six ans qu’il ne l’avait pas vue… ça change mais il ne pouvait se tromper, c’était Sibiste, de sûr. - Vous pouvez aller aider ailleurs, je vais prendre soin d’elle, merci encore monsieur. - Mais de rien petit gars ! Le jeune homme s’avança et allongea la femme dans un coin abrité du passage. Elle avait un beau bandage sur la cheville gauche et elle devait dormir profondément, en tout cas Alexeï la sentait et la voyait respirer. Alors toi aussi tu t’en es sortie, mais pourquoi on ne s’est pas croisés plus tôt ? Où est-ce que tu étais pendant tout ce temps ? - Arf j’ai tellement de questions à te poser ma pauvre, tu vas être noyée, remarque je pense que tu auras pas mal de questions aussi. Dire que je t’avais laissée pour morte… C’est quand même pas croyable comme le hasard se joue de nous pour le coup ! - Eh bah qu’est-ce que tu baragouines le fainéant ? - Rien qui peut t’intéresser Rid’, et j’ai le droit de prendre mon quart alors m’embête pas. - Eyh elle est mignonne elle, tu la connais ? - Ouaip, c’est une vieille amie, une très bonne amie. - C’est quoi ce regard ? Ooooh c’est pas qu’une amie ! lâcha-t-il, taquin. - Mouais, ça va, fous moi la paix Riddick ! Et je crois que tu as ton quart à faire en cuisine nan ? - AHA ! J’ai touché juste ! Bon allez j’y vais, à plus Alex et bon courage avec elle ! Sacré Riddick va, c’est le meilleur cuistot que je connaisse mais c’est aussi une commère pas possible, et des fois ça pèse quand même… Bon en attendant, je vais aller prendre mon quart… - Nod ! Il y avait une pagaille monstrueuse sur le pont principal du bateau et Alex comprit pourquoi il s’était retrouvé la tête à l’envers dans la cale : ils étaient en pleine tempête et le vent les poussait vers la plage. La mer se déchaînait sur l’embarcation qui tanguait et roulait comme il ne l’avait jamais vu, mais Nod restait sur le château arrière à la barre à donner ses instructions en criant plus fort que le bruit des vagues et du vent. Le jeune homme arriva quand même à monter jusqu’au capitaine et finit par lui poser une question en criant à deux centimètres des oreilles du vieil homme accroché à sa barre détrempée. - Vous la connaissez la fille endormie dans la cale ? - Quoi ? Quelle fille ? - Celle qui est endormie sur le premier pont de cale. Elle a un gros bandage sur la cheville gauche. - La cheville gauche ? Ça doit être Sibiste… pourquoi ? - Euh pour rien, je vais prendre mon quart comme prévu. Bon courage Capitaine ! Alexeï descendit ensuite sur le pont principal et prit le relais en même temps qu’une nouvelle équipée de marins arrivant des cales et dortoirs. On changeait de quart. ~~~~~~~~~~~~~~~~~~ - Hey ! Allez réveille-toi Sibiste ! Alexeï la secoua et finit par faire ouvrir ses yeux à la jeune femme allongée globalement au même endroit, elle avait un peu bougé puisque la tempête ne s’était pas arrêtée mais au moins n’avait-elle pas reçu de tonneaux sur le corps. - Hola doucement où suis-je ? - Tu es dans le bateau de Nod, en route pour le continent Nord. - Et vous qui êtes-v… AAAH ! Lâchez-moi ! Monstre ! Vous n’êtes qu’un trompeur ! - Mais... mais enfin Sibiste c’est moi Alexeï ! - Quoi ? Tu es bien Alexeï ? Tu n’es pas l’autre horreur ? La vache ! Je ne l’avais jamais vue avec une telle expression de dégoût et de rejet… c’est impressionnant, presque violent en fait.- Oui c’est bien moi, ton ami d’enfance, Alexeï ! Pourvu qu’elle se souvienne de moi !- Oooh excuse-moi Alex, je n’en peux plus… J’ai un mal de crâne pas possible et les derniers jours… Là, Sibiste s’arrêta. Net. Elle fixait Alexeï sans cligner des yeux et aucun son ne sortit plus de sa bouche pendant un moment… Plus le temps passait et plus se peignait sur son visage une expression double de joie immense et de stupeur totale. Lentement, les mains de la jeune femme arrivèrent sur les épaules du jeune matelot et elle le serra longuement dans ses bras en pleurant. Elle sentit un grand soulagement, comme une libération d’un poids, d’un fardeau. Cela lui prit pas mal de temps avant de pouvoir dire quelque chose, elle avait un peu de mal à avaler la nouvelle semblait-il. Ce fut finalement quelques minutes après, toujours assise dans la cale, qu’elle commença à poser des questions à son Alexeï. Qu’il fut noyé sous les questions de la jeune femme ne serait pas trop exagéré, elle avait en effet une grande hâte de connaître l’histoire du garçon et elle ne lui laissait que très rarement le temps de répondre à ses interrogations. Le flot de paroles de Sibiste effarait le jeune homme, il la connaissait pipelette mais pas à ce point, elle voulait à la fois avoir des réponses à ses nombreuses questions et à la fois tout lui raconter de ce qui s’était passé de son côté alors évidemment elle finit par ne plus savoir de quoi parler, et lorsque tout fut sortit, au bout de bien trente minutes, elle se tut, essoufflée et grandement allégée. C’est ce moment là que Nod choisit pour hurler d’une voix grave et sonore dans tout le bateau un : « Terre ! » qui stupéfia tout le monde, le silence le plus complet se fit dans la cale avant que tous ne se ruent dehors pour apprécier le spectacle. La mer était encore bien houleuse mais la furie de la tempête était passée et personne ne passa par-dessus bord, heureusement. Beaucoup de passagers pleurèrent de joie et s’embrassèrent pour se réconforter et proclamer la fin d’un calvaire qui n’avait commencé qu’à peine deux jours plus tôt. Moi-même avais aidé Sibiste à monter sur le pont et la serrais actuellement dans mes bras. Je ne peux pas cacher que nous étions particulièrement euphoriques, fous de joie, ou que sais-je encore, ainsi, des gens commencèrent à danser et chanter sur le pont principal au beau milieu du bateau, on sortit pour l’occasion les bouteilles et un grand buffet à la belle étoile fut servi, le Capitaine annonça d’un air toujours aussi sérieux (Il était le seul à rester sage et… sobre.) qu’on arriverait normalement le lendemain matin sur les côtes que l’on voyait au loin et cela ne put que revigorer l’enthousiasme général. - Hey ! Aide-moi et suis-moi, je voudrais m’éloigner un peu, qu’on soit au calme pour éviter de crier pour se parler. Sibistirine me tira par la manche et je l’aidai finalement à marcher pour retourner dans la cale vide qui nous parut vraisemblablement plus grande. Elle s’assit et s’adossa au bas de l’escalier, à l’abri du vent frais de l’écoutille. Je m’assis à côté d’elle et là commencèrent nos véritables retrouvailles… et mon interrogatoire en règle. ~~~~~~~~~~~~~~~~~~ - Alors par où commencer ? J’aimerais d’abord commencer, puis tu poses une question, et on alterne chacun notre tour, jusqu'à ce que ce soit fini, ça te va ? - Ouaip, je marche, qu’est-ce que tu veux savoir en premier ma belle? - Comment tu t’en es sorti la première fois ? - Lorsque tu m’as lâché la main dans la foule, je t’ai d’abord cherché puis j’ai désespéré et j’ai couru… sans m’arrêter. Au port je suis monté dans un bateau comme tu aurais fait, à tes dires, je suis allé me cacher au fin fond de la cale. J’ai fermé les yeux pendant une bonne partie du voyage. En fait je me suis endormi d’épuisement et de stress et je me suis réveillé tôt le lendemain, on avait réussit à partir et j’avais une faim atroce. Je suis sorti sur le pont pour voir où on était et je n’ai vu que notre royaume au loin et partout ailleurs, de l’eau. C’était assez flippant pour moi. - Oui je sais, tu ne sais pas nager. - Voilà c’est ça, et toi tu as fait comment ce soir là ? - J’ai fait un peu pareil à partir du moment où je t’ai lâché. Mais je ne suis vraisemblablement pas montée dans le même bateau que toi. - D’après mes recherches, nos deux bateaux sont les seuls à avoir réussi à s’enfuir, les autres ont disparu ou ont été coulés non loin du port par la nuée. - Je t’avoue que je n’avais jamais vu autant de papillons de ma vie. Alexeï… J’avais encore du mal à y croire et pourtant je parlais bien avec lui, j’appris pas mal de choses ce soir là : comment s’étaient-ils échoués sur la même côte que nous, mais bien quelques dizaines de kilomètres plus bas. Eux aussi étaient arrivés dans un village assez avenant et avaient essayé de recommencer une vie, puis certains étaient partis à la recherche des autres et avaient fini par trouver mon village. De mon côté, j’étais rentrée dans la garde de nuit deux ans avant que l’Invasion n’eut lieu et c’est ainsi que je ne le vis pas arriver en ville un an avant celle-ci. Il faut avouer que l’armée de ce village était assez spéciale et notamment très fermée, je n’avais que très peu de relations extérieures et le peu d’entre-elles que je gardais dataient d’avant mon entrée dans la garde. Et s’il s’avérait que je n’avais pas entendu parler de gens qui cherchaient des naufragés c’était par le simple fait que le groupe d’Alexeï ne criait pas sur les toits qui étaient-ils venus chercher. Lui me dit en revanche qu’il entendit parler par un de ses amis qu’une curieuse commande avait été passée au forgeron du village – Sylph de son petit nom – , il paraîtrait qu’une lame d’épée entièrement noire lui avait été commandée et cela l’avait intrigué. Il était allé voir et poser des questions et on lui répondit simplement que c’était pour la garde armée du village et qu’en tant que voyageur il n’avait pas de questions à poser à ce sujet. Je souris malignement à l’écoute de son récit, puis je lui demandais de m’aider à me lever. Il me regarda avec un œil interrogateur en m’aidant et me laissa ensuite ouvrir mon pantalon. - Euh… Sibiste je crois pas que ce soit le moment idéal là… Nan ? - Que tu es cruche, cache un peu les escaliers et laisse-moi faire, c’est vraiment pas ce que tu crois. - Tu me rassures ! Il se replaça un peu devant les escaliers de l’écoutille et attendit patiemment que je finisse mon œuvre. Je finis d’ouvrir la jambe droite de mon pantalon de haut en bas grâce à des boutons cachés et je rabattis le pan avant de tissu devant moi pour lui montrer un fourreau dans la doublure. Je sortis l’épée noire sans dire un mot et il s’approcha de moi pour la prendre et l’admirer. Bon il va sans dire qu’il ne regardait pas que l’épée et que je le sentais à fleur de peau, mais ce n’était vraiment ni l’endroit ni le moment. - Alors là, tu m’impressionnes Sibiodrim. Même moi je ne sais pas m’en servir. - Je ne suis pas entrée dans la garde pour rien. - Mais pourquoi ne pas s’en être servie ? - Pas eu vraiment le temps ni de la sortir ni de réfléchir à une action héroïque. Ce rangement est plutôt… civil, par précaution un garde ne se balade jamais sans épée, mais hors du service je la porte toujours dans la doublure de mes pantalons. Discret et pratique, mais pour dégainer il me faut un peu de temps… Il me sourit en réponse et je vous avoue que ça m’a fait un bien fou de l’entendre m’appeler par le surnom de mon enfance. Nous continuâmes ensuite à discuter pendant que je rangeais mon épée et il me raconta comment était-il devenu charpentier pendant les cinq ans avant qu’il ne parte à ma recherche, il avait aussi appris la sculpture sur bois, mais il avait perdu toutes ses œuvres dans la débandade générale qui nous mena dans ce bateau. Il m’apprit aussi comment était-il entré dans l’équipage de Nod après que je lui ai raconté mes années passées au port en compagnie de ce vieux marin bourru, mon premier vrai emploi rentable et stable. Pour s’amuser, je lui proposai un bras de fer et il me regarda, surpris, mais accepta avec un sourire en coin. On se plaça sur une caisse qui traînait et le challenge commença. Il lui fallut pour cela pas mal d’efforts, il le reconnut, mais il gagna. Il avait prit beaucoup de muscles avec l’âge et son métier, mais il m’affirma que j’étais la première fille à lui poser un problème de force. J’éclatai de rire et lui conseillai de ne pas essayer contre Nod au risque de finir déçu de ses performances musculaires. La discussion se termina sur la partie que je redoutais le plus, à savoir comment j’étais arrivée sur ce bateau-ci, comment je m’étais enfuie la deuxième fois… On s’était replacés au pied de l’escalier et il fut surpris par l’expression que je dus avoir lorsqu’il me posa cette question. - Je ne me suis pas enfuie, je n’ai pas pu. - Hein ? Comment tu as fait alors ? - Laisse-moi finir. Je ne me suis donc pas enfuie, ou plutôt, je ne lui ai pas échappé. J’ai couru le plus loin que je pouvais mais quand je suis arrivée au port, les bateaux étaient déjà partis et je décidai donc d’aller me cacher dans les collines. Mais je n’ai même pas eu le temps d’y arriver que je me suis retrouvée dans une sphère de papillons noirs. Je commençais à avoir très peur et j’ai demandé ce que me voulaient les papillons, quelqu’un m’a répondu que c’est moi qu’ils voulaient. Je ne me suis pas retournée à ce moment là et il arriva dans mon dos en me demandant si j’allais bien, on a discuté et je lui ai répondu avec hargne avant qu’il ne me propose de m’envoyer ici. Là je me suis retournée par réflexe en lui criant de ne pas me toucher. Il a ordonné à ses papillons de m’entourer ou je-ne-sais-quoi encore et j’ai commencé à m’envoler, puis il a dit quelque chose qui ressemblait à « Grivellian’ » et tout est devenu blanc, et quand je pus enfin voir quelque chose je suis apparue à bien dix mètres au dessus du bateau de Nod, je suis tombée et je me suis tordue la cheville gauche. Là je me suis arrêtée de parler d’un coup et je me suis rendue compte que je pleurais un peu, il faut dire que ce personnage de fou m’avait vraiment traumatisée. Alexeï me regardait avec une drôle d’expression, un mélange de stupeur et d’étonnement profond. Il me serra dans ses bras et je vous avouerais sans peine que je m’y lovais presque avec précipitation. - Tu ne m’as pas tout dit Bielodrim… Je me trompe ? - Non… - … - Le Monstre, l’Horreur dont je t’ai parlé tout à l’heure, il… il avait ton… ton apparence. J’ai vraiment cru que c’était toi à ce moment là ! Je ne voyais plus grand-chose, mes yeux se couvrant de larmes en me remémorant ce souvenir atroce. Je ne saurais comment trop vous le décrire à vous mieux qu’à lui à part en vous demandant d’imaginer un fantôme de la personne que vous aimez le plus, un fantôme tangible et parfaitement réel. - Je n’arrive pas à croire qu’il existe vraiment… - Si tu parles de la chose avec laquelle j’ai parlé, elle existe je peux te le certifier ! - Je te crois Sibiste, mais j’ai quand même du mal à me le représenter devant moi comme il est décrit dans les Légendes. - De quelles légendes parles-tu ? J’en connais beaucoup et aucune ne parle de ce monstre que j’ai eu l’honneur de voir. - Tu ne connais pas toutes les légendes de notre royaume je pense Sib’, pas celles qui traînaient dans le fin fond de la bibliothèque et que j’ai lues en cachette. Elles parlent de choses bien dangereuses et désormais révolues, enfin, censées l’être. - Quand as-tu lu ces livres Alex ? - Le premier que j’ai trouvé était en libre service dans la bibliothèque, mais bien caché dans les légendes au rayon adulte, les suivants je les ai lus en cachette dans la réserve de la bibliothèque. Là j’ai commencé à me relever et à le regarder bizarrement ce n’était pas son genre de fouiller dans les endroits interdits et encore moins quand ceux-ci appartenaient à ses parents, puisque les parents d’Alex étaient les bibliothécaires. - Là Alex c’est toi qui m’impressionnes, tu peux me dire de quoi tu parles quand tu énonces les Légendes ? - Eh bien en fait je voudrais bien mais je crois que l’on ne va pas tarder à arriver sur la côte, si j’en juge par les mouvements du bateau, viens, allons voir si nous arrivons ! Alors celle-là il ne me l’avait jamais faite… j’en fus un peu frustrée. Non en fait j’en fus même blessée, il ne me faisait pas confiance et c’était bien la première fois. Alors qu’il m’aidait à sortir, nous eûmes la joie de voir une plage de galets non loin du bateau où Nod comptait visiblement accoster.
| je me suis juste endormit => endormi soit même => soi-même fout moi la paix => fous Bon aller => allez elle avait un peu bougée => bougé Je ne l’avais jamais vu => vue pas trop exagérer => exagéré Le flot de parole => paroles fut servit => servi je l’aidais => aidai jusqu'à ce que ce soit finit => fini tu t’en ais sortit => tu t'en es sorti je me suis endormit => endormi on avait réussit => réussi j’avais une fin atroce => faim je ne suis vraisemblablement pas monté => montée avoir réussit => réussi ont disparus => disparu avait essayés => avaient essayé avaient finit => fini une lame d’épée entièrement noire lui avait été commandé => commandée Pas eut vraiment le temps => eu un garde ne se ballade jamais => balade (quand tu chantes une ballade, tu me casses les deux oreilles > 2 « l ») il avait aussi apprit => appris je lui proposais un bras de fer => proposai je m’étais enfuit => enfuie je ne lui ai pas échappée => échappé je décidais => décidai pas eut le temps => eu c’est moi qu’il voulait => ils voulaient j’ai eut l’honneur => eu celles qui traînaient dans le fin fond de la bibliothèque et que j’ai lu en cachette => lues sensées l’être => censées les parent d’Alex => parents |
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| | Meredith EpiolariReine de l'Impro Messages : 1431 Date d'inscription : 29/07/2014 Age : 26 Localisation : Between the peanuts and the cage | Sujet: Re: Le Papillon d'Or [P/S (?)] Sam 21 Fév - 0:22 | |
| Effectivement, je pense que tu peux modifier un peu ce chapitre car il y a quelques endroits qui me semblent plus maladroits et moins maîtrisés. Je te fais confiance pour les repérer et si tu estimes en avoir besoin je peux relire plus attentivement pour t'aider Mais globalement, j'aime beaucoup deux choses : - Le bateau et l'ambiance du bord. Tu l'installes vraiment et c'est génial, je suis sûre qu'après une légère amélioration ça peut devenir parfait. En tout cas, la mer me fait rêver et tu me la plantes devant les yeux alors je suis gaga. - La relation entre Sibiste et Alex. Parce que les retrouvailles de deux amoureux d'enfance c'est beau, touchant, un peu étrange aussi. Mais ça a l'air très vrai et puis tu mets une pointe d'humour lorsque Sibiste recherche son épée, du coup on est séduits. Bref, bravo, je m'attarde peut-être plus sur l'ambiance que sur l'intrigue en elle-même à chaque fois, mais je suis stupéfaite à chaque fois de la poésie que tu mets dans les relations entre tes personnages et le décor Continue comme ça ! |
| | La GrenouilleNatalie Sodomie, égérie Dior Messages : 125 Date d'inscription : 10/02/2015 Age : 33 Localisation : Dans un arbre | Sujet: Re: Le Papillon d'Or [P/S (?)] Jeu 12 Mar - 10:02 | |
| Bonjour bonjour ! Ce matin je suis de bonne humeur (ça change...) Mia, n'attaque pas ! Et donc je me suis dis que j'allais me faire un petit chapitre dans mon bain avant de... (Nous vous prions de patienter un instant, un félidé qui, manifestement, a un soucis avec les portes fermées vient d'ouvrir celle de la salle de bain dans le but de provoquer l'hypothermie de mon adoraaaaable auteure.) ... J'ai mourru de froid. Oui, donc. Je disais, je vais me faire le premier chapitre ! (Tu t'en fais des choses...) Là c'est le camembert qui dit au Brie qu'il pue. Donc. C'est parti ! Bon, je suis déjà partie en **** en chantant ton poème sur l'air de hanging tree, mon esprit a été perverti par cette musique. Mais sinon il est très beau, même très musical, je trouve que ça fait presque petite chanson qui peut tourner dans l'esprit. Je crois que mon chat veut ma mort. J'adore au début cette alternance entre un point de vue externe et cette voix intérieure qui lui parle directement. A ce stade du texte j'imagine, je suppose, une ville qui vient d'être pillée ou alors, ou alors POMPEI. (Elle vient de prendre ses médocs). Les gens qui pleurent, qui fuient, qui ont peur... Vraiment j'ai cette image en tête. Ah. Ça ne peut pas être Pompéi parce qu'il y a un Galion et comme chacun le sait, le Galion était présent au XVIème/XVIIème surtout, avant qu'on décide que les rames c'était de la merde et qu'on le transforme en voilier. Donc ce n'est pas Pompéi (En même temps, il a jamais dit que c'était ça) oui mais moi j'aime faire des hypothèses ! - Citation :
- Elle grimpa en évitant les gens qui tombaient du bateau.
Elle ne peut pas tomber d'un bateau dans un port maritime (Bah, t'es conne, c'est un port, y'a des bateaux !) Oui, mais la présence d'un galion indique qu'on est dans les mers du sud de l'Europe, sauf si c'est un Galion de production anglaise... A ce moment là on est au nord de l'Europe plutôt mais quoi qu'il arrive le Galion n'est pas conçu pour naviguer à l'intérieur des terres... Donc ce n'est pas un bateau, c'est un navire. Navire : Qui navigue en eau salée Bateau : Qui navigue en eau douce Exception : Un bateau de pêche, qui est une erreur de dénomination tolérée pour désigner un navire de pêche en eau salée. (Elle t'a averti que c'était une passionnée du maritime ?) C'est histoire de trouver à redire, sinon c'est chiant j'ai rien à critiquer parce que tu as une super plume. - Citation :
- Elle décida de monter dans les gréements en attendant que l’on sorte du port.
Pas con ! Faut juste voir si les gabiers n'étaient pas déjà en place pour les manœuvres de sorties. Mais c'est clair qu'elle risque moins d'être foutue par dessus bord sur des gréements que sur un pont bondé de gens en panique. - Citation :
- Ses mains couvrirent ses oreilles.
Non ne m’appelle pas. Comment elle fait pour tenir dans les gréements ? Elle est assise sur une bôme ? Elle se tient avec les jambes dans un filet ? Là c'est dommage parce que d'un côté on ressent hyper bien la panique du personnage, la rapidité de l'action, mais de l'autre j'ai un peu de mal à me figurer où elle s'est mise. - Citation :
- Elle était encore dos à la côte, agrippée dans les mats.
Je ne veux pas t’entendre ! Agrippée au mat avec les mains sur les oreilles ? J'ai du mal à me figurer la posture. - Citation :
- - Eh ! Petite ! Qu’est-ce que tu fais sur le bastingage ?
J'ai pas compris comment elle est passée du mât au bastingage puisque tu dis bien que ça grouille de monde, qu'il y a une marée humaine et elle passe de son mât, un peu en hauteur (vu qu'elle grimpe) au bastingage qui est le "tour" du pont. (En fait tu es de bonne humeur mais très chiante aujourd'hui !) Mais ! Je cherche juste des réponses à mes questionnements de lectrice pénible. Ah mais j'ai pas vu ! Elle descend grâce aux cordages ! Mais il n'y a plus de bazar sur le pont ? Où j'avais rien compris ? XD (Elle se drogue). - Citation :
- - Princesse ? Est-ce bien vous ?
(Y'A UNE PRINCEEEEESSE) ... Y'a une femme à bord et ils l'ont pas encore bazardée ! (Saloperie...) Ça porte malheur une femme à bord ! (Ça porte malheur parce que tous les mecs veulent la tringler) Il y a du vrai dans tes paroles... Bon en vrai on la tolère comme passagère mais si y'a une embrouille qui leur tombe sur le coin du nez elle va se faire lyncher vu l'époque des Galions. Alors j'aime beaucoup ta plume, c'est vraiment très beau comme façon d'écrire mais je t'avoue que j'ai un peu de mal à rentrer dans l'histoire, à être vraiment dans l'action. Je suis un peu perdue (sûrement comme la princesse d'ailleurs). - Citation :
- - Mais dépêchez-vous ! Il faut partir loin maintenant ! Il faut aller sur le continent de l’Ouest. Il faut partir loin, vite.
J'aurais bien aimé un petit verbe d'élocution pour savoir qui parle Je suppose que c'est la fille mais j'ai un doute. - Citation :
- Le navire était prévu pour cinquante personnes, matelots compris, le vieux commandant tira une grimace quand le comptage fut terminé.
C'est un bébé Galion alors ! Bon bref. Je suis entrée dans l'histoire sans y être entrée. Je crois que j'ai compris globalement l'idée, c'est très joliment écrit, il n'y a pas de soucis là-dessus mais je reste quand même un tout petit peu perdue. Je pense que les autres parties m'éclaireront plus. |
| | Solnorr Messages : 89 Date d'inscription : 05/12/2014 | Sujet: Re: Le Papillon d'Or [P/S (?)] Jeu 12 Mar - 15:42 | |
| Hey merci de la réponse ! Je vais répondre à tes différentes questions du coup ^^. Alors euh y a pleiiiiin de questions et spéculations que tu fais parce que tu ne connais pas mon monde, mais ça... je peux pas trop y remédier pour l'instant. - Frog a écrit:
- Les gens qui pleurent, qui fuient, qui ont peur... Vraiment j'ai cette image en tête.
Oui c'est exactement ça ^^ et c'était pire que Pompeï, je t'assure... - Frog a écrit:
- le Galion était présent au XVIème/XVIIème
Alors là tu oublies ! nous ne sommes pas sur Terre, je ne m'inscris pas dans la temporalité humaine du tout ! Donc un galion c'est juste un synonyme de grand bateau... XD. Et sachant que Nod est un pêcheur... son bateau est pas vraiment prévu pour un équipage de plus de 50 personnes mais plus pour un max de marchandise, c'est pour ça que l'équipage est réduit pour la taille du galion (c'est le minimum en fait pour manier ce genre de bateau). - Frog a écrit:
- Elle ne peut pas tomber d'un bateau dans un port maritime
Gné ? bien sûr que si XD. Suffit de rater le ponton XD ou de sauter sur le bastingage directement depuis les quais, comme des fous, mais en même temps une foule de plus de 10000 personnes courant vers le port pour fuir en bateau... ça fout une pagaille pas possible sur le port et sur les bateaux, suffit de pousser un peu trop et plouf ^^. Et promis je rectifierai le lapsus bateau/navire :p . - Frog a écrit:
- Comment elle fait pour tenir dans les gréements ? Elle est assise sur une bôme ? Elle se tient avec les jambes dans un filet ?
Ouip elle se tient avec ses jambes. J'ai une question.. tu as déjà navigué sur un navire ? Parce que tu n'as pas forcément besoin de tes mains pour tenir dans les gréements, la plupart du temps elles sont occupées d'ailleurs ^^. on les vois même faire dans les films, il suffit de crocheter le bout avec une jambe et de tendre l'autre pour pouvoir tenir, si tu n'a rien à porter ça passe crème ^^. MAIS. Mais je reconnais que la partie où je décris le bateau et les actions de la perso dans le bateau n'est pas claire. Il est prévu que je refasse, refignole etc ce chapitre quand j'aurais avancé un peu dans mon roman. et ça fera partie des refignolages ^^. - Frog a écrit:
- Ah mais j'ai pas vu ! Elle descend grâce aux cordages ! Mais il n'y a plus de bazar sur le pont ? Où j'avais rien compris ? XD
Si y a plus moyen de placer un pied sur le pont du bateau à ce moment là ^^. Je laisse ton imagination faire le reste. et elle est appuyée au bastingage, à toi de décider comment pour que ce soit cohérent avec ce qui se passe ensuite (j’aime pas imaginer à la place des gens ). - Frog a écrit:
- ... Y'a une femme à bord et ils l'ont pas encore bazardée !
Si seulement y en avait qu'une seule... XD le bateau est envahi de survivants... y a une tripotée de femmes, d'enfants et d'hommes sur le pont du bateau ^^. Et les marins de mon roman son bien moins misogynes que dans notre monde ^^, c'est pas dans leur culture de dénigrer un femme (y a des raisons hein, et notamment le fait que les femmes soient les seules autorisée à réveiller les 4 dragons ancestraux... ^^) - Frog a écrit:
- Je suis un peu perdue (sûrement comme la princesse d'ailleurs)
Ouaip c'est voulu, normalement le chapitre 2 est plus stable. Je retoucherai, j'aimerais que le lecteur soit encore plus perdu, ballotté etc dans ce premier chapitre, mais sans qu'il ne comprenne pas la lecture, j'aimerais le secouer comme l'es la jeunette mais sans pour autant faire ressentir au lecteur une envie de lâcher le bouquin parce qu'il ne comprend pas. - Frog a écrit:
- J'aurais bien aimé un petit verbe d'élocution pour savoir qui parle Je suppose que c'est la fille mais j'ai un doute.
J'aime pas les dialogues . |
| | La GrenouilleNatalie Sodomie, égérie Dior Messages : 125 Date d'inscription : 10/02/2015 Age : 33 Localisation : Dans un arbre | Sujet: Re: Le Papillon d'Or [P/S (?)] Jeu 12 Mar - 21:46 | |
| Mais laisse-moi vivre et spéculer ! XD (Oui, laisse-la faire sinon elle va chanter "libérée délivrée"). Okay Donc Galion je le prends pas au pied de la lettre, au moins ça sera plus simple ! -Ce que j'aime c'est comment on se fait des messages de trois kilomètres XD-. Tu sais que en lisant ta réponse j'ai eu une pensée pour : "Nous partîmes cinq cents ; mais par un prompt renfort, Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port" Oui parfois j'ai des citations comme ça... (C'est un de ces bordel dans sa tronche... Et j'en sais quelque chose, j'y vis !) Tu sais que je me suis déjà cassé la figure d'un ponton ? XD C'était très con comme chute d'ailleurs (En même temps on a rarement vu une chute intelligente...) Oui, pitié, rectifie parce que c'est à la limite de l'obsession chez moi cette histoire de bateau/navire. (En fait Solnorr et toi vous vivez dans une autre dimension) La ferme Mia... (Ayaaaa c'est ton Sundae) Non mais t'es complètement aconnassie ou bien ?! (Il me manque une moitié de cerveau je te rappelle !) Donc oui, j'ai déjà navigué, mais j'avais la ligne de vie... Enfin sauf une fois ou du coup je suis passée à la baille XD. Non mais du coup c'est vrai que j'avais du mal à imaginer comment elle s'était foutue sur le mât mais maintenant que tu m'as donné un exemple je visualise mieux. (Et je te jure Ivy, je comprends rien à ce que tu racontes !) - Citation :
- MAIS. Mais je reconnais que la partie où je décris le bateau et les actions de la perso dans le bateau n'est pas claire.
MAIS TU M'ENQUIQUINES AVEC TON BATEAAAAAAAU ! C'est un NAVIRE, bon sang je te l'ai dis ! (Elle va bouder) Mais non, je suis plus mature que ça... Je vais me contenter de soupirer longuement et de le taquiner longuement pour me venger. (Saloperie) Oui, rafignole ! Je suis pour le rafignolage, j'encourage le rafignolage ! (Les gars, je vous jure qu'on vous comprends pas quand vous parlez...) - Citation :
- Je laisse ton imagination faire le reste.
Oh purée, t'as peur de rien toi ! XD C'est pas tellement qu'ils étaient misogynes, c'est que... Bah... Au bout d'un moment... La libido... (L'autre elle va espérer une scène de sexe à bord...) Je comprends totalement ton envie pour le premier chapitre, c'est un peu ce que j'ai fais dans mon chapitre 6 (si seulement c'était que dans le chapitre 6...) mais c'est... Vraiment pas facile de trouver le juste équilibre entre ballotage et la clarté suffisante. En fait je trouve que c'est plus facile à faire en pdv interne. Et... J'adooooooooore les dialogues ! Je m'éclate trop à les écrire |
| | Solnorr Messages : 89 Date d'inscription : 05/12/2014 | Sujet: Re: Le Papillon d'Or [P/S (?)] Jeu 12 Mar - 23:35 | |
| Bian bian bian ! Après discussion fort intéressante avec ma voisine du dessus, je vais revoir tous mes dialogues et rajouter des trucs ^^, le chapitre un est déjà fait et les autres suivront ^^.
Et merci encore à Ivy de m'avoir débloqué. |
| | La GrenouilleNatalie Sodomie, égérie Dior Messages : 125 Date d'inscription : 10/02/2015 Age : 33 Localisation : Dans un arbre | Sujet: Re: Le Papillon d'Or [P/S (?)] Ven 13 Mar - 7:13 | |
| Mais ce fut un plaisir! -et un bon moment de rigolade-. J'ai hâte de lire la nouvelle version Tousneldo! (folle dès le réveil...) |
| | Meredith EpiolariReine de l'Impro Messages : 1431 Date d'inscription : 29/07/2014 Age : 26 Localisation : Between the peanuts and the cage | Sujet: Re: Le Papillon d'Or [P/S (?)] Lun 16 Mar - 21:34 | |
| - Solnorr a écrit:
- le chapitre un est déjà fait
Tu as édité le message ? (c'est pour savoir si je dois relire ou pas ~) |
| | La GrenouilleNatalie Sodomie, égérie Dior Messages : 125 Date d'inscription : 10/02/2015 Age : 33 Localisation : Dans un arbre | Sujet: Re: Le Papillon d'Or [P/S (?)] Lun 16 Mar - 21:44 | |
| Oui, il a édité ^^ (Je viens d'aller zyeuter rapidement mais je suis trop stone pour lire) |
| | Solnorr Messages : 89 Date d'inscription : 05/12/2014 | Sujet: Re: Le Papillon d'Or [P/S (?)] Mar 17 Mar - 0:37 | |
| Oui oui j'ai édité, mais j'ai pas eu le temps ni de lire ou de critiquer ou de reprendre mon texte ce WE désolé. |
| | Meredith EpiolariReine de l'Impro Messages : 1431 Date d'inscription : 29/07/2014 Age : 26 Localisation : Between the peanuts and the cage | Sujet: Re: Le Papillon d'Or [P/S (?)] Dim 22 Mar - 11:55 | |
| Chapitre 1 relu, il est possible que les commentaires que je vais faire ne soient pas sur les changements que tu as fait mais sur un reste de la première version, tu me pardonneras ? Correction : (une petite faute, c'est bon !) | La princesse se blotti => se blottit |
Ce chapitre a toujours la même force, et je me suis dit en lisant que ton écriture me rappelait un peu celle de Laurent Gaudé (enfin je n'ai lu qu'un seul truc de lui donc je ne peux pas trop juger) parce qu'il y a ce côté musical qui donne envie de chanter le texte. Je trouve que dans cette phrase : - Sol a écrit:
- avant de s’effondrer sur la balustrade et que l’homme ne la rejoigne alors qu’elle se recroquevillait sur elle-même en geignant
le "avant de [...] et que" n'est pas très joli voire un peu rebutant puisqu'on doit revenir sur le début de la phrase pour comprendre. Peut-être remettre le mot "avant" la deuxième fois ? Ou trouver un autre moyen ? Je suppose que c'est volontaire aussi mais le : - Sol a écrit:
- Nan
ne m'a pas trop plu. Le narrateur extérieur au récit est censé bien parler Par contre, j'adore ce passage, le procédé utilisé me touche toujours énormément : - Sol a écrit:
- Lorsqu’il entendit ce que disait la jeune femme qui s’était rapprochée de lui, le capitaine s’avança et lui demanda si elle pouvait répéter ce qu’elle venait de dire.
Elle répéta. Elle savait aller au continent Ouest. Était-t-il possible qu’elle les guide ? Oui ? Cela leur serait d’une grande aide. |
| | Solnorr Messages : 89 Date d'inscription : 05/12/2014 | Sujet: Re: Le Papillon d'Or [P/S (?)] Mer 24 Juin - 15:18 | |
| Woh... j'avais même pas vu que Rimi avait répondu . Je suis désolé ! Du coup je réponds là. - Rimi chérie *fuit* a écrit:
- Ce chapitre a toujours la même force, et je me suis dit en lisant que ton écriture me rappelait un peu celle de Laurent Gaudé (enfin je n'ai lu qu'un seul truc de lui donc je ne peux pas trop juger) parce qu'il y a ce côté musical qui donne envie de chanter le texte.
Euh, bah merci, je connais pas du tout ce monsieur Gaudé, mais il doit être meilleur que moi ^^. - Rimi a écrit:
- Le narrateur extérieur au récit est censé bien parler
*Enclenche zoom des zyeux* FOILA ! Coriché mathame ! Ach ! (Pourquoi tu prend un accent de bosh ?) - Rimi a écrit:
- le procédé utilisé me touche toujours énormément
Merci ^^, j'adore écrire comme ça, mais c'est super, SUPER chelou quand tu le fais je trouve, t'a l'impression de prendre tes personnages pour des débiles profonds XD. |
| | | Sujet: Re: Le Papillon d'Or [P/S (?)] | |
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| | | Le Papillon d'Or [P/S (?)] | |
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