Bon alors je vais essayer de te répondre du mieux que je peux ~
* A qui dois-tu faire un éloge ?
A moi, bien-sûr. Plus sérieusement, il n'y a que toi qui puisses répondre à cette question, personnellement je pense que ton idée de choisir ce que tu appelles un "anti-héros" est plutôt une bonne idée, c'est plus original que de choisir la personne aimée (même si ça reste une roue de secours appréciable).
* Comment rédiger un éloge ?
Là encore, il n'y a que toi qui puisses en fonction de ton style démarquer ta rédaction de celle des autres. Tu peux faire un éloge en vers, en prose...
Je ne suis pas très sûre de comprendre ta question en fait, il ne me semble pas qu'il y ait de règles particulières pour un éloge formellement parlant. Par contre...
* Dois-tu faire dans l'hyperbole ?
Oui, sans hésiter. Pour rappel, l'hyperbole est une figure de style qui joue sur l'amplification et regroupe l'ensemble des procédés d'exagération qui touchent le lexique et de la syntaxe, c'est-à-dire :
- L'accumulation (exemple : Il était grand, beau et fort.)
- Les intensifs (exemples : super beau, méga génial, incroyablissime, etc.)
- Les superlatifs (exemple : Il était le plus beau du monde.)
- Les comparatifs (exemple : Il était plus beau que Cupidon.)
L'hyperbole cherche à impressionner le lecteur, elle peut-être utilisée pour persuader ou à des fin ironiques.
A mon sens, il est impossible de faire l'éloge de quelqu'un sans avoir recours à l'hyperbole, car il n'y a pas dans la réalité quelque chose que l'on puisse admirer en étant objectif. Dire "Il est plutôt gentil, mais il est vraiment trop bavard" c'est peut-être plus vraisemblable que "Il est l'homme le plus merveilleux du monde", mais ça ne démarque pas vraiment la personne du commun des mortels.
Après, faut-il exagérer à outrance ? Si tu choisis un anti-héros, j'aurais tendance à te le conseiller, l'exagération se transformera naturellement en ironie.
* Faire l'éloge d'un anti-héro serait ce un bon choix ?
J'ai déjà répondu partiellement à cette question : je pense que oui, c'est un choix original qui te permettra de bien t'amuser et de toucher aux frontières de l'exercice. Il y a une petite part de risque : c'est que le prof te reproche de ne pas avoir fait d'éloge mais une satire. Il faut donc vraiment que tu veilles à ce que l'on se demande si le narrateur se rend compte que ce qu'il est en train de dire ne rend pas la personne qu'il décrit admirable.
Par exemple : "Il était grand comme un camion poubelle" > Un camion poubelle est effectivement très grand, donc c'est un beau compliment sur la taille de ce monsieur de la part du narrateur. Par contre, on associe au camion poubelle une connotation très négative qui fait que l'on se demande si le personnage n'a pas en plus l'odeur d'un camion poubelle...
En revanche "Il sentait aussi mauvais qu'un camion poubelle" > Trop dépréciatif d'emblée, on ne voit plus l'éloge. Hors sujet.
La limite du hors-sujet > "Il sentait bon comme un camion poubelle" > C'est de l'ironie, ça passe peut-être, mais ça ne me semble pas suffisamment subtil pour fonctionner tout au long du texte. A utiliser avec modération.
* L'ironie pour l'anti-héro est elle souhaitable ?
Tu ne peux pas faire l'éloge d'un anti-héros sans être ironique. Si tu choisis Hitler parce que tu considères qu''il est un anti-héros et que tu n'es pas ironique, on croira que tu prends Hitler pour un héros et c'est tout.
L'ironie est un art trèèèès difficile à maîtriser, utilise-la donc à bon escient. L'exemple du camion-poubelle montre à peu près les divers degrés d'ironie qu'on peut utiliser, je crois. Fais attention encore une fois à ce que l'ironie soit perceptible mais ne transforme pas ton éloge en satire.
Voilà, j'espère t'avoir été utile ~
Néanmoins, tu m'as l'air d'avoir déjà un peu réfléchi au sujet et je ne pense pas que tu aies vraiment besoin de conseils.