N'allume pas la lumière, je veux pas que tu voies mon visage... J'ai oublié de me maquiller ce matin, j'ai oublié de me farder avec de jolis mensonges et un joli sourire, j'ai oublié de te dire que je t'aimais et j'ai oublié de t'aimer aussi...

N'allume pas la lumière, toi non plus je ne veux pas te voir, je ne veux pas voir ta gentillesse et ton amour dégoulinant, je ne veux pas voir que tu souffres à cause de moi, ni que tu jouis grâce à moi, je veux pas voir que tu es beau et je veux pas voir que tu n'es pas la personne que j'attends.

N'allume pas la lumière, j'ai un visage dans la tête et un nom dans la bouche, ce ne sont pas les tiens mais tu ne le sauras pas si tu n'allumes pas la lumière. Tu es ma punition, mon pansement, mon poison, ma bouée de sauvetage, ma gerbe et mon antidote ; je ferai ce que tu veux si tu n'allumes pas la lumière.

N'allume pas la lumière, j'ai pas envie d'avoir à regarder ces mouvements ridicules que l'on fait et que tout le monde dit beaux alors que c'est juste la chose la plus laide qui soit, la chose qui nous ramène à notre condition d'êtres humains, de mortels, d'animaux, de poussière, de rien.

N'allume pas la lumière, sinon j'aurais plus envie, j'ai pas envie de me voir faire un truc aussi laid. Ce genre de trucs devrait être réservé aux dieux, à des gens qui sont beaux même quand ils font des trucs à vomir. Moi j'en ai qu'un seul de dieu, mais c'est pas le bon, et puis tu sais, si c'est Zeus, je m'en fous d'être sa Io, y a des moments où je me dis que je serais mieux en génisse.

N'allume pas la lumière, j'arrivais presque à croire que tes doigts c'étaient les siens, ta peau était presque douce et tu sentais presque bon, dans le noir tu as presque ses yeux, tu sais... Je t'aimais presque, je te le jure...

N'allume pas la lumière, l'amour est aveugle, il doit se vivre dans le noir, tu ne dois pas savoir qui je suis sinon tu ne m'aimeras pas et je ne dois pas savoir qui tu n'es pas sinon je me détesterai.

N'allume pas la lumière, tu sais, c'est des conneries ces histoires d'amour et d'eau fraîche, en vrai on est quelque part entre sexe et absinthe, mais c'est pas grave, on est bien comme ça, chacun dans nos mensonges, ça pourrait marcher, on n'est pas obligés de regarder dans quel état on est, on peut juste oublier, on devrait pouvoir oublier.

N'allume pas la lumière, je t'en supplie, ne fais pas cette erreur, tu es en train de détruire quelque chose, pas quelque chose de beau mais quelque chose quand même, et quelque chose c'est mieux que rien et puis moi je commence à m'y attacher à ce noir, avec un peu de chance quand je rallumerai la lumière tu ne seras plus là et à ta place il y aura...

Pardon, pardon... J'avais oublié... C'est que je voulais tellement que je l'ai fait... Je pensais que si je voulais assez fort ça finirait par marcher... Je sais que c'est ridicule... Pardon, c'est ma faute...

Je n'aurais pas dû allumer la lumière.

Ah mais je l'avais lu lui ! Il m'avait scotchée. Mais comme je suis très peu constructive et que je dois retourner réviser ma physique, je m'éclipse . 
À la fois sensuel et vibrant de tristesse...

Citation :

l'amour est aveugle, il doit se vivre dans le noir, tu ne dois pas savoir qui je suis sinon tu ne m'aimeras pas et je ne dois pas savoir qui tu n'es pas sinon je me détesterai.

Citation :

de me farder avec de jolis mensonges et un joli sourire

Citation :

c'est des conneries ces histoires d'amour et d'eau fraîche, en vrai on est quelque part entre sexe et absinthe

Citation :

Tu es ma punition, mon pansement, mon poison, ma bouée de sauvetage, ma gerbe et mon antidote ; je ferai ce que tu veux si tu n'allumes pas la lumière.

Histoire de quoter d'autres citations que Dys

Citation :

j'ai oublié de te dire que je t'aimais et j'ai oublié de t'aimer aussi...

(d'ailleurs...

Citation :

Certains jours, j'oubliais simplement de me nourrir, je ne savais plus qu'il fallait. [...] Et parfois j'oubliais de dormir.

)

Citation :

on est bien comme ça, chacun dans nos mensonges, ça pourrait marcher

Puis quand même, obligée de reprendre Dys là, je peux pas ne pas le citer:

Citation :

j'ai oublié de me farder avec de jolis mensonges et un joli sourire

Et puis... Non, une citation marche à condition que tu ne cites pas TOUT le texte Kaw', oui j'sais tu t'apprêtais pas (encore) à tout citer mais même! D:

La fin, où elle a tellement espéré qu'elle s'est laissée embarquer par tous ces petits espoirs stupides, auxquels on croit parce qu'on se dit que ça ne peut pas se passer autrement... alors qu'en fait, si.

Et... Et... Et j'ai mes devoirs moi aussi ? //PAN/

Dys a écrit:

À la fois sensuel et vibrant de tristesse...

J'ai écrit un truc sensuel, moi ? Allez me chercher un docteur !

Kawy a écrit:

La fin, où elle a tellement espéré qu'elle s'est laissée embarquer par tous ces petits espoirs stupides, auxquels on croit parce qu'on se dit que ça ne peut pas se passer autrement... alors qu'en fait, si.

Exactement *.*

Merci à vous deux, vous êtes trop mignonnes

Hey,
Alors, dans l'ensemble, j'ai beaucoup aimé le fait que tu utilises pas mal de mots à la fois dans leur sens figuré et propre sans forcément les répéter (farder au début). Je trouve ça vachement intéressant, un peu finalement comme le désir paradoxe de ne pas voir et la tentation de savoir à la fin, la "bouée de sauvetage" et la "gerbe". J'ai aussi beaucoup aimé le passage de Io.
Cependant, parfois, je trouve que tu t'embrouilles un peu, notamment avec les négations " tu ne dois pas savoir qui je suis sinon tu ne m'aimeras pas et je ne dois pas savoir qui tu n'es pas sinon je me détesterai." (quatre ici avec deux sinon en plus) ou avec les subordonnées, il y en a vraiment beaucoup introduites par "que", "quel", "quand" ainsi que la forte répétitions de "quelque(s)", ce son "qu" est d'ailleurs ultra présent, peut-être trop au fil du texte.
Voilà, dans l'ensemble j'aime beaucoup les idées, certaines formulations, mais parfois il y a un trop, comme si tu voulais emmagasiner les idées et ça brise la poésie du texte et, alors que certaines phrases sont géniales, bah d'autres sont vraiment moins poétiques et plus banales finalement ce qui brise la superbe des autres passages.
Enfin, je pense vraiment que ça peut être super(be) mais que les passages magnifiques sont gommés par d'autres plus maladroits.

Alfy a écrit:

Cependant, parfois, je trouve que tu t'embrouilles un peu, notamment avec les négations " tu ne dois pas savoir qui je suis sinon tu ne m'aimeras pas et je ne dois pas savoir qui tu n'es pas sinon je me détesterai."

Désolée, elle j'y tiens
C'est volontaire que l'on se perde sur cette phrase et qu'il faille réfléchir un moment pour la démêler ^^ Par contre, pour les subordonnées je plaide coupable

Tu as raison, j'ai du mal à ne pas prolonger mes bonnes idées avec des moins bonnes idées pour "boucher les trous", surtout quand je passe trop de temps sur un texte.
Et en relisant, c'est vrai qu'il y a une surabondance que "qu' très impressionnante O.o
C'est étrange que personne ne s'en soit rendu compte O.o

C'est très impactant.

Comme, j'ai rien d'autre à dire,citations !

"allume pas la lumière, l'amour est aveugle, il doit se vivre dans le noir".

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