C’est fou à quel point on est inspiré lorsqu’on est triste. Il faut croire que nous avons besoin de sentiments et d’émotions fortes pour être inspirés nous autres, les Hommes. Jamais on a vu quelqu’un écrire pour dire : Tout va bien, je ne suis ni trop heureux ni trop triste. Il faut croire qu’on a besoin de ça… d’émotions et de sentiments… C’est peut-être pour ça d’ailleurs que je suis triste… Pas assez de sentiments… ou alors trop… Pour qui, pourquoi, je ne sais pas… Au moins cela veut dire que je vis, que je ne suis pas passif à tout ce qui m’entoure. Je veux vivre, vivre libre et ne pas me sentir oppressé ! Tout ce que pensent les autres je n’en ai rien à faire, seul le moi existe avec le présent, le futur attendra, le passé cicatrisera. Seul le présent compte, tout comme je compte les battements de mon cœur qui tambourine dans mon torse. Il ne sert à rien d’avoir peur du futur alors qu’on ne peut le prévoir, l’étranger fait peur mais bien souvent il est plus heureux et plus éducatif que ce que l’on pense. Foncer tête baissée vers l’inconnu, après tout je suis né sans le demander et je mourrai sans le vouloir alors qu’on me laisse vivre ma vie comme je l’entends. Douce mélodie qu’est la vie aux oreilles de celui qui sait écouter et appréhender la vie. Etre heureux, aimer, souffrir, pleurer, rire, se disputer, jalouser, être fier, voilà ce qu’est vivre ! Alors maintenant à moi d’écrire ma symphonie de vivre comme je l’entends car on a qu’une vie, une vie qui mérite d’être remplie de souvenirs et d’émotions, de sentiments et d’exploits pour soi. Partager et offrir aux autres sans rien en avoir à foutre d’eux, les aimer et les supporter dans l’adversité. Parler à cœur ouvert, avoir la pensée vagabonde et s’envoler dans les airs en se sentant libre. Se gorger d’air pur à faire exploser ses poumons, rire à gorge déployée et aimer à perdre la raison. Raison ignoble qui dicte notre comportement telle une horloge, certes là pour nous garder en vie mais quelle vie l’on mènerait si l’on n’écoutait qu’elle et pas son cœur. Le cœur a ses raisons que la raison ignore, qu’elle jolie phrase, mon cœur doit avoir plus de raisons que la raison elle-même dans ce cas ! Je veux vivre ! Mais l’on m’en empêche car mon cœur a ses raisons que la distance et d’autres cœurs n’ont pas… Alors il s’évertue à battre, encore et encore mais il se fatigue et ralentit peu à peu laissant à la raison le pouvoir, dictature de la logique qui met en cage sentiments et émotions. Je lutterai et lorsque mon cœur ne pourra plus alors je mourrai, plutôt mourir que de vivre amorphe et neutre comme tant d’autres, corps sans vie, sans âme. Mais j’arrête de parler du futur, traître, donnant de faux espoirs. Je vis et croque dedans à pleines dents !
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