DSpiricateGreen Father Messages : 316 Date d'inscription : 26/07/2014 Age : 27 | Sujet: Demande de duel alfiesque 2 Mar 26 Mai - 21:35 | |
| ~ DEMANDE DE DUEL ~ | | Équipe défiant : Alfy
Équipe défiée : Meredith Epiolari
Thème : Nu(s)
Restrictions : - Le nu ne doit pas être humain (ou avoir un rapport avec le corps humain) - Le texte doit être absolument tout public - Un éloge requis
Temps imparti à l'envoi des textes : jusqu'au Dimanche 14/06/2015
Vous m'enverrez vos textes (avec ou sans titre) par MP obligatoirement. Dès que les deux textes me sont parvenus, j'ouvre les votes. En cas d'empêchement ou d'abandon, signalez-le sur ce sujet ou par MP.
Sur ce, le duel est ouvert. Bonne chance chers candidats
| |
- Texte 1 - Nu comme un Vér-ité:
La Vérité se glissera entre nos deux corps avec ses airs de princesse aguicheuse. La Vérité toute nue entre nos deux corps vêtus. Elle nous distraira un instant de notre contemplation mutuelle, usera de ses charmes jusqu'à ce que nous nous décidions à la regarder, puis bien-sûr nous regarderons en faibles corps épris que nous sommes. Alors, tout sera fini car nous formerons un triangle amoureux dans lequel elle jouera le rôle d'une double rivale. Pourtant, elle est si laide de Vérité. Si nue. Ce qui n'est pas couvert ne saurait nous toucher, nous sommes partisans de la pureté, notre amour ne sait que glorifier.
Nous étions si heureux lorsque nous nous adonnions au jeu des voiles. Il nous suffisait d'un violon, d'un pin parasol, d'une étoile ! La nuit seule comptait, nous serrait dans sa toile. Tu étais si beau de dos, je croyais que je n'oserais jamais t'affronter les yeux dans les yeux. Tu t'es retourné, tu as tiré sur ta cigarette et tu m'as soufflé au visage. C'était beau et dangereux, comme un voyou passionné d'histoire qui près du radiateur vous raconte l'empire austro-hongrois. Dans cet écran de fumée, il a la barbe naissante, les cheveux ébouriffés des anges et une dent un peu abîmée comme un héros qui s'est battu à un contre cent. Elle est maladroite, l'uniforme bien repassé, un livre d'espagnol sous le bras, elle sent un peu le café. Tu étais si beau, le tabac me plaisait, tu avais ce tic, une tendance à cligner de l’œil droit. Dans cet écran de fumée, la Vérité se faisait oublier.
La Vérité, c'est qu'on peut bien s'amour-arracher de n'importe qui. Tu n'étais pas poète, tu n'étais pas prince, tu n'étais pas dieu. Je le savais, mais je te voulais paré de la plus belle des innocence. Je t'ai cru plus doux, plus patient, plus compréhensif. Il semble que tu étais plus voyou que passionné d'histoire. Tu l'as compris plus vite que moi, ce n'est pas notre faute. Je crois bien que nous nous aimions, mais hier par le trou de la serrure, je t'ai entrevu avec la Vérité toute nue.
- Texte 2:
L’image nue
La pellicule encore vierge, l’appareil qui tourne et des cliquetis de lumière qui ancrent l’argentique. Je retire alors le film et le range précieusement dans sa boîte à souvenirs. « Pourquoi est-ce que tu ne les développes jamais ? Pour voir le résultat ? ». Mon regard se noie alors dans l’immensité du souvenir, des mémoires qui ressurgissent. « Tant que personne ne les verra, elles seront pures et nues, vierges et parfaites. Les formes et les couleurs s’étendront au-delà de la matière, dans la nitescence de nos esprits. Elles seront si jeunes, immaculées, blanches et nues. Et un jour, quelqu’un les regardera, et elles cesseront d’exister. Moi aussi, je crois, je me souviens, j’ai cessé d’exister il y a bien longtemps. »
La nudité des sentiments
« Vu ! » fit-elle. Je cessai d’exister. Désormais j’étais son prisonnier, mon âme à découvert, frémissante, brûlée par ses prunelles électriques. Je n’étais plus qu’un souvenir entaché, jadis si beau, si vrai, aujourd’hui recouvert d’impuretés, la nudité originelle envolée. Et tout s’est voilé, s’est enfouit dans boue séculaire. Tout s’est déformé sous la masse de souvenances, tout est souillé sous le passage de l’éternel présent, du futur certain, du temps indolent. Les couches voluptueuses se sont engrossées, la nudité défraichit, embrasée par la rage. Ainsi, toujours se couvrent les sentiments nus, les parures du temps étouffent la passion.
La vérité dénudée
Sous l’allée de cèdres marchait sa silhouette, beauté du premier jour. Au bout de la bride, un cheval enténébré, ses muscles saillants, nus, dont le pas se fondait à celui de sa douce maitresse. Un rai, incandescent, perça entre les branches défeuillées et, innocente nature, illumina son visage enfantin. Sublime tableau. Le monde naquit alors sur ses prunelles, dépouillé de haine, éclaté par la tristesse ; une naissance violente, inouïe, une étoile compressée sous le poids de sa propre existence. La vérité vraie était enfin là, nue : nous allions nous quitté. Cette vérité tant recherchée, tant redoutée, était enfin là, inévitable. Nous ne souhaitions voir l’être aimé partir, mais notre passion, si pure, si rageuse, nous dévorait avec toute la puissance de son corps titanesque, nu, musculature colossale qui nous broyait. Doucement elle continuait de remonter l’allée, tendrement le monde s’effondrait, retournait à son état de nature, son état de vérité, de nudité.
Les votes sont ouverts jusqu'au Jeudi 18 juin 2015. Passé cette date, le vainqueur sera désigné
Dernière édition par DSpiricate le Jeu 4 Juin - 18:54, édité 1 fois |
|