De centimes en

Si nos idéaux t'apportent quelque réconfort, regarde-moi Et la solitude dont tu te gantes est devenue mon poison fatal
D'un œil putride à chaque retour fixe nos pensées sur le mur Le mûrier penche sur les pervenches dont la pluie bleuit nos trottoirs Jamais à prendre tant au rivage les pourpres morts sanglants nuages J'aime mieux en rire même si je souffre qu'en pleurer vainement tant de fois Et s'il te coûte de m'embrasser, je deviendrai ton ectoplasme Cette maladie dont je m'imprègne fend les lits et les miroirs Des fois je crains sans cesser de croire Tandis que le temps répond six fois A chaque cloche la note s'éloigne et l'harmonie s'en retrouve trop bancale Je ne te parlerai pas d'amour Parce que je sais qu'il te condamnerait Je ne te souillerai comme l'imprimante que de vers qu'on jugera doux Stéréotypes et dactylos et l'éternelle tasse de café Même si les mots glissent d'entre mes lèvres, je les étoufferai dans mes deux paumes L'équation de tes sentiments ne fait pas mentir tous tes sens Je ne te parlerai pas de nous Comme la constante est que tu nous fuis par peur d'un produit assommant Les bergères à grands creux et vastes replis s'enroulent autour des formes confuses que tu déroules par les dérives dans un plan flou de tes amples courbes Le cadrage perd son maniérisme Protocoles et thèses en carton Le pragmatisme ronge le désir du suicide de la Beauté grise Nourris-toi d'ambroisie de miel De fiel d'une vipère amazonienne et quand au réveil de l'aurore on pleurera sur tes joues Souviens-toi de ton spectre amère vaporisé en étincelles Dans des faux arcs, faux pixels pour combler le manque de réel

mise en page moins dense:

quelques réconfort => quelque réconfort amazonnienne => amazonienne spectre amère => spectre amer