Ma passante

Au coin du feu à l'heure où eux
Ont les lèvres qui s'épanouissent
En bouquets un peu trop bleus
J'ai claqué la porte au vent déchiré

La miroitante humidité a flotté
Près de mes pores et mes transports
S'en sont consumés de nouveau
Dans un feu doux et parfumé

Au coin du trottoir et des pistes cyclables
Aux blanches balises de craie
Mélancolie m'a empoisonnée
Quand j'ai tendu ma main

Et mes doigts flexibles ont fui
Pour venir caresser ici
La gâchette molle et pendante
Du lâche crépuscule mordoré
Se découpant dans l'ombre des cyprès
Quelques flammes gris platine
D'où s'élèvent encore les vapeurs épicées
Qui, un jour, ont su m'enivrer

Sa longue traîne blanche aux chevilles
Chaînes de sang immaculées
M'embrasent d'un si vil désir
De détruire ce semblant de réel
Alors que l'atmosphère plonge
Et regorge, m'abreuve de ses mystères
Je la vois épancher
Ses tristesses dans une blonde bière

Elle est ici, en contrebas
Et moi là, mais tout là-bas
Le phare s'éloigne avec sa lanterne
Et je demeure assis drapé de verve
Que j'aurais aimé déverser au bord de ses lèvres
Alors qu'elle s'en est allée
La voix chevrotante et rouge de l'alcool montant
L'absinthe lui sied si bien au teint

J'ai suivi ses traces sans réfléchir
Le regard encore aimanté
À l'horizon au sublime délétère
Qui, m'enivre de son spleen désabusé

La silhouette doucement murmure
Une mélodie perdue à mes oreilles
Et ses attraits soudain me révèlent
La folie alliée à l'éphémère

Et retombant brusquement sur Terre
La lune s'élevant dans le ciel
J'ai contemplé mon verre
En me disant que je l'avais aimée.

J'allais te demander de le reposter parce que ce texte me manquait *.*

Avec du recul, j'aime pas :

Dystopies Elliptiques a écrit:

Près de mes pores et mes transports

Parce que c'est sonorités me rappellent trop...
Et puis même, y a un truc qui va pas dans cette strophe... AH JE SAIS ! C'est parce que le sujet de "s'en sont consumés" c'est " Mes transports" et que c'est bizarre de lire cette phrase et la précédente qui se chevauchent sur un même vers. (tu comprends où je ne suis pas assez CLAIRE ? x) )

Dys a écrit:

Le vent déchiré, Mélancolie m'a empoisonnée, Le phare s'éloigne avec sa lanterne, L'absinthe lui sied si bien au teint

Et puis la fin est tellement belle en fait... C'est du grand Dystopies Elliptiques, du très grand

Je me suis juste aperçue que les accords sont tous au masculin à part "empoisonnée", c'est une étourderie ?

Ah mais j'y tiens à mes ... mais surtout au rejet... C'était pour donner une respiration à ces sonorités un peu terre à terre justement.
Pour la fin, c'est bien une étourderie x).
Merciiii

Raté, c'était pig xD

Ben là, j'ai lu :

Dys a écrit:

La miroitante humidité a flotté près de mes pores et (de) mes transports.

Ce qui fait que je ne trouvais plus le sujet de la phrase suivante et j'ai dû réfléchir pour comprendre ^^
Au contraire ça m'a un peu coupé le souffle ^^

Mais je comprends ce que tu veux dire, une fois que j'ai compris le sens de la phrase je l'ai mieux aimée sonorement